Catégorie : Conseil Métropolitain du 16 décembre 2021

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021 – Juliette Chesnel – Le Roux

Intervention de Juliette Chesnel – Le Roux

0.2 : Plan d’Action de la Qualité de l’Air et mise en œuvre ZFEm

Bien sûr, nous souhaitons que la qualité de l’air soit enfin prise au sérieux dans notre métropole. Et bien sûr nous sommes en attente d’actions concrètes pour diminuer les polluants dont les effets sont clairement listés dans le rapport Plan d’Action qui nous est présenté.

Nous rappelons le chiffre énorme de 500 morts prématurés sur notre territoire liés à cette cause.

Alors oui, nous voulons un plan, mais permettez-nous de douter. En effet,

Le plan précédent PAMAQA a été lancé en 2016 par Madame Véronique Paquis (fiche I.3.1 du PCAET) et aucune de ses 12 mesures d’urgence n’a été mise en œuvre lors des pics de pollution sur la ville… Qu’en sera-t-il des 15 mesures de ce PAQA ?

La mise en œuvre des vignettes Crit’Air est très timorée puisqu’elle ne concerne que les vignettes Crit’Air-5 en 2022, et seulement les poids lourds. Et bizarrement, elle ne concerne pas les 85000 2-roues motorisés, très polluants. De ce fait, seuls 2% des véhicules seront concernés par cette ZFEm jusqu’au 1/1/2024. Et ne monte en puissance que très très lentement.

Très timorée aussi car elle ne concerne qu’un périmètre représentant 4% de la superficie de la ville de Nice, et donc infiniment moins pour la superficie de la Métropole. Alors que l’on sait que la ville de Carros comme d’autres villes de la vallée du Var sont tout autant concernés par les pollutions résiduelles surtout en période de haute pression atmosphérique.

Très timoré aussi car le déclenchement de la zone à circulation différenciée ne sera actionné que lors des pics de pollution, alors que l’on sait que c’est un niveau moyen de pollution tout au long de l’année qui atteint les poumons des habitants de notre territoire.

Nous demandons la mise en œuvre de zones à faibles émissions : zone 30 ou zones piétonnes, aux alentours des écoles chaque fois que c’est possible. Et sur toute la métropole, pas seulement sur Nice.

Nous demandons la fin de l’extension de l’aéroport de Nice qui va augmenter de plus de 200000 tonnes de CO2 la pollution sur le territoire.

Nous demandons la fin des projets aggravant la pollution aux particules fines, comme le déplacement du MIN à la Gaude et la bétonnisation de la Plaine du Var.

Nous demandons que les transports maritimes aussi soient intégrés dans des Zones à Faible émission.

Nous voterons pour cette délibération, mais demandons plus d’ambition.

42.1 Plateforme agro-alimentaire et horticole de la Gaude (MIN) – Contrat de partenariat – Présentation du rapport d’activité 2020 du partenaire.

Cette délibération nous montre le bilan d’activités du Nouveau MIN de la Baronne à la Gaude. Ce bilan n’est pas tendre pour notre collectivité et nous impute nombre de délais et retard pour cause de non-réponse. La synthèse du document attribue ces retards à la DREAL et à la Pandémie.

En page 15 du rapport sont indiquées plusieurs dates (aout 2021 et décembre 2021) qui devraient clore un certain nombre de ce qu’ils appellent « événements ». Et qui devraient donc autoriser le permis de construire.

Pouvez-vous instruire notre assemblée et nous dire où en sont ces étapes ?

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021 – Jean Christophe Picard

Intervention de Jean Christophe Picard

2.3 Création d’une ligne téléphérique reliant les communes de Saint-Laurent-du-Var et Nice – Bilan de la concertation (2’)

Nous ferons des observations sur la forme et sur le fond de cette concertation à laquelle le groupe écologiste a participé…

1/ Sur la forme

Le bilan rappelle qu’une seule réunion en présentiel a eu lieu, et c’était à Saint-Laurent-du-Var. Nous n’avons pas vraiment compris pourquoi une 2e réunion n’a pas été organisée, à Nice. Cela aurait été pourtant logique !

Par ailleurs, vous dites que sur 288 contributions, 160 étaient en faveur du téléphérique contre 25 pour un pont routier ou 23 pour une passerelle dédiée aux modes doux… Certes, mais il aurait été loyal de rappeler, dans ce bilan, que les options ponts routiers ou passerelle n’ont pas été proposées. Il n’y avait que 3 variantes : la variante tramway et 2 variantes transport par câble. Donc rien d’étonnant à ce que les contributeurs se soient principalement positionnés sur ces 3 variantes.

L’option pont avait été rapidement évacuée lors de la réunion publique de Saint-Laurent-du-Var au motif qu’un pont aurait été « très difficile à mettre en place à cause de l’échangeur et de ses bretelles d’accès à l’A8 ». Nous observons que cet argument a disparu du bilan. C’est sans doute parce qu’il était peu convaincant ; en effet, le schéma directeur du réseau de transport urbain, actualisé en 2020, prévoyait bien un pont à cet endroit.

Le bilan indique, par contre, que « l’attractivité d’une passerelle dévolue aux modes actifs n’est pas démontrée, au regard de la longueur de la traversée. » Bon, il ne faut quand même pas exagérer : on parle de 800 mètres !

Bref, cette concertation était calibrée dès le départ pour aboutir aux choix de l’option téléphérique.

2/ Sur le fond

Par principe, nous ne sommes pas contre les téléphériques qui sont des équipements effectivement intéressants notamment au regard de leur faible impact sur l’environnement, étant entendu qu’ils sont généralement choisis pour franchir un relief pentu.

Nous espérons néanmoins que le choix du téléphérique pour relier Nice et Saint-Laurent-du-Var a été fait pour de bonnes raisons. Dans le dossier de concertation, on peut lire : « Il n’est pas exclu […] de constater une attractivité touristique renforcée sur ce le secteur concerné par le projet. En effet, il a été constaté par le passé, notamment à Brest, que l’arrivée d’un téléphérique puisse générer des flux de visites touristiques. » Au regard de son coût (entre 37 et 44 millions puis 2 millions de frais de fonctionnement par an), ce téléphérique n’a pas vocation à être un gadget pour les touristes et tant son cadencement que ses tarifs devront être adaptés aux déplacements des habitants.

2.4 Création d’une ligne de bus à haut niveau de service Gambetta Centre-Ville – Bilan de la concertation. (2’)

Le groupe écologiste avait déposé une contribution dans le cadre de cette concertation qui va dans le bon sens…

Nous étions surtout inquiets para-rapport à la voie mixte bus/vélo qui était envisagée, d’autant qu’elle n’aurait été large que de 3,5 mètres. Une telle organisation nous semblait accidentogène puisqu’elle impliquait que les bus dépassent les cyclistes en se déportant sur la voie où circulent de nombreuses voitures…

Nous faisons donc partie de ceux qui ont demandé une piste cyclable sécurisée, de Gambetta Sud à Gambetta Nord.

C’est, au final, l’option qui semble avoir été retenue d’après les précisions qui m’ont été apportées en commission des finances. Nous vous remercions donc de votre écoute.

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021 – Hélène Granouillac

 Intervention de Hélène Granouillac

8.1 ZAC Parc Méridia – Charte EcoQuartier – Approbation et signature.

Labellisation charte éco quartier ