Conseil métropolitain du 11 mars 2022 – Interventions de Fabrice Decoupigny
Intervention de Fabrice DECOUPIGNY – Conseil métropolitain du 11/03/2022
2.2 Budget primitif – Exercice 2022 – Budget principal
Monsieur le Président
Vous nous présentez votre budget et c’est sans grande surprise que nous l’avons découvert. En regardant votre tableau des autorisations de programme, vous dites que l’Agriculture métropolitaine et les actions de développement économique pour le Haut-Pays sont des priorités en affichant 16,8 millions d’euros, mais en réalité dans le budget vous ne prévoyez que 1,3 millions pour l’achat de terrains agricoles. En fait, il faudrait décupler ce montant pour qu’une politique d’agriculture métropolitaine soit efficace.
Concernant le logement, c’est toujours la même chose. Alors que nous devrions budgéter 17 millions pour financer les 1721 logements sociaux par an comme le prévoit le PLH, vous continuez à limiter de moitié la production de logements sociaux.
Cette année on connait même une baisse du financement du logement social, passant de 8,4 millions inscrit au budget de 2021 à 6,8 millions pour cette année : soit une baisse de 20%.
Une politique de limitation de construction de logement sociaux que vous renforcez en supprimant les AP d’achat foncier pour le PLH.
Comment peut-on construire des logements sociaux sans avoir une politique foncière ? Sincèrement ça me dépasse.
Je comprendrais cette politique si nous avions plus de 25 % de logements sociaux, mais ce n’est pas le cas : on en a à peine la moitié soit 12,5%
De plus on pourrait à la rigueur accepter cette politique d’austérité sur le financement du logement social si nous étions dans une situation financière difficile mais ce n’est pas le cas au vu des projets pharaoniques que vous engagez à Nice.
Si on plonge dans les chiffres de votre maquette budgétaire, on trouve quelques pépites : En effet, certains financements récurrents au fil des années ne souffrent pas d’austérité, vous continuez à donner 2 millions d’euros au grand prix de France au Castellet et à financer les stations du Mercantour à hauteur de 5,4 millions par an, soit un total de 7,4 millions d’euros de plus que le financement du logement social.
Vous comprendrez alors que nous ne pouvons pas voter un budget qui considère que le ski et la formule 1 sont plus importants que le logement social dans une métropole où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté.