Catégorie : Conseil métropolitain du 11 mars 2022

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Juliette Chesnel – Le – Roux

Interventions de Juliette Chesnel-Le-Roux

Conseil métropolitain du 11 mars 2022

4.2 : Levens : abattage de 11 arbres, scénario C

Chers collègues,

Comme Idéfix, le célèbre compagnon d’Obélix, je déteste que l’on coupe des arbres !

On ne coupe pas des arbres centenaires en bonne santé.

Dans ses conclusions du 31 août 2021, le commissaire-enquêteur, Mme Schweitzer,  refuse ce projet et affirme le besoin de mener une nouvelle étude pour concilier la sécurité des piétons sur la RM19 et la préservation des platanes. 

Dans cette délibération, il nous est proposé de reprendre ce projet, dans une version un peu allégée appelée Esquisse C :  11 arbres abattus au lieu de 22. 

Contrairement à ce qu’indique vos considérants, l’enquête publique ne s’est tenue que sur le tracé choisi par la métropole, l’esquisse B. Ni l’étude d’impact, ni le résumé technique n’abordent l’esquisse C.

Il est donc incroyable de proposer en l’état l’esquisse C.

En outre, cette nouvelle proposition ne répond aucunement aux arguments du commissaire enquêteur dont les conclusions étaient accablantes.

En voici des extraits éloquents :

“Il est choquant que cette « mauvaise » idée s’impose au fil du dossier comme un fait incontournable. “

“Je suis opposée à ce projet (dit-elle aussi), qui n’a été travaillé que dans l’optique de construire des trottoirs sur cette zone précise, en chaussée Ouest et qui prétend sauvegarder le paysage et préserver la biodiversité en abattant les arbres et en les remplaçant par des arbrisseaux et des nichoirs, à des endroits qui seront déterminés ultérieurement.” 

elle confirme :   “Je pense qu’il faut mener une nouvelle étude avec des paysagistes et des urbanistes répondant à la commande de concilier la préservation de la nature et la sécurité des piétons. “

Vous aurez beau nous dire que cela est validé par des avocats, cela est tout bonnement inacceptable.

Cette décision d’abattre des arbres contre l’avis des autorités est honteuse.

Nous demandons un nouveau projet qui préserve les platanes en bonne santé. Ainsi qu’une nouvelle étude environnementale et une nouvelle enquête comme le demandent les autorités, puisque les études ne concernaient pas l’esquisse C qui nous est présentée ici.

Puisque j’ai commencé en me référant au chien Idéfix, qui pleure les arbres coupés.

Je voudrais conclure en citant M Goscinny et son vieux pirate unijambiste et latiniste, ”errare humanum est, perseverare diabolicum”.

Nous voterons contre ce projet et vous conseillons de revoir votre copie.

102.1 : Parc des Expositions . Concession d’aménagement

Monsieur le Président, chers collègues, je ne reviendrai pas sur les raisons qui nous amènent à voter contre ce projet. Je vais finir par vous lasser !

Je me permets de vous présenter le Palais des Congrès de demain. Et si vous le permettez, j’aimerais beaucoup vous en faire la visite guidée.

Entrons dans ce palais décoré par un grand architecte.  Une fois que vous êtes à l’intérieur, vous y trouverez :

o 38.000m2 d’espace modulable

o 4 auditorium allant de 250 à 2500 places, dont une salle de 750 places.

o 50 salles de réunions allant de 20 à 800 places

o 4 espaces d’exposition de 1800m2 à 12.000m2, tous à la lumière du jour. Vous la voyez ? Là, tout autour.

o Plus loin, il y a aussi une terrasse de 2000m2 à usage polyvalent.

o Bel espace restauration

o Logistique accessible

o Équipé de WIFI et de la fibre depuis 2019.

o Accès direct au cœur du périmètre Unesco, proche des points d’intérêts historiques et culturels et des commerces, accessible par le tramway, à 5’ de la mer.

Quel beau projet Monsieur Estrosi, que celui-ci !  Mais je vois à vos têtes, que certains d’entre vous, ont compris la finalité de mon propos. Évidemment, vous l’avez compris, je vous ai présenté l’Acropolis. Qui existe déjà, et qui a été rénové en 2019.

Alors pourquoi ce rappel des caractéristiques de l’Acropolis ?… Tout simplement parce que vous nous proposez la même chose mais à l’extérieur de la ville.  

Peu ou prou le même nombre d’espace fonctionnel, une salle de 2500 places et une salle de 750 pour les deux. Deux fois moins de salles de réunions pour le PEX, les mêmes services, les mêmes fonctionnalités.  

En fait, vous demandez à la Métropole de reconstruire à l’Arenas ce qui existe déjà, et qui fonctionne très bien, dans le centre-ville de Nice. Le tout pour un montant initial de 159M€ ! 

Détruire pour reconstruire à l’identique c’est un gaspillage financier et écologique. Et ce n’est pas quelques jolies surfaces de gazon synthétique qui compenseront ce gâchis. 

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Fabrice Decoupigny

Intervention de Fabrice DECOUPIGNY – Conseil métropolitain du 11/03/2022

2.2 Budget primitif – Exercice 2022 – Budget principal

Monsieur le Président 

Vous nous présentez votre budget et c’est sans grande surprise que nous l’avons découvert. En regardant votre tableau des autorisations de programme, vous dites que l’Agriculture métropolitaine et les actions de développement économique pour le Haut-Pays sont des priorités en affichant 16,8 millions d’euros, mais en réalité dans le budget vous ne prévoyez que 1,3 millions pour l’achat de terrains agricoles. En fait, il faudrait décupler ce montant pour qu’une politique d’agriculture métropolitaine soit efficace. 

Concernant le logement, c’est toujours la même chose. Alors que nous devrions budgéter 17 millions pour financer les 1721 logements sociaux par an comme le prévoit le PLH, vous continuez à limiter de moitié la production de logements sociaux.

Cette année on connait même une baisse du financement du logement social, passant de 8,4 millions inscrit au budget de 2021 à 6,8 millions pour cette année : soit une baisse de 20%. 

Une politique de limitation de construction de logement sociaux que vous renforcez en supprimant les AP d’achat foncier pour le PLH. 

Comment peut-on construire des logements sociaux sans avoir une politique foncière ? Sincèrement ça me dépasse. 

Je comprendrais cette politique si nous avions plus de 25 % de logements sociaux, mais ce n’est pas le cas : on en a à peine la moitié soit 12,5% 

De plus on pourrait à la rigueur accepter cette politique d’austérité sur le financement du logement social si nous étions dans une situation financière difficile mais ce n’est pas le cas au vu des projets pharaoniques que vous engagez à Nice. 

Si on plonge dans les chiffres de votre maquette budgétaire, on trouve quelques pépites : En effet, certains financements récurrents au fil des années ne souffrent pas d’austérité, vous continuez à donner 2 millions d’euros au grand prix de France au Castellet et à financer les stations du Mercantour à hauteur de 5,4 millions par an, soit un total de 7,4 millions d’euros de plus que le financement du logement social. 

Vous comprendrez alors que nous ne pouvons pas voter un budget qui considère que le ski et la formule 1 sont plus importants que le logement social dans une métropole où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Sylvie Bonaldi

22.1 La Gaude – Zone d’aménagement concerté Le Hameau de La Baronne – Approbation du dossier de création – Avis de la Métropole.

ZAC La Baronne : pourquoi dire,, dans la présentation du projet, comme dans tous les aménagements prévus sûr les terres initialement agricoles de la Plaine du Var, « restaurer, préserver et valoriser ce territoire qui est exceptionnel mais aujourd’hui altéré » mais encore « un territoire qui est aujourd’hui affecté de désordres accumulés au fil des décennies ».  Si ce territoire est exceptionnel, c’est par la richesse de sa biodiversité, par la fertilité de sa terre grâce aux limons, par la douceur du climat qui permet une production abondante toute l’année, par la qualité et l’importance de sa nappe phréatique. Toutes qualités que ces projets altèrent. Et par ailleurs, et pourtant, les désordres perdurent : constructions illégales sur terres agricoles.

L’autorité environnementale recommande d’améliorer l’étude sur la vulnérabilité de la ressource en eau et la biodiversité, précisant pour la première, qu’une partie des ressources en eau de la Métropole venant de la Vésubie n’est plus accessible depuis la tempête Alex. L’impensable est possible. La préservation de la ressource en eau n’est toujours pas une priorité de la Métropole !

