Catégorie : Consultations Publics

Modernisation de l’incinérateur de l’Ariane

Contribution du Groupe des élus écologistes à l’enquête publique sur le projet de modernisation de l’incinérateur et la création d’un centre de tri à Nice (quartier de l’Ariane)

Dans le cadre des demandes d’autorisation environnementale et de permis de construire présentées par la société ARIANEO, il nous est proposé de participer à une enquête publique. Pour rappel, la société ARIANEO, filiale de Véolia, est autorisée par arrêté préfectoral du 30/11/2021 à exploiter une unité d’incinération des déchets ménagers sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Cette unité est la plus ancienne de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Aussi, bien que des campagnes de modernisation aient déjà eu lieu pour accroître la capacité de traitement et assurer la conformité aux réglementations environnementales, la société a déposé un nouveau dossier d’autorisation.

L’objectif annoncé dans les textes est l’amélioration de la performance énergétique et environnementale du site au moyen d’une modernisation, d’un agrandissement et d’une modernisation des éléments déjà en place. Pour ce faire, la société ARIANEO prévoit un élargissement de 2,77 ha afin d’accueillir entre autres un nouveau centre de tri, un poste de pesée sortie en complément de celui d’entrée, un atelier de traitement des déchets d’activités de soin à risque infectieux (DASRI) et l’intégration du traitement des boues sèches et humides directement à l’incinération, sans séchage préalable.

Après lecture du dossier d’enquête, nous souhaiterions souligner plusieurs points qui nous semblent importants.

Tout d’abord, en ce qui concerne l’impact carbone de la nouvelle infrastructure. L’étude d’impact réalisée par ARIANEO affirme que « Le projet n’intègre pas de nouvelle source d’émissions de gaz à effet de serre entrant dans le champ des quotas de CO2. Ainsi, [il] ne nécessitera pas de mise à jour du plan de surveillance des émissions de gaz à effet de serre ». Nous tenions toutefois à attirer l’attention du public sur le fait que, malgré la volonté de réduire l’impact environnemental de cette installation, le projet ne parvient pas à améliorer ses résultats en matière d’émissions de gaz à effet de serre. En vérité, il augmenterait même légèrement son empreinte carbone (passant d’environ 162 000 tonnes de CO2 par an à 163 562 tonnes de CO2 par an d’après les estimations du dossier).

Ensuite, d’après le document, les capteurs permettant de mesurer la pollution sont disposés selon une modélisation qui date de 2013 alors que, selon l’ARS, il existe une modélisation datant de 2022. La position et le nombre de capteurs vont-ils évoluer ?

Concernant les nuisances sonores : les mesures acoustiques prévues une fois par an ne prennent pas en compte l’ouverture occasionnelle des soupapes de sécurité dont le bruit dérange énormément les riverains. Quelles mesures seront mises en œuvre pour protéger la population de ces désagréments ?

De la même manière, il semble que les nuisances olfactives ne sont pas du tout évaluées dans ce dossier. Or, il s’agit d’un élément à ne pas négliger dans ce type de structure. La centrale de valorisation du Broc est un exemple odorant de cette problématique. Quelles solutions ont-elles été avancées par le maître d’ouvrage ?

Pour ce qui est de la quantité de déchets dont cette centrale a besoin pour fonctionner ; nous entendons que l’extension prévue a pour objectif de traiter davantage de déchets dans des conditions plus adaptées qu’auparavant. Toutefois, avec des efforts de tri améliorés, la quantité de déchets à brûler va mathématiquement diminuer. Dès lors, comment garantir le fonctionnement d’une centrale plus puissante si l’objectif métropolitain à moyen terme est la réduction du nombre total de déchets entrants ? Nous craignons ainsi que la part de déchets importés (hors métropole) – qui est déjà de 26% – croisse de façon exponentielle et rende caducs les efforts engagés sur notre territoire.

