Conseil Municipal du 29 janvier 2021
Vous trouverez l’ordre du jour du conseil municipal du 29 janvier 2021 et toutes les interventions des élu.e.s du groupe écologistes :
Interventions des élus écologistes
Conseil municipal du vendredi 29 janvier 2021
Interventions de Juliette Chesnel-Le Roux
Délibération 3.1: débats d’orientation budgétaire – exercice 2021
M. le Maire, mes chers collègues,
Le débat d’orientation budgétaire est crucial : il conditionne l’avenir de notre ville et de ses habitants.
M. Estrosi, vous nous présentez un projet de « budget aux mille déguisements », comme dirait Maurice Leblanc.
A la lecture de ce rapport, Je m’étonne ! J’ai bien l’impression qu’il nous manque des documents. J’ai beau parcourir les 45 pages du rapport avec attention, je n’y vois presque aucune mention de vos projets pharaoniques.
Pourquoi les escamoter ? Assumez donc ! Vous dissimulez les projets pharaoniques mais pourtant ils sont tous là.
Oui il y a toujours la destruction de l’Acropolis
Oui il y a toujours le commissariat le plus cher de France
Oui il y a toujours la construction d’un deuxième centre des congrès inutile
Ne cachez pas vos projets ! Assumez-les !
Et répondez clairement aux Niçois : Comment pouvez-vous poursuivre avec la même feuille de route après la crise Covid, après la tempête Alex ? Tous les jours des artisans, des restaurateurs, des commerçants mettent la clef sous la porte dans notre cité !
Le dernier rapport de la CCI estime qu’environ 15000 emplois maralpins sont menacés. Les pertes correspondent à plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires ! Ce ne sont pas que des chiffres. Il s’agit d’hommes et de femmes qui souffrent, qui perdent leur travail, dont les projets d’une vie s’effondrent. C’est un drame économique, c’est un drame social, c’est un drame sanitaire mais cela est surtout un drame humain !
Cette période est analogue à l’incendie de Rome. Nous ne pouvons regarder notre cité se consumer sans rien faire.
Les restaurants clandestins se multiplient ! Des restaurants cités au guide Michelin tirent le rideau ! Des restaurateurs à bout de souffle bravent les interdits et ouvrent. Ils savent pertinemment que les autorités vont les arrêter ! Nos restaurateurs ont le courage du désespoir, nous devons les aider !
Vous nous dites que la vie reprendra le 15 septembre ? Allons-nous regarder crever notre ville en attendant ?
Non ! C’est maintenant que nous devons agir !
Combien de centaines de millions allez-vous dépenser dans des projets futiles alors que nos concitoyens souffrent ? Des projets qui verront le jour dans 5 ans – 10 ans.
Vous ne pouvez pas être Néron qui une fois l’incendie passé bâtit ses palais majestueux et indécents.
Vos projets pharaoniques étaient déjà contestables avant la crise, maintenant alors que notre ville se désespère, ils ne sont plus acceptables ! Ils nous endettent sur des décennies et contribuent au dérèglement climatique.
Jean Marc Governatori vous l’a déjà demandé : « que la ville fasse plus ! Qu’elle centralise les dossiers d’assurances de nos entreprises pour négocier la perte d’exploitation en leur nom, qu’elle prenne en charge les loyers des restaurateurs et des commerces ». Il est nécessaire d’instaurer un véritable plan Marshall pour sauver nos commerces, nos restaurants, nos artistes et nos associations !
Et en parallèle, nous vous demandons de repenser l’avenir de notre territoire à l’aune des évènements récents et pour une réelle transition écologique.
Vous avez signé, en grande pompe, à la Métropole, une déclaration d’état d’urgence climatique : appliquez-la, respectez-la !
Les orientations budgétaires, à la façon des écologistes, seraient bien plus ambitieuses en termes de santé environnementale, d’autonomie alimentaire, d’autonomie énergétique, de création d’emplois, de logements pour tous, de soutiens aux quartiers, si l’on s’économisait les grands projets inutiles. L’hyper tourisme n’est plus la solution, nous devons nous tourner vers une économie locale, pour nos concitoyens.
Nous devons soigner notre ville, et puis… la repenser ! Ne pas refaire les erreurs du passé.
Vos volontés de destruction, construction et autre bétonisation à tout va, c’est fini.
Arrêtez de vouloir bâtir le Nice de demain avec vos fantasmes du passé.