Sur une partie du périmètre du projet (5 hectares ), se trouvent 3 exploitations agricoles, vouées donc à disparaître. L’Ae cite pour ce secteur le sacrifice d’une production agricole à haute valeur ajoutée, induisant également une perte de captation de carbone. Ce fait éloigne la production du lieu de consommation, et donc allonge les distances nécessaires pour l’approvisionnement de la population : cela prend tout son sens aujourd’hui avec le conflit en Ukraine, le coût du carburant et la moindre dépendance alimentaire qu’il faut rechercher car l’impensable est possible.

Ce projet ne respecte pas sur la Métropole l’objectif de « zéro artificialisation nette ».

Pour l’énergie, le dossier n’est pas très sérieux : notamment prévoir un réseau de chaleur tiré de l’activité du MIN, aléatoire et pas forcément pérenne et qui engendrera une redevance pour les habitants au lieu de privilégier le solaire thermique , énergie gratuite une fois l’investissement réalisé !

Pouvons-nous peut-être accorder une qualité paysagère à ce projet avec un maintien minimum des espaces naturels. Aujourd’hui ce sont essentiellement des plantations d’agrumes et d’avocatiers…  Mais qui voudra habiter dans ce secteur avec vue sur le MIN si toutefois son déplacement à La Baronne a bien lieu ? La nuisance sonore et lumineuse ainsi que l’impact sur la qualité de l’air du trafic généré par cette activité ?

22.2  Opération d’Intérêt National (OIN) – Avis sur la création, le renouvellement et la suppression de diverses zones d’aménagement différé (ZAD) situées dans le périmètre de l’OIN.

Je n’évoquerai que la ZAD Lingostière : 23 hectares, dont 90% environ ENCORE de pleine terre. L’objectif « zéro artificialisation nette » semble perdu d’avance puisque le droit de préemption urbain servira à y implanter des activités artisanales et industrielles, quelques logements et des infrastructures de transports.

Ce territoire abrite notamment parmi les espèces protégées  la Cisticole des Joncs, de la famille des passereaux.  

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Jean-Marc Governatori

Interventions de Jean-Marc Governatori

Conseil métropolitain du 11 mars 2022

102.4 Adoption de la Charte des chantiers verts

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Cette délibération pour laquelle nous voterons pour, n’est pas anodine parce que comme je l’ai dit dans la presse, notre société consumériste et productiviste va inévitablement vers une pénurie de matières premières et sans matière première, ni emploi, ni bonheur. Nous vivons dans la culture du gaspillage et du court6termisme, s ‘inquiéter du sort des déchets et en faire quelque chose, est une marque d ‘évolution. Surtout que le secteur du BTP est à l ‘origine de 70% des déchets produits.

Nous écologistes savons que le déchet peut être une excellente matière première quand on veut et quand on sait l’utiliser. Enfin, je rappelle que la gestion du déchet est facteur d ’emploi local, de moins de pollution donc de plus de santé. Par conséquent il nous faut la meilleure charte chantier vert possible. Que prévoyez-vous pour les décharges illégales et dépôts sauvages ?

Dans la charte, une fédération est citée, dans la délibération vous parlez de plusieurs fédérations du bâtiment, quel pourcentage des entreprises concernées représentent-elles ?

Les 3 objectifs principaux gagneraient à être quantifiés.3 objectifs principaux pages 6 et 4 en page 7. Il est vrai que le 4eme est très bien. Ok pour les 5 thématiques. Il y a un Considérant qui prévoit un contrôle, pourriez-vous préciser comment sur l’applicabilité et la surveillance du respect de la charte ? Merci

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Jean-Christophe Picard

Interventions de Jean-Christophe Picard

Conseil métropolitain du 11 mars 2022

7.1 PLAN PARTENARIAL DE GESTION DE LA DEMANDE DE LOGEMENT SOCIAL ET D’INFORMATION DU DEMANDEUR DE LOGEMENT SOCIAL (PPGDID) – ADOPTION DU BILAN ANNUEL

Il est proposé au conseil métropolitain d’adopter le bilan annuel du Plan Partenarial de Gestion de la Demande de logement social et d’information des Demandeurs (PPGDID) de la métropole Nice Côte d’Azur…

Pour comprendre le contexte, il convient de rappeler que le parc social, en 2020, était composé de 35 155 logements, contre 34 412, en 2019, soit une augmentation de seulement 743 logements alors que l’objectif fixé dans le programme local de l’habitat est de 1 721, par an, et alors que la Chambre régionale des comptes préconise d’en produire 3 902, par an, pour respecter les objectifs de la loi SRU.