Par ailleurs, nous voyons que les filières de valorisation sont rares dans notre Région. Cela est d’ailleurs expliqué tout-à-fait clairement dans le dossier présenté par la société ARIANEO. Le maître d’ouvrage indique que l’ensemble des matières valorisées issues du tri et des déchets générés par l’activité du centre sera transporté par poids lourds. Incontestablement, cela va entraîner une augmentation du nombre de véhicules entrants et sortants. Selon la Mission Régionale d’Autorité environnementale PACA, les véhicules légers vont passer de 60 à 90 par jour, soit une hausse de 50 %, compte tenu de l’augmentation prévisionnelle des effectifs du site. Quant aux poids lourds, le trafic va passer de 429 à 511 camions par jour, soit une augmentation de près de 20 %. Cette augmentation des flux de transports aura un impact sur la part des émissions de gaz à effet de serre engendrée par le centre ARIANEO. Nous nous demandons donc quelles sont les actions envisagées par la Région et la Métropole afin de développer des filières de courte distance.

Pour finir, la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur a publié un rapport dans lequel elle explique que 96 % de nos déchets sont valorisés (ce qui est une bonne chose) mais que la valorisation matière n’est que de 33 % alors que l’objectif fixé par la loi était de 55 % en 2020. Nous sommes donc persuadés que la mise en place d’un centre de tri sera une possibilité d’améliorer la valorisation-matière. Cependant, dans la mesure où la capacité de l’incinérateur demeurera inchangée, nous nous questionnons sur la possibilité réelle de réduire la part des déchets à brûler.

Nice, le 30 novembre 2022.

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Contribution des élus du groupe écologiste -Requalification des espaces publics des quartiers Est de Nice

Contribution des élus du groupe écologiste 

Requalification des espaces publics des quartiers Est de Nice 

Dans le cadre des travaux de réaménagement du Projet Urbain Partenarial 109, la Métropole Nice Côte  d’Azur et la Ville de Nice lancent la requalification des espaces publics et des voiries dans les quartiers  EST de Nice. 

Compte-tenu des enjeux liés à la requalification des voiries, le groupe des élus écologistes de la Métro pole Nice Côte d’Azur et de la Ville de Nice se sont penchés attentivement sur le projet qui est actuelle ment à l’étude. Par la présente contribution, nous souhaitons vous faire part de nos remarques. 

Présentation de la concertation 

1) Ce document présente des informations beaucoup trop floues pour pouvoir être commen tées par les habitants de Nice concernés. Tout le monde sera forcément d’accord pour le  constat. Ce quartier mérite mieux.  

Mais pour les propositions, elles restent très floues : « lieu porteur d’activités innovantes »  (entreprises, université, culture ? pour qui, pour quoi ?) ou encore « îlots de fraicheur et re fuge de biodiversité » (comment ? Quelle échelle ?) etc, nous développerons nos questions  ci-dessous. 

2) Le document ne présente aucun calendrier prévisionnel des chantiers. 

Périmètre d’enquête 

3) Tout d’abord, nous sommes assez surpris par la petite taille du périmètre concerné. En effet,  nous lisons que la concertation porte théoriquement sur un « projet d’aménagement des voi ries de la totalité des quartiers Est de la ville de Nice ». Cette entreprise s’inscrit, toujours  selon les mots des textes officiels, dans « une stratégie d’aménagement globale du quartier  avec un renouvellement urbain important porté par trois projets majeurs, acteurs de la redy namisation du quartier ».  

Or, nous remarquons que l’enquête publique – c’est-à-dire le véritable champ d’action des  populations concernées – ne porte que sur quelques artères routières de ce même quartier.  

Nous trouvons donc étrange qu’une démarche ayant pour ambition de présenter les enjeux  et grandes orientations d’aménagement d’un espace aussi vaste laisse en vérité si peu de  place aux idées qui pourraient naître de ce collectage. Cela est d’autant plus dommageable  que le processus de concertation doit justement pouvoir nourrir un débat citoyen qui per 

mette à chacune et chacun de donner son avis et de faire part de ses éventuelles suggestions.  

Aussi, puisque la majeure partie de l’espace aménagé est préemptée par de grands promo teurs. Sur la cartographie, les zones les plus importantes sont des « Espaces à aménager par  les promoteurs immobiliers (hors concertation publique) ». 