Délibération 7.1 : Convention constitutive d’un groupement de commandes pour besoin permanent avec la Métropole Nice Côte d’Azur relative à la fourniture de bancs et divers équipements urbains.
Monsieur d’adjoint, mesdames et messieurs,
Je voudrais porter à votre attention l’importance des bancs dans l’espace public.
Les bancs pour nos anciens qui ont besoin de faire une étape dans leur promenade dans la ville.
Les bancs pour les amoureux, si joliment célébrés par Georges Brassens.
Mais aussi les bancs pour ceux qui vivent dans la rue, qui errent toute la journée, qui ne peuvent même plus s’asseoir dans un café, ou à la bibliothèque, et qui attendent l’heure d’ouverture de l’asile de nuit.
Aussi je vous le demande, je vous supplie de vous engager, n’investissez pas dans les bancs anti-SDF. Ces bancs inclinés ou à l’assise individualisée, qui interdisent aux pauvres hères de s’allonger le soir venu.
Délibération 0.1 : Dénomination d’espaces publics.
Monsieur le Maire, chers collègues, notre commission a effectivement validé à l’unanimité ces noms, proposés.
Cependant, en séance de commission, je me suis permise de proposer plusieurs noms de femmes, car il faut bien admettre que à Nice, comme dans la plupart des villes, les femmes ne sont pas assez mises à l’honneur.
Ces noms n’ont pas été retenus pour cette fois,
Mais j’espère que Anita Conti, célèbre scientifique océanologue du XXème siècle, toujours citée en référence notamment pour avoir été la 1ère à dresser des cartes de pêche et qui a célébré la Méditerranée pourra trouver un espace où elle pourra être révélée au public.
J’espère que Germaine Dulac, spécialiste du cinéma et une des pionnières de la réalisation et de la production cinématographique d’avant-guerre trouvera un lieu qui la fera connaitre au plus grand nombre.
Ces 2 noms ont été pris en considération par notre commission et, je l’espère, trouveront un lieu pour leur faire honneur.
Par contre, je regrette que notre commission ait refusé d’intégrer Françoise Sagan à la liste de ces femmes, alors qu’elle fut une femme de lettres reconnue et qu’elle a passé du temps sur notre Côte d’Azur.
Enfin, je réitère ma demande d’ajouter sur les plaques de rues un minimum de description du personnage ou de la mémoire ainsi honorés. Président, résistant, scientifique, sans oublier la date. Cela fait œuvre de pédagogie.
Interventions de Jean Marc Governatori
Délibération 12.1 : Développement de l’agriculture urbaine et des jardins nourriciers sur la commune de Nice
M. Le Maire, mes chers collègues,
Ah quel bonheur de voir que mes rendez-vous et mon lobbying auprès des adjoints dédiés a porté ses fruits ! Quel bonheur de voir que vous partagez ma vision : que vous souhaitez diminuer la vulnérabilité de notre territoire, accroître autonomie alimentaire, sécuriser ses approvisionnements et leur qualité… Vous comprenez enfin que la première pierre pour accroître notre résilience est de bâtir une production alimentaire locale dynamique. Ouf ! Avec une autonomie alimentaire de moins de 5 % à Nice, cette délibération est urgente comme stipulé par un rapport du sénat de novembre 2019. L’insécurité alimentaire est une réelle menace lorsque l’on sait à quelles pénombres climatiques extrêmes notre territoire est confronté. Que se passerait-il si l’approvisionnement alimentaire est interrompu ? En cas de grève des chauffeurs routiers ? Comment protégerez-vous alors les Niçois M. Estrosi ?
Quelle joie enfin de voir que vous constatez que les potagers urbains ont aussi une vocation sociale et pédagogique.
Alors, cela vous a pris 13 ans, mais on y est. Vous prévoyez 20 jardins partagés sur 6000 mètres carrés supplémentaires. Puisque de plus en plus, vous essayez d’imiter les écologistes, laissez moi vous donner encore quelques conseils. Face à l’urgence, 20 jardins sont dérisoires.
L’ambition des grands travaux inutiles et ruineux doit laisser sa place à l’ambition de l’autonomie énergétique et alimentaire de notre ville.
À Nantes, ville plus petite, il y a déjà 1 000 parcelles, soit 29 jardins. À Lyon, ville plus petite, il y en a 143 ! Nous vous proposons d’être plus ambitieux : que la 5ème ville de France soit un modèle sur ce sujet, un exemple à suivre.