13 communes de la métropole – dont Nice – viennent d’ailleurs d’être condamnées à payer de lourdes amendes pour un montant total de 3,7 millions pour non respect de la loi SRU. On est loin de la « gestion rigoureuse » tant vantée…

Ceci étant dit, nous ferons trois observations…

1/ On apprend dans ce bilan annuel qu’en 2020, il y a eu 1 671 attributions de logement pour 21 965 demandes, soit environ 1 attribution pour 13 demandes. Ce qui est moins bien qu’en 2019 puisque nous avions 1 attribution pour 12 demandes (1 828 attributions pour 22 027 demandes) ! 

2/ Lors du bilan 2019, nous avions insisté sur la nécessité de s’attaquer à la sous-occupation des logements sociaux qui représentait le chiffre incroyable de 22% du parc. La plupart de temps il s’agit de grands logements qui continuent à être occupés par un couple, voire une personne seule, alors que les enfants sont partis. Nous avions proposé la mise en place d’un service dédié, d’une bourse d’échanges des logements sociaux et d’une évaluation annuelle…

Nous apprenons, dans ce nouveau bilan, que vous lancez une  « expérimentation en faveur des mutations dans le parc social en sous-occupation ». Cette initiative nous semble répondre parfaitement à notre demande. Par conséquent, nous vous remercions de votre écoute. C’est un enjeu non négligeable quand on sait que 18% des demandes  ce qui représente environ 4 000 ménages  portent sur des 4 pièces ou plus.

3/ Dans ce bilan 2020, vous évoquez l’engagement des travaux vers la cotation. C’est effectivement un aspect très important.

Comme vous le rappelez, « la cotation consiste à attribuer un nombre de points à chaque demande de logement social en fonction de la situation du demandeur ». Elle contribue à l’objectivation des demandes et à une meilleure information du demandeur. Cela permet donc de garantir l’équité de traitement et d’améliorer la transparence. C’est donc un progrès conséquent.

On peut mesurer le chemin parcouru en se rappelant les propos tenus par Mme Estrosi Sassone, qui faisait, le 5 mars 2014, dans Mediapart, la déclaration suivante : « Nous recevons 8 000 demandes de logement par an et procédons à 1 200 attributions. Franchement, toutes les demandes se valent. Au final, le choix ne peut qu’être subjectif. » Pourtant, la même année, en 2014 donc, la ville de Paris mettait en place un système de cotation…

C’est formidable que la cotation s’applique bientôt à notre territoire. Il faut dire que c’est devenu une obligation. Par contre, vous dites que « la définition du système de cotation est une priorité pour la métropole ». 

Sauf que la date butoir pour la mise en œuvre de cette cotation avait été fixée initialement au 1er septembre 2021. Elle a ensuite été reporté au 31 décembre 2021. Et c’est seulement très récemment, le 21 février 2022, que vous avez obtenu un délai supplémentaire (jusqu’au 31 décembre 2023) par le biais de l’adoption de la loi 3D. Cette rallonge vous permet, depuis le 21 février 2022 donc, d’être à nouveau dans les clous mais, si cela avait été vraiment votre priorité, vous auriez sans doute respecté les précédentes échéances. Nous vous avons connu plus réactif, notamment lorsqu’il s’est agi d’investir dans des drones.

102.6 Délégation de service public pour l’exploitation du lot 7 – plages de Nice – Approbation de la modification de la détention du capital de la société dédiée.

Cette délibération propose d’approuver la cession intégrale des parts sociales de la société Bella Nissa, sous-concessionnaire du lot de plage n° 7 de Nice, à la société Hôtel Negresco…

Cette procédure est parfaitement légale. Juridiquement, c’est le même délégataire, la société Bella Nissa, sauf que le gérant change. Mais, au final, cela revient à vendre à un tiers le droit d’exploiter la sous-concession de ce lot de plage, jusqu’au 31 décembre 2031.

En fait, il y a actuellement trois lots de plage qui sont en vente, dont celui de Bella Nissa. Les 3 vendeurs ont un point commun : ce sont tous de nouveaux exploitants, qui ont commencé leur activité le 1er janvier 2020.

Donc, ils ont réussi à évincer des plagistes sortants qui, eux, exploitaient leur lot de plage avec l’objectif de vendre, dès que possible, une autorisation d’exploitation qu’ils ont obtenu gratuitement…

Ils se comportent non comme des plagistes mais comme des marchands de bien. D’ailleurs, l’actuel gérant de la société Bella Nissa est agent immobilier. Ce n’est pas un hasard.

Au final, la société Belle Nissa n’a investi que 420 000 euros dans cette plage. Et le prix de vente doit osciller entre 2 et 3 millions d’euros…

Je l’ai dit : tout est légal ! Mais on ne peut pas continuer comme ça. La combine est trop belle et nous finirons par n’avoir que des spéculateurs de ce type. Le domaine public et le service public n’ont pas vocation à permettre à certains petits malins de s’en mettre plein les poches.

La métropole ne peut pas faire grand-chose. Mais puisque nous avons quelques parlementaires qui y siègent, peut-être pourraient-elles se saisir de cette question. La bonne solution serait de relancer une procédure de mise en concurrence lorsqu’un plagiste renonce à exploiter lui-même sa plage.

Avant de terminer, nous précisions que nous n’avons rien contre le Negresco !

0.5 Adoption du guide prudentiel des élus du Conseil métropolitain.

Ce guide reprend le guide prudentiel de la ville de Nice et l’actualise en prenant en compte les avancées de la loi 3D.

C’est un outil satisfaisant. Il conviendra sans doute de l’actualiser et de le préciser lorsque sera mis en place l’extension du répertoire des représentants d’intérêts aux collectivités locales, annoncée pour le 1er juillet 2022.

0.6 Ethique et déontologie – Renforcement du dispositif de prévention des risques d’atteinte à la probité.

Dans les considérants, vous évoquez « l’engagement des élus à privilégier l’intérêt général »… La formulation est curieuse et laisse à penser que l’on serait autorisé, dans un 2e temps, à servir des intérêts secondaires, comme des intérêts catégoriels ou des intérêts personnels. En réalité, les élus sont censés ne servir QUE l’intérêt général. 

Toujours dans les considérants, vous citez « les commissions de contrôle mises en place afin de garantir un contrôle optimal : commission d’appel d’offres, commission de délégation de service public et de partenariat public-privé ». Or, justement, l’opposition est absente de ces 2 importantes commissions, ce qui pose un vrai problème démocratique même si c’est le résultat, nous vous l’accordons, d’une loi mal faite.

Sinon, vous proposez d’établir une cartographie des risques d’atteinte à la probité. C’est une mesure que nous défendons depuis longtemps (elle figurait d’ailleurs dans la charte éthique de notre liste), nous sommes donc très satisfaits.

Et, bien sûr, oui pour le comité d’éthique mutualisé ! Oui pour le code d’éthique et de déontologie unifié !

Par contre, il faudrait bien faire attention de prendre le temps d’évaluer tous les dispositifs mis en place en matière d’éthique et de déontologie. C’est important de pouvoir évaluer pour améliorer.

Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Hélène Granouillac

Interventions de Hélène Granouillac

Conseil métropolitain du 11 mars 2022

0.1    Plan de soutien à l’UKRAINE 

 

Depuis plus de 2 semaines, les téléphones des bénévoles de l’AFUCA sonnent 7j/7 : des appels venant de Nice et sa région, de Lyon, du Jura, de Paris, de Français, d’Ukrainiens, de binationaux, de russophones, de Géorgiens, d’Arméniens, de Russes. Nous saluons et remercions chaleureusement les initiatives protéiformes, de toutes natures, des particuliers, des collectivités. Cependant la réalité nous rattrape un peu plus chaque jour. En relation avec les services de la ville, de la métropole, de la préfecture, du Département, des questions concrètes se posent à nous tous. Je prends connaissance de votre projet modifié pour ce dossier dédié à l’Ukraine remis à l’instant :

–  selon la ville frontalière de l’Ukraine qu’ils ont réussi à quitter, les réfugiés, en route, nous demandent par texto ou whatsapp 24h/24  de les accueillir. Or en fin de journée, après 17 ou 18 heures peu de bureau restent ouverts, idem le week-end. Il s’avère difficile de les orienter selon qu’ils arrivent par la route, le car, le train voire l’avion, billet parfois offert par un citoyen ; d’autant plus difficile si l’arrivée se fait en soirée ou dans la nuit, choix indépendant de leur volonté après un long périple éprouvant. Face à de telles conditions nous devons nous adapter pour les accueillir.