Le débat qui est proposé semble aussi dérisoire que de bâtir une rue en ne proposant aux  habitants que de choisir la couleur de leurs pots de fleurs. 

4) De la même façon, nous nous interrogeons sur la mise à l’écart de la rue Richardson et de  l’avenue du Trident. Pourquoi ces deux artères ne sont-elles pas intégrées au projet de re qualification ? Nous pensons qu’il n’est pas équitable de laisser une partie des habitants de  ce quartier sur le bord du chemin. D’autant que l’Avenue du Trident héberge l’une des asso ciations culturelles les plus actives en matière de promotion de la langue et de la culture  niçoise dans notre ville. 

Liens avec le tramway 

5) Par ailleurs, le projet est situé dans un quartier en mutation à l’Est de la ville de Nice. Nous  vous rejoignons sur le fait qu’à ce jour, ces espaces nécessitent d’être réhabilités et moder nisés pour accompagner le développement de ce lieu de vie. Nous sommes convaincus que  cette requalification est l’occasion de créer de nouveaux projets d’aménagement durable qui  puissent profiter au plus grand nombre. Aussi souhaiterions nous attirer votre attention sur  la question des transports.  

Il est annoncé que l’auto-pont va être détruit. Mais quels liens futurs pourront être faits avec  le tramway ? Tout l’intérêt de cet équipement réside dans sa connexion avec le réseau de  transport urbain et les espaces qui restent à aménager.  

Les cartographies jointes à la concertation ne situent pas où se trouveront les futurs arrêts  du tramway et les actuels arrêts de bus. 

Il y aurait donc beaucoup à faire et à se demander en ce qui concerne la mobilité future des  habitants des quartiers Est de la ville de Nice. Malheureusement, toutes ces questions ne font  pas partie du périmètre de la concertation… 

Mobilité à vélo 

6) De la même façon, nous mettons en garde les pouvoirs publics contre les impensés en ma tière de mobilité à vélo.  

Dans son dernier classement annuel des villes cyclables de France, la Fédération des Usagers  de Bicyclette a placé notre ville en queue du peloton avec une note de 2.6 sur 6 et l’indice F  sur une échelle allant de A à G. Il reste encore de très gros efforts à faire si nous désirons que  Nice devienne une collectivité favorable aux mobilités douces.  

C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons de lire qu’une piste cyclable a été prévue  pour les quartiers Est. 

Cette fois encore, il n’est pas indiqué où sera située et comment cette piste cyclable sera intégrée à un véritable réseau de déplacement global. 

Les quartiers Est ont besoin de cette alternative à la voiture. Nous pensons toutefois qu’elle  doit être pensée en amont, de manière intelligente et concertée. De notre point de vue, elle  ne pourra être pleinement efficace qu’à condition de s’inscrire dans un Plan vélo à l’échelle  de toute la Métropole Nice- Côte-d’Azur.

Carences de verdure 

7) Nous nous montrons également très réservés en ce qui concerne la réalité du « verdisse ment » de ce quartier. Il est prévu, dans les documents fournis à l’occasion de cette enquête,  que le projet des quartiers Est de la ville « renforce les liens entre les Rives du Paillon […] en  améliorant le cadre de vie et l’environnement des habitants. »  

Nous lisons que cet objectif pourrait être atteint grâce à la « végétalisation des espaces pu blics, et […] la création d’îlots de fraîcheur et de refuges de biodiversité ».  

Nous sommes très satisfaits de la prise en compte de l’enjeu environnemental dans les stra tégies d’aménagement urbains de notre ville.  

Cependant, encore fois, la présentation est insuffisante sur ce sujet. 

Dès lors, nous souhaiterions savoir comment une entreprise de végétalisation et de rafraî chissement de l’atmosphère pourrait fonctionner sans qu’aucun parc ne soit aménagé dans  le quartier. Il nous semble en effet que l’espace est suffisamment vaste pour accueillir un lieu  de verdure où les habitants, de toutes espèces, pourraient venir se ressourcer et profiter d’un  cadre naturel.  

Nous suggérons donc la création d’un parc sur le site des quartiers de l’Est (voir notre carte),  incluant un jardin d’enfants et un espace canin. 