Il faut d’avantage accompagner, développer et stimuler l’agriculture urbaine individuelle (sur les balcons, trottoirs, toits, terrains abandonnés, jardins privés et collectifs…). Entamer la sensibilisation des copropriétés, occupants et syndics d’immeubles pour utiliser le maximum de toits exploitables. Idem pour les grandes surfaces commerciales. Il faut créer un jardin pédagogique dans chacune des écoles de Nice mais aussi un jardin collectif par quartier. Cela pourra passer par la mise en place d’un service municipal dédié aux jardins potagers, avec pour missions :
- Un accompagnement méthodologique ;
- La prospective foncière afin trouver les terrains non constructibles fertiles ;
- La prise en charge de l’accompagnement de création de jardin.
Nous vous demandons également d’imposer dans la plaine du var des jardins collectifs dans les nouvelles constructions, ainsi que la réalisation de « parc potager », qui allient parcelles individuelles et espaces collectifs de jeux et de promenade.
Une fois de plus, nous sommes à votre disposition pour faire de Nice une véritable ville écologiste. Vous êtes très forts pour les discours verdis. Notre compétence est de les rendre concrets.
Délibération 5.1 : Éducation des scolaires au développement durable – Octroi de subventions en 2021 à diverses associations.
M. Le Maire, mes chers collègues,
Le groupe des élus écologistes salue cette convention tripartite entre l’Etat, la métropole et la ville. Elle est un signe de votre prise de conscience, de l’urgence d’agir pour les générations présentes et futures, de préparer l’avenir. Mais le problème est déjà dans l’intitulé : le développement durable est cause de problèmes en tous genres. Il faut parler d’activité soutenable qui est le bon terme écologiste.
Et comme à l’accoutumée avec vous, on s’interroge. Les objectifs sont intéressants, ce sont ceux fixés par les écologistes, depuis des décennies. Heureux de voir que vous, à l’instar des décideurs nationaux, suivez les pas des écologistes. Mais quid des moyens ? Alors là, on nage dans les grandes ambitions qui comme par trop souvent… ne sont que des promesses creuses. Réunions, mise en place de commissions, signatures de conventions et autres chartes… Mais qu’attendez-vous pour agir concrètement ! Vous vous dites écologiste, mais personne n’est dupe et certainement pas la jeune génération qui se mobilise, subit et subira de plein fouet vos politiques de greenwashing.
Que lui proposez-vous à cette jeunesse ? Je cite la Convention : « Les signataires s’engagent, dans la mesure de leurs moyens… ». On les connaît vos moyens M. Estrosi. Chaque budget prouve bien quelles sont vos priorités. Nous sommes bien obligés de nous offusquer, quand nous lisons, dans la délibération 5.2 que vous n’allez octroyer que 37 400 euros en tout aux associations visant à sensibiliser le grand public et des scolaires au dérèglement climatique.
37 400 euros pour 28 000 élèves soit … 1,33 euro par tête ? Dans le même temps vous osez donner 2 millions pour les 22 coureurs du Grand prix du Castelet ? soit 90 909 euros par tête ? Et le désastre financier, écologique potentiel du déménagement d’Acropolis et du théâtre ?!
Cette indécence doit cesser.
Alors, nous votons pour. Mais cela ne suffit pas. Car protéger la jeunesse de notre ville, souvent déjà bien plus écologiste que vous, ce n’est pas signer à bout de bras des conventions. Protéger notre jeunesse, c’est investir massivement et durablement dans son avenir. Protéger notre jeunesse, c’est réduire notre empreinte carbone. Protéger notre jeunesse, c’est adapter notre territoire. Protéger notre jeunesse, c’est agir maintenant.
Interventions de Jean-Christophe Picard
Délibération 0.3 : Commission d’appel d’offres – Désignation des membres.
La désignation des membres des commissions d’appel d’offres et des commissions de délégation de service public se fait à la représentation proportionnelle au plus fort reste. Mais le résultat de ce mode de calcul ne permet pas forcément une réelle représentation de l’opposition au sein de ces commissions, étant rappelé que la liste arrivée en tête aux élections municipales a bénéficié d’une prime (soit un nombre de sièges égal à la moitié du nombre des sièges à pourvoir).