–  Le 6, rue Gubernatis, foyer pour les victimes où je me suis rendue et vers lequel nous orientons les personnes et les demandes, coordonne l’accueil, le juridique, l’administratif et le recensement des arrivants. Notre QG de fortune au 13 rue Trachel ouvert le 28 février, accueillent beaucoup de personnes proposant des hébergements, déposant leurs dons que nous acheminons vers la plateforme du MIN. Ce lieu offre information, café, chaleur humaine et répond aux demandes des locaux qui ne vont pas au MIN. Nous avons à présent besoin de centraliser ces demandes, ce formidable élan d’hospitalité, en offrant un lieu, un local dédié pour accueillants et réfugiés malgré vos efforts louables ; besoin d’un double site physique et internet, a minima bilingue franco-ukrainien – tous sont en français ! et de ressources humaines disponibles 7j/7. Selon l’ampleur et la durée que prendra ce conflit nous devons envisager un grand espace à l’image du vaccinodrome et un site internet unique.

–  Pour les collectes, la confusion règne : « stop, plus de vêtements », « que des neufs » à déposer dans les ANimanice, certes, mais fermés après 17h. Puis « plus+ de nourriture, moins de nourriture ». Beaucoup d’injonctions contradictoires entravant une coordination précieuse. La solidarité et l’engagement humanitaire ne prennent pas de répit. Chaque heure compte face à l’insupportable et aux vies déjà perdues. Merci à l’ensemble des citoyen.ne.s de la métropole pour leur générosité et à vous qui disposez de moyens pour améliorer ce vaste dispositif. Avec la meilleure des volontés combien de temps pourra-t-on s’improviser hébergeurs ? Parlons-en sans tabou. Ouvrons un accueil digne et unique pour les réfugié.e.s.

–  Avant de conclure, je m’exprime au nom des bénévoles d’une dizaine de personnes de l’AFUCA qui ont abandonné leur activité pour accueillir, orienter, traduire, notamment dans vos services. Sans emploi, sans répit, sans salaire ces « malgré elles » ont besoin d’un revenu compensatoire provisoire : vous engagez-vous à le leur garantir ?

–  Vous l’avez compris, il est question ici d’humanitaire mais également de l’impact que cette guerre induit déjà sur notre quotidien. Tou.te.s. dans le même bateau, nous devons anticiper dès à présent les besoins en rendant, par exemple, gratuits les transports en commun face à la perte du pouvoir d’achat, à la flambée des hydrocarbures et à la crise énergétique qui déferle. Le monde d’après est à notre porte. Nous n’avons d’autre choix que d’être à la hauteur. Je vous remercie des réponses et moyens que vous mettrez à disposition.

9.1 PORT ZMEL :

La commune de Villefranche-sur-Mer prévoit d’aménager une zone de mouillages et d’équipements légers dans les eaux intérieures maritimes de sa rade, une  ZMEL – en soi une bonne initiative pour, parait-il « préserver le littoral » « gérer la plaisance, mise en place d’une nouvelle réglementation », objectifs qui suscitent des questions sachant que chaque (pour les grandes unités) bateau qui mouille rapporte 2800 euros à la commune, qu’on en dénombre 350 par jour en été et qu’il faut plus 75 tonnes de béton armé pour les tenir.  Les Yachts de plus de 20 m sont de plus en plus nombreux.

En commission portuaire on me répond que 60 bateaux seraient concernés par cette ZMEL. Cela signifie-t-il plus d’anneaux ? donc plus+ DE BATEAUX ?! donc plus de pollutionS sonoreS ? Or d’après les dernières études encore embryonnaires que je me suis procurées, il apparaît que le bruit impacte AUSSI les herbiers de posidonie, espèces protégées. 

Vu l’urgence à protéger les écosystèmes fragiles de la Méditerranée et au vu des embouteillages de cette rade qui accueille déjà de nombreux bateaux dont de gigantesques bateaux de croisières, cette initiative de petits pas, trop timorée, n’est pas à la hauteur des ambitions affichées par la métropole NCA et par les demandes de notre groupe écologiste.

Quid de notre musée de la mer ? de la coulée bleue ? et de la petite plaisance ( toute l’année environ 80 bateaux qui sont en mouillage permanent en toute illégalité). Nous voterons pour cette délibération bien qu’elle prône « en même temps » l’accueil de bateaux notamment de croisières – la préservation de posidonies, l’AMP aire marine protégée et exigeons plus de cohérence et d’audace environnementale.

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