Site du nettoiement 

8) Il est indiqué dans le Panneau n°2 que les services de la collecte et de la propreté des services  du nettoiement vont déménager

Qu’en est-il de la déchetterie ? 

Où va-t-elle déménager ? 

Logements 

Le projet évoque des « logements mixtes » mais n’en donne ni le nombre, ni la composition.  Il aurait été notamment intéressant de connaître la part de logements sociaux. 

Combien de nouveaux habitants, ces bâtiments du site du nettoiement et du site du CML,  vont-ils apporter au quartier ? 

Est-ce que l’extension de 3 classes de l’école Arziari sera suffisante pour absorber les nou veaux écoliers ? 

9) Pour finir, ce mois-ci, la plateforme d’orientation Diplomeo a publié son palmarès des villes  préférées des étudiants. Sur l’ensemble des vingt-deux communes en lice, la notre se classe  douzième. En cause, le coût de la vie (21esur 22) et du logement (19esur 22). En général, il  faut débourser environ 670 euros pour un appartement de 25 m² meublé. Ce loyer augmente  lorsque l’appartement se situe à proximité d’une école ou d’une université selon une autre  étude de Flatlooker. Nous croyons donc que le logement étudiant doit devenir une priorité  pour redynamiser notre ville. Pourquoi ne pas allouer une partie des projets immobiliers des  quartiers de l’Est à la construction de résidences étudiants ? Celles-ci pourraient assouplir le  marché immobilier à destination des jeunes tout en leur permettant de se loger à des tarifs  plus accessibles.

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Concertation publique sur le bus à haut niveau de service Nice centre-ville

La métropole de Nice Côte d’Azur a organisé une concertation publique sur le bus à haut niveau de service Nice centre-ville. Dans ce cadre, le groupe écologiste a déposé une contribution.

La métropole de Nice Côte d’Azur a organisé une concertation publique sur le bus à haut niveau de service Nice centre-ville, du 29 septembre au 28 octobre 2021 inclus…

Inscrite dans le schéma directeur des transports 2040, la création de la ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) de Nice centre-ville vise à alléger la ligne 1 de tramway et à réorganiser un secteur qui a atteint son maximum de capacité. Il est prévu que cette ligne relie la place Fontaine du Temple au Palais des Expositions.

Dans ce cadre, le groupe écologiste a déposé la contribution suivante :

1/ Le projet évoque un « tracé à l’étude » entre Albert 1er et le Palais des Expositions… Il n’est pas expliqué précisément ce que cette mention signifie. Quoi qu’il en soit, il est évident que le BHNS doit desservir soit le Palais des Expositions, soit a minima l’arrêt de tram’ « Opéra-Vieille ville » (il ne faut donc pas l’arrêter à « Albert 1er/Verdun » qui n’a pas de connexion avec la ligne de tramway).

2/ L’objectif affiché est de « diminuer la pollution avec un mode d’alimentation décarboné (électrique ou à hydrogène) ». On annonce ainsi 14 bus décarbonés. Pour avoir de véritable bus entièrement décarbonés, il faudrait soit s’équiper de bus électriques alimentés à 100% par des énergies renouvelables, soit choisir des bus à hydrogène 100% vert.

3) Pour la partie Gambetta Sud, le projet prévoit d’insérer le site propre du BHNS en bidirectionnel côté ouest tandis qu’une piste cyclable bidirectionnelle est aménagée côté est.

Par contre, pour la partie Gambetta Sud, il est indiqué que « l’élargissement de la chaussée se fait par une réduction du trottoir ouest afin d’insérer 2 voies réservées au BHNS et aux vélos et de maintenir la circulation des véhicules particuliers en double sens dans la partie axiale de la chaussée. Les voies bus ouvertes aux cycles doivent disposer de bordures franchissables pour permettre aux bus de doubler les cyclistes en toute sécurité. » Dans cette configuration, la voie censée accueillir les bus et les vélos n’est large que de 3,5 mètres (alors qu’une voie de bus sans vélo fait 3,25 mètres). Une telle organisation semble accidentogène puisque les bus ne pourront dépasser les cyclistes qu’en se déportant sur la voie où rouleront de nombreuses voitures ! Et il est même prévu des aires de stationnement et de livraison sur le trottoir côté est !

Il est donc préférable de prolonger, à Gambetta Nord, la piste cyclable en site propre de Gambetta Sud. Rappelons que, lors de la présentation du plan de végétalisation de la ville, le 28 février 2019, Christian Estrosi avait promis des pistes cyclables en site propre sur toute la longueur du boulevard Gambetta…

À défaut, il faudrait au moins prévoir des voies bus/vélos d’au moins 4,2 mètres de large afin de permettre les dépassements des cyclistes en toute sécurité.

4/ Afin de favoriser l’intermodalité, il conviendrait de prévoir dans les BHNS plusieurs emplacements pour les vélos.

5/ Il faudrait que les 63 arbres qui seront supprimés côté ouest de Gambetta Nord soient transplantés ou compensés.

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Concertation publique sur le Téléphérique Nice / Saint-Laurent-du-Var

Contribution des élus écologistes sur la Concertation publique sur le Téléphérique Nice / Saint-Laurent-du-Var

De manière générale, nous nous demandons comment chaque proposition s’inscrit dans le plan transport ?

Quel sera le projet final ? Un téléphérique et un pont ? Ou seulement un téléphérique ? Nous pensons qu’un téléphérique suffit compte tenu de l’enjeu climatique.

Les zones de rupture de charges seront-elles optimisées pour éviter les congestions ? Comment exactement ?

Avez-vous évalué à quel point ce téléphérique diminuera le nombre de véhicules ?

Le dossier manque de statistiques sur l’évolution du trafic routier ces dernières années (route du bord de mer, RN7, A8, Bd G.Pompidou, Zone  industrielle, Centre ville de St Laurent). En tout, sait-on combien de tonnes de CO2 seront évitées grâce à cette ligne ?

Lors des travaux pour le parking relais, pouvez-vous nous clarifier où iront stationner les véhicules qui aujourd’hui utilisent le parking gratuit ? Comment sera géré l’accès au stade pour les activités sportives des Laurentins, notamment les enfants ? 

Enfin, permettez-nous une proposition : la mise en place d’une ligne téléphérique entre Saint Laurent et Carros.

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Réseau de tramway – Ligne 4 – Bilan de la concertation.

Réseau de tramway – Ligne 4 – Bilan de la concertation.

Notre Groupe d’élus Ecologistes de la Métropole a participé à cette consultation publique. Nous sommes satisfaits de voir le succès de cette concertation, malgré les contraintes liées aux restrictions sanitaires.

Il est intéressant de noter que les contributeurs en ont profité pour rappeler les difficultés pour les personnes à mobilité réduite pour se déplacer sur la commune de Saint-Laurent du Var et notamment pour enjamber la voie ferrée au niveau de la gare. Il serait temps que la commune et la Région aménage un dispositif digne du XXIème siècle sur le lieu très fréquenté.

Il est aussi intéressant de noter l’engagement des contributeurs pour la défense des arbres dans le cadre du chantier, et nous espérons que les cèdres du Liban du quartier du Val Fleuri seront effectivement préservés.

La desserte du centre-ville de Cagnes par le Boulevard Maréchal Juin est aussi un signe fort en faveur de la préservation des petits commerces, plutôt que de favoriser la desserte de Polygone.

L’intérêt des contributeurs pour la complémentarité de ce projet avec les autres modes doux comme le vélo ou les dessertes en bus et la promesse du maitre d’ouvrage d’inclure les associations cyclistes dans les études à venir sont très positives.

Un tel chantier fait rêver mais nécessite aussi un pilotage au plus près des habitants et des riverains afin de répondre aux inquiétudes qui ont pu être soulevées.

Nous voterons donc pour la poursuite de la mise en œuvre du projet.

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Requalification du boulevard Gambetta, à Nice : nous déposons une contribution

  • 20 janv. 2021

La ville de Nice a lancé une enquête publique sur la requalification du boulevard Gambetta. Dans ce cadre, les six élus du groupe écologiste ont déposé une contribution.

