Aéroport de Nice – Enquête publique

Aéroport de Nice – Enquête publique Observations des élus écologistes à la ville de Nice

Après analyse des pièces du dossier, les élus écologistes à la ville de Nice s’opposent à la mesure de régularisation du permis de construire portant extension de l’aérogare T2 de l’aéroport de Nice Côte-d’Azur, pour les raisons suivantes :


● Un projet climaticide :
○ L’aéroport de Nice est déjà un acteur majeur de la pollution en France, avec des émissions de près de 1 million de tonnes de CO2 par an (données 2019).
Le complément d’étude d’impact prévoit une augmentation annuelle des émissions de CO2 de près de 380 000 tonnes entre 2024 et 2034, dont 233 460 tonnes seront attribuées directement à l’extension de l’aérogare. 28 000 vols annuels d’ici 2034 sont prévus. De plus, le projet d’extension de l’aérogare (T2.3) entraînera une augmentation de près de 7 millions de passagers par an d’ici 2030;
○ Cette augmentation des émissions s’ajoute aux émissions non comptabilisées liées aux avions en vol (décollages et atterrissages), qui sont absentes des calculs de compensation de l’aéroport;
○ Le projet est donc climatiquement incompatible avec nos objectifs locaux et nationaux pour réduire les gaz à effet de serre (notamment la réduction des gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030, fixée par la métropole Nice Côte d’Azur, les objectifs du Plan Climat Air Énergie Territorial / PCAET et le Schéma régional SRADETT);
○ La priorité devrait être donnée à des alternatives moins polluantes, telles que le développement des transports ferroviaires et des technologies de transport à faible empreinte carbone.


● Un risque pour la population locale :
○ L’aéroport de Nice émet également des tonnes de polluants atmosphériques chaque année, dont des oxydes d’azote, du monoxyde de carbone, du méthane et des particules fines, particulièrement nocives pour la santé humaine, notamment en termes de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Bon nombre de ces polluants sont cancérogènes et affectent la santé des habitants de Nice, en particulier les enfants et les plus fragiles. L’extension de l’aéroport augmentera ces pollutions, et donc les risques sur les populations;
○ Que dire des impacts de cette extension sur le projet de la ZAC Arenas à quelques mètres de l’aéroport, déjà en zone inondable ? Il y est prévu la construction d’une nouvelle crèche, ainsi que d’une école. Les milliers de tonnes de C02 supplémentaires impacteront gravement la santé des enfants;
○ Les nuisances sonores, également liées au trafic aérien, ont des effets prouvés sur la santé mentale et physique des populations résidant à proximité de l’aéroport (sans oublier les impacts sur les écosystèmes locaux);
○ L’objectif de l’extension est d’augmenter le nombre de passagers de 50 % d’ici 2030 , soit 7 millions de passagers supplémentaires par an. Or, on le sait, cette extension est directement liée à la promotion du tourisme international,en particulier des touristes fortunés, au détriment d’une politique plus équitable et durable;
○ Comme à l’accoutumée, ce modèle de croissance permanente du trafic aérien profitera aux plus fortunés et aux acteurs du tourisme, tout en imposant des nuisances environnementales et sanitaires croissantes aux habitants locaux.
* Le mythe de la neutralité carbone de l’aéroport :
○ L’aéroport de Nice se revendique « neutre en carbone » grâce à la compensation des émissions liées à ses activités au sol, mais cela ne prend en compte ni les émissions dues aux avions en vol, ni celles liées au transport du kérosène.
○ En réalité, la société des Aéroports de la Côte d’Azur ne compense qu’une infime partie de ses émissions réelles.

Conclusion :


Rappelons dans un premier temps que le recours en annulation du permis de construire est toujours en cours devant le Conseil d’État. Nous le répétons, l’extension de l’aéroport de Nice est un projet néfaste pour l’environnement, la santé des Niçois et l’avenir climatique. Il contribue à l’aggravation du dérèglement climatique, de la pollution de l’air, des nuisances sonores et du surtourisme. Ce projet doit être abandonné au profit de solutions plus responsables et cohérentes avec les défis environnementaux du XXIe siècle.

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