Cette faille juridique a d’ailleurs inspiré une question écrite posée le 17 décembre 2020 au ministre de l’Intérieur par le sénateur écologiste Guy Benarroche qui a justement pris comme exemple les cas de la ville de Nice et de la métropole…
Comme vous le savez, le groupe écologiste a demandé, à plusieurs reprises, tant au conseil municipal qu’au conseil communautaire, d’être représenté au sein des commissions d’appels d’offres et des commissions de délégation de service public. Parmi les solutions légales envisageables, nous avions d’ailleurs proposé de soumettre au conseil municipal une liste unique…
Le groupe écologiste ne peut que se féliciter d’avoir été écouté et entendu et nous vous remercions de cette décision qui va indiscutablement dans le bon sens.
Délibération 1.2 : Rapport d’activité annuel 2019/2020 du Médiateur de la ville de Nice.
Du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020, le service médiation a reçu 250 demandes de médiation, soit une augmentation de 25% par rapport à la période précédente (qui elle-même avait enregistré une hausse de 25%).
Le recours à cette intéressante procédure pourrait être encore amélioré si, comme le demande le médiateur, son existence était mentionnée dans les réponses faites par les services aux administrés.
Lors du conseil municipal du 31 juillet 2020, nous avions regretté le délai moyen de traitement des saisines qui était, en 2018, de 73 jours. Il est désormais de 86 jours, alors même qu’il convient de rappeler que le recours au médiateur intervient nécessairement après une réclamation préalable faite auprès de l’administration.
Ce délai est d’autant moins satisfaisant que les demandes des requérants sont loin d’être fantaisistes puisque 35% des décisions sont favorables aux requérants et qu’il y a 22% de solutions médianes.
Comme nous l’avions déjà suggéré, il convient d’augmenter les moyens alloués au médiateur. Nous demandons au conseil municipal et au conseil métropolitain de fixer comme objectif un délai moyen de traitement d’un mois et de mettre à disposition du médiateur les moyens nécessaires à la réalisation de cet objectif.
Outre le délai, les recommandations du médiateur méritent qu’on s’y attarde…
On apprend que les agents de Moovia ont verbalisé indûment les personnes à mobilité réduite stationnés qui sont pourtant détentrices de la carte mobilité inclusion ou de la carte européenne de mobilité. On espère que le problème est définitivement réglé.
Mais il y a plus gênant : certaines recommandations des années précédentes ne sont toujours pas prises en compte !
Par exemple, le médiateur demande, à nouveau, à la régie Lignes d’Azur « d’appliquer le délai de 48h dérogatoire pour le paiement des contraventions dressées à l’égard des mineurs ». De même, il demande également à cette régie de « clarifier les voies de recours en cas de procès-verbal ».
Au regard des critiques récurrentes, Monsieur le Maire, pourriez-vous donner instruction à vos services de prendre en compte les recommandations du médiateur ?
Délibération 1.3 : Règlement intérieur du Conseil municipal – Modification
Le règlement intérieur du conseil municipal et celui du conseil métropolitain ont été adoptés en juillet 2020.
Le groupe écologiste avait, à l’époque, expliqué que le règlement intérieur, tel que vous nous le proposiez, comportait plusieurs dispositions illégales. Votre majorité avait néanmoins décidé de l’adopter en l’état.
Nous n’avions pas eu d’autre choix que de saisir le préfet des Alpes-Maritimes qui a considéré que cette délibération était effectivement entachée d’illégalité et vous a demandé de la retirer.
Dans ce contexte, nous vous remercions de proposer au conseil municipal une nouvelle délibération qui nous satisfait tant sur le fond que sur la forme…
Sur le fond, vous avez pris en compte nos observations.
Sur la forme, pour parvenir à ce résultat, vous avez organisé une réunion de travail à laquelle les oppositions étaient associées. C’est une bonne méthode de travail qui démontre que chacun veut et peut travailler dans un esprit constructif.
Délibération 10.2 : Délégation de service public – Casino – Approbation du principe de délégation de service public sous forme d’une concession pour la gestion d’un casino à Nice – Lancement de la procédure de recherche d’un délégataire.
Cette délibération vise à lancer une procédure d’appel public à la concurrence en vue de trouver un nouveau délégataire pour exploiter un des deux casinos de Nice.
Vous indiquez que les candidats pourront « proposer un lieu d’implantation sur la commune de Nice »…
Sur le principe, pas de problème.
Mais vous précisez que « la future concession de service public aura une durée de 5 ans ».
Pour justifier cette durée, vous faites curieusement référence à la durée d’une autorisation de jeux qui est certes de 5 ans mais qui est renouvelable. D’ailleurs, il existe ailleurs des concessions portant sur l’exploitation d’un casino qui ont une durée de 20 ans ; ça ne pose absolument aucun problème.
En commission, on m’a également expliqué que ce délai avait était choisi au regard des incertitudes engendrées par la situation sanitaire…
Ce sont des arguments pour le moins inédits. Comme le rappelle l’article L3114-17 du code de commande publique, la durée d’une concession dépend d’une seule chose : « de la nature et du montant des prestations ou des investissements demandés au concessionnaire ».
Or, en 5 ans, personne ne peut construire ou aménager un casino qui comprend a minima, comme vous le rappelez vous-même dans le rapport, une salle de jeux, une salle de spectacle et un lieu de restauration.
Par voie de conséquence, ce délai de 5 ans favorisera inévitablement le candidat sortant et empêchera tout autre candidat de déposer une offre.
Interventions d’Hélène Granouillac
Délibération 9.1 : Plan d’action solidaire en faveur des étudiants
Monsieur le Maire, cher. chères collègues,
Nous approuvons bien sûr ce « Plan d’action solidaire en faveur des étudiants et étudiantES ». Cependant ce libellé n’inclut pas plus généralement les jeunes dans la 4ème ville la plus pauvre de France en 2020. Peut-on donc étendre ces dispositifs aussi aux jeunes compte tenu de l’important décrochage observé, des non scolarisés, chez celles et ceux privés de perspective de travail dans le contexte actuel et pour, c’est à redouter, un moment :
– si oui, selon quels critères ?
– que prévoyez-vous pour TOUS les jeunes, sans distinction, étudiants, non étudiants, non actifs ? Un partenariat avec les organismes et agences d’accompagnement, d’apprentissage ?
– Le service est-il déjà opérationnel ?
– une communication promouvant cette plateforme de services est-elle prévue, via quels supports, le seul site de la mairie ou la PQR n’étant pas des réseaux réflexes spontanément consultés par ce public ?
– Afin de faciliter et d’optimiser les échanges, une plateforme unique centralisant tous les services dédiés aux jeunes et étudiants est-elle prévue ?
Délibération 17.1 : Plan pluriannuel d’investissement pour les principaux musées de la Ville – Lancement des travaux en 2021 et études en vue de la modernisation des musées de rayonnement national et international Matisse, MAMAC et Beaux-arts
L’unité architecturale est un principe fondamental favorisant l’adhésion de tous, comme l’esthétique qui renvoie aux riverains un reflet de leur environnement : unité des matériaux, des couleurs, des techniques constructives, équilibre.
Quand ils ont été pensés et réalisés, le Mamac et son alter ego, le TNN répondaient précisément à ces principes élémentaires, les deux pieds plantés au-dessus du lit sage, heureusement, du Paillon, surplombant les alentours, s’offrant à tous les regards. Du haut de ses millénaires le théâtre, antique ou moderne, éminent lieu de culture populaire, national de surcroît, est aussi symboliquement un lieu qui se montre, se fait désirer, nous appelle à gravir tant par les textes ou par les émotions qu’il sert, l’espace à parcourir pour que la rencontre advienne.
Nous, écologistes artisans et penseurs de la première coulée verte (utile et honnête rappel) regrettons que le projet d’extension sur le Paillon que vous imposez désolidarise ces deux blocs conçus justement pour dialoguer. D’un côté un musée, le Mamac qu’ici ironiquement vous voulez moderniser en détruisant autour, en l’amputant, privé de son interlocuteur naturel, le théâtre, va donc se retrouver tel un roi nu. Etre visionnaire requiert aussi bon sens, sagesse, altruisme. Nice a besoin d’une politique urbanistique plus sociale et plus égalitaire.
Est-ce donc ainsi, bancale, que se dessine l’extension faramineuse de la coulée verte qui pourrait, devrait voir le jour ailleurs, dans d’autres quartiers que vous délaissez où parcs et jardins manquent si cruellement ? Nice et ses habitants méritent mieux que bétonnage aveugle et goût douteux.
Intervention de Fabrice Decoupigny
Délibération 3.2 : Projet de création d’un centre de cancérologie – Approbation de la vente de la Villa Paradiso
Merci Monsieur le Maire,
Nous voterons cette délibération pour plusieurs raisons. La première parce que c’est un beau projet innovant et ambitieux. Cela permet de garder dans son intégrité la Villa et éviter qu’elle soit livrée à la découpe d’un marchand de biens.