La ville de Nice a lancé, du 15 décembre 2020 au 20 janvier 2021 inclus, une enquête publique sur la requalification du boulevard Gambetta

Dans ce cadre, les six élus du groupe écologiste ont déposé la contribution suivante :

Les écologistes soutiennent le maintien de la piste cyclable sur le boulevard Gambetta. Si son tracé aurait dû se faire bien en amont en concertation avec les habitants du quartier, il est indéniable qu’elle entraîne une baisse de la pollution dans le quartier. Le vélo est une priorité : c’est un mode de transport non polluant, rapide, sain et bon marché. Il contribue à répondre à l’urgence écologique et à l’urgence sociale. Sur les axes structurants de la ville, la possibilité de s’en servir est une nécessité : c’est le cas du tracé de la piste cyclable Gambetta, puisqu’elle structure la ville sur un axe nord-sud, avec environ 2.000 usagers par jour.

Les élus écologistes de Nice soutiennent la première option, celle de la voie cyclable centrale. Cependant, nous demandons des garanties pour la sécurité des cyclistes avant et après le pont sur le Carrefour Gambetta Thiers. Nous demandons également une piste sécurisée pour Gambetta Nord, qui soit donc réellement séparée. Nous demandons également le prolongement de l’aménagement cyclable sur Gambetta au-delà du pont de la voie ferrée et jusqu’au boulevard de Cessole, afin de créer une vraie piste Nord-Sud pour les vélos.

Nous demandons à ce que les arbres existants soient conservés.
 
Par ailleurs, à travers le reste de la ville, iI faut absolument développer des pistes de vélo pérennes et réaliser des aménagements qui permettent de quadriller la ville avec des itinéraires sécurisés, cohérents, attractifs et confortables. Il est également judicieux de promouvoir la pratique du vélo, et ce, dès le plus jeune âge. 

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Contribution des élus écologistes à l’enquête publique concernant la création de cheminement piéton à Levens

Contribution des élus écologistes à l’enquête publique concernant la création de cheminement piéton à Levens

Après examen du dossier établi en vue de l’enquête publique relative à la  continuité piétonne le long de la route métropolitaine 19 au centre du village de la commune de Levens, veuillez trouver ci-dessous la contribution des élus écologistes à la Métropole Nice Côte d’Azur. Merci de bien vouloir répondre à nos interrogations concernant les manquements du dossier.

L’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale[1] pointe un certain nombre de manques et des impacts notables s’agissant de la création du cheminement piéton. En effet, la MRAe recommande de compléter le dossier par les pièces manquantes ou mises à jour, à savoir: le résumé non technique (à présenter autant que possible sous la forme d’un document séparé), le plan global des aménagements, le phasage et la durée des travaux. Elle recommande également de préciser clairement le nombre de platanes devant être abattus ainsi que le cas échéant les modalités d’évacuation des arbres malades.

La réponse qui a été donné à cet avis[2] est particulièrement étonnante, puisqu’elle explique qu’il est prévu de remplacer 23 platanes centenaires par des arbres de 2cm de diamètre alors que l’on sait que le CO2 est mieux capté par des vieux arbres et que les platanes peuvent vivre 1000 ans : Le projet de continuité piétonne sur la RM19 induit l’abattage de 23 platanes. …/… il est prévu, pour compenser ces abattages, la replantation d’un alignement de 27 arbres, tout le long du linéaire sur le trottoir…/…. Cet alignement sera composé de jeunes arbres (de 2 m de hauteur et 2 cm de diamètre).

En outre, dans la réponse faite à l’autorité environnementale, en pages 6 à 8, les photos montrent le remplacement du trottoir actuel avec de gros troncs d’arbres bloquant le passage piétons, remplacées dans le projet par un trottoir tout neuf avec des arbres tout petits mais qui finiront bien par bloquer le passage des piétons dans quelques dizaines d’années.

Le projet ne fait donc que gommer le passé pour recommencer tout neuf. Ce n’est donc pas une solution durable.

Ensuite, quand on lit l’étude phytosanitaire[3], on remarque d’abord que les arbres qui présentent le plus fort déficit de croissance sont justement ceux situés en chaussée « Est », en face du projet de chemin. Ce sont les plus « à problème » et ce sont pourtant les seuls qui seront préservés.

Par ailleurs, qu’en est-il de l’impact sur la biodiversité de ce projet ? L’étude d’impact[4] mentionne l’importance de préserver ces platanes pour la population de petit-ducs scops qui sont des hiboux fort utiles pour la chasse aux insectes et dont la nidification dépend des creux des platanes. Idem pour les chauves-souris Noctule de Leisler, Classées NT sur la liste rouge nationale

Les élus écologistes soutiennent donc des solutions alternatives et s’interrogent : pourquoi les autres solutions préconisées, comme l’aménagement du GR5 pour accéder au centre-ville ne sont-elles pas sérieusement étudiées ? Cela coûterait moins cher, ne nécessiterait pas d’abattage de platane et serait plus bucolique.


[1] http://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/5-1-avisae.original.pdf

[2] http://www2.nice.fr/documents/5.2-Reponse-AvisAe.pdf

[3] (http://www2.nice.fr/documents/02b_EP_RM19_Levens_EI+RNT.pdf page 91)

[4] (http://www2.nice.fr/documents/02b_EP_RM19_Levens_EI+RNT.pdf page 79)

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Contribution des élus écologistes sur le prolongement de la promenade du Paillon

Contribution des élus écologistes à la ville de Nice et à la Métropole Nice Côte d’Azur sur le prolongement de la promenade du Paillon

Le projet de la prolongation de la Coulée Verte ne se contente pas de porter sur la création d’un jardin dont le prétexte écologique cache avant tout d’autres projets d’envergure programmés selon un calendrier incohérent.

La délibération n° 0.1 votée le 31 juillet 2020 par le Conseil Municipal de Nice justifiait d’ailleurs la phase II de la Coulée verte par la relocalisation du TNN et la réalisation d’un nouveau Palais des Congrès et d’expositions à l’ouest de la ville. Cette délibération montre bien que tout est lié. Lors du conseil municipal du 25 mars 2021, les élus écologistes ont demandé plus de transparence et notamment d’expliquer tous les coûts induits par le projet soumis à concertation.

Cette opération s’inscrit, en effet, dans un projet global incluant la destruction du TNN et du Palais des Congrès Acropolis, ainsi que la reconstruction d’un nouveau Palais des Congrès à l’ouest de Nice et le déménagement du MIN vers la Gaude. Cela aurait constitué un projet à effet Domino si la logique avait été respectée, à savoir que l’on construit d’abord, on détruit après ; mais ce n’est pas le cas. Un retard de plusieurs années dans le déménagement du MIN rend toute l’opération caduque dans les délais annoncés, c’est-à-dire avant la fin du mandat actuel du Maire de Nice.

En réalité, la concertation qui nous est présentée manque de sincérité car elle est tronquée. Il y manque un élément essentiel, la destruction de 2 bâtiments, et la reconstruction d’un autre bâtiment. Et il manque aussi la chronologie entre la partie destruction, la partie construction et l’aménagement des jardins.

En demandant l’avis sur les essences d’arbres et l’emplacement des bancs, on cache donc aux niçoises et niçois l’impact réel de ce projet, financier, économique et écologique.

  1. Questions

Concernant le calendrier :

Le site de la concertation indique une date de début des travaux mi-2023 :

Question 1 : s’agit-il des 1ers coups de pelleteuses pour détruire le TNN et l’Acropolis ou des travaux de jardinage présentés dans la concertation ? Nous croyons savoir que le début de la destruction du TNN est planifiée début 2022 et celle d’Acropolis 2023 …

Or les travaux du Palais des Congrès à l’ouest de Nice (qui justifient la destruction de l’Acropolis) ne seront achevés, au mieux, qu’en 2025 ou 2026.

Question 2 : comment la ville de Nice compte-t-elle gérer les congrès de ces cinq prochaines années ? Quelle solution logistique, économique et commerciale et quels coûts additionnels seront alors engagés par la Collectivité ?