La seconde parce que derrière cette vente, au-dessus de l’estimation des domaines (7,2 millions d’euros), il y a un vrai projet de santé public avec la mise en place d’un centre de cancérologie post soins qui va permettre non seulement de restaurer la villa mais aussi le jardin en supprimant les algeco.
La troisième parce que ce projet permet de créer dans un quartier un espace de vie et de fréquentation. qui vont l’animer et qui va permettre de garder toute une partie du jardin en un espace vert public.
Voeux du groupe écologiste
- Voeu sur la 5G
Lors du Conseil Municipal du 14 décembre 2020, nous vous présentions un vœu pour vous demander de stopper l’installation d’antennes 5G sur les bâtiments publics, de garantir un périmètre de sécurité autour des écoles et hôpitaux , d’assurer la plus grande transparence concernant l’exposition de la population.
Vous avez balayé M. le Maire l’argument selon lequel cette nouvelle technologie entraînerait l’augmentation de la consommation énergétique et les émissions de gaz carbonique.
Pourtant, quatre jours plus tard, le Haut conseil pour le Climat publiait un rapport dans lequel il affirme que le déploiement de l a 5G augmentera de 18% à 50% en 2030 l’empreinte carbone induite par les activités numériques du pays aujourd’hui équivalente à celle du trafic aérien …
Dans votre réponse vous faisiez allusion aux économies d’énergies qu’au contraire cette technologie permettait.
Mais Corinne le Quéré, climatologue et présidente du HCP n’en est pas convaincue et a déclaré « Si on examine une pratique précise, comme dans les ports par exemple, on peut estimer la réduction des émissions. Mais la 5G va créer de nouvelles demandes, et donc avoir un effet rebond que la hausse d’efficacité énergétique ne viendra pas compenser ».
Considérant que vous avez signé le Pacte Finance Climat, vous ne pouvez donc favoriser cette technologie qui va à contresens des exigences climatiques .
Considérant d’autre-part, que vous faites savoir que vous avez à cœur de protéger vos concitoyens, les enfants de votre ville, vous ne pouvez laisser des zones, des écoles peut-être, exposées au- dessus du seuil du principe de précaution ou au moins au-delà du seuil atypique d’exposition.
Le groupe des écologistes à la Mairie de Nice demande :
– de stopper la poursuite des implantations des antennes 5G sur les bâtiments publics ;
– de mettre à disposition des niçoises et des niçois sur le site de la ville les dossiers de simulation d’exposition des antennes ;
– de sensibiliser dans les écoles et dans les futures maison de la Santé à un usage sobre de l’outil numérique afin de limiter à la fois la dépense énergétique et les impacts sur la santé.
Sylvie Bonaldi pour le groupe des élus écologistes à la ville de Nice
- Voeu sur la retransmission des mariages en ligne
La situation sanitaire empêche les jeunes mariés de partager un moment unique de leur vie avec leurs proches et leurs familles. A cause des contraintes sanitaires liées au coronavirus, certaines communes offrent aux mariés la possibilité de filmer et diffuser en visioconférence.
Nous pensons que cette initiative est innovante. Elle permettrait d’apporter un sourire à ces jeunes mariées et à leurs proches dans cette période trouble.
C’est pourquoi nous proposons au Conseil Municipal de mettre en œuvre les moyens techniques afin de pouvoir proposer cette solution à nos concitoyens.
Question Orale à M. le Maire quant à son approbation de l’extension du T2
Monsieur le Maire,
En août 2019, vous vous êtes prononcé en faveur de l’extension du T2 de l’aéroport urbain Nice Côte d’Azur et donc de l’inévitable augmentation du trafic aérien et de son corollaire d’émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.
Pourtant, vous avez lancé votre nouveau Plan Climat, le PCAET 2019-2025. Vous avez signé le Pacte Finance Climat et vous avez rejoint les signataires de l’État d’Urgence Climatique.
Depuis, nous avons subi la tempête Alex, et nous savons aujourd’hui que la Méditerranée se réchauffe beaucoup plus vite que le reste du globe. Depuis, nous subissons la pandémie Covid-19, et vous avez vous-même déclaré que le tourisme en était un facteur de propagation.
Enfin, 500 Niçois meurent prématurément chaque année de la pollution atmosphérique, et vous savez que la pollution va d’ailleurs de pair avec le CO2.
Le groupe écologiste souhaite connaître votre position aujourd’hui, Monsieur le maire, à la lumière de tous ces événements. Notre question est très claire : êtes-vous toujours favorable à l’extension du T2, naturellement une fois la pandémie jugulée ?’