Concernant les coûts :

Les coûts du projet non plus ne sont pas détaillés. La presse indique une enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux dans le périmètre d’intervention global évaluée à 75.600.000 € TTC, hors honoraires de maîtrise d’œuvre.

Question 3 : S’agit-il de l’ensemble du projet avec destruction des 2 bâtiments ou simplement de la part proposée à la concertation ?

Question 4 : La ville de Nice ou la Métropole seront-elles amenées à devoir indemniser des organisateurs de congrès en cas d’annulation pour retard de calendrier et avant que le futur Palais des Congrès ne soit construit ?

Question 5 : Enfin, y aura-t-il des systèmes d’indemnisation pour pertes générées par les commerçants du quartier (comme cela a été fait lors des travaux du tramway) ? Pourrait-on en avoir une estimation ?  

Concernant l’impact écologique :

Le panneau n° 3 indique que le bénéfice écologique du projet est de 50 tonnes de CO2 par an. Il a aussi été avancé que la prolongation de la Coulée Verte permettrait d’abaisser la température moyenne estivale de plusieurs degrés … 

Question 6 : Comment sont calculés ces indices qui semblent bien fantaisistes et extrêmement optimistes ?

Question 7 : Pourquoi n’est-il pas fait mention du coût écologique de la destruction de 2 énormes bâtiments en béton, encore fonctionnels et dont la rénovation coûterait bien moins cher aux niçois que leur destruction ? 

C’est sans compter le coût écologique de la construction d’un palais des Congrès et le sacrifice de 25ha de terre fertile à La Gaude pour le déplacement du MIN.

Concernant les nuisances :

Question 8 : Comment seront gérées les pollutions visuelles, sonores et de particules atmosphériques dans le cadre des travaux de destruction ? Sans oublier la longue et délicate intervention de désamiantage sur les deux bâtiments, dont le simple diagnostic n’a pas encore commencé …

Question 9 : Comment seront gérées les rotations des camions, notamment pour l’évacuation des déchets de destruction ? Ce sont plusieurs dizaines de milliers de tonnes de gravats à évacuer, des milliers de rotations de camions polluants, qui vont asphyxier les Niçois et la sortie de la voie Malraux pendant plusieurs années, générant des embouteillages monstrueux dans une ville où la circulation est déjà complexe de par sa géographie.

Question 10 : Enfin, que deviendra la piste cyclable installée sur le Boulevard Galliéni ?

Ces points n’ont pas du tout été évoqués dans la concertation.

Concernant la culture et les loisirs :

Question 11 : Que vont devenir la cinémathèque et le bowling de Nice (situés sous l’Acropolis) ? Déplacés ? Supprimés ?

Question 12 : Quel sera l’impact sur la capacité d’accueil et de répétition du Théâtre National de Nice dont la jauge va être réduite (de 1200 places pour la grande salle à 800 places dans le futur projet, et même provisoirement moins de 400 places dans le projet du Couvent de la Place Saint François) ? A noter que le Théâtre de Nice, Centre Dramatique National, perdra probablement les subventions dont il dispose pendant les années « d’errance », avant qu’une salle définitive digne de ce nom puisse enfin être inaugurée.

Concernant le personnel :

Question 13 : Que vont devenir les agents du TNN et de la Régie Acropolis, qui risquent de se retrouver sans outil de travail donc partiellement ou totalement désœuvrés à partir de 2022 ou 2023 et pour plusieurs années ? Quel statut et pour quelles fonctions, auront-ils en attendant de retrouver un vrai Théâtre et un vrai Palais des Congrès ?

  • Propositions alternatives :

Enfin, le groupe des élus écologistes s’interroge : pourquoi d’autres surfaces qu’il faudrait végétaliser rapidement ne le sont-elles pas, alors que c’est un moyen crucial pour lutter contre le réchauffement des villes ? Comme par exemple, Le jardin Durandy, le parking devant le Palais des Expositions, le passage entre l’entrée de la Coulée verte et le TNN, le pourtour de l’église du Vœu, voire la Place Masséna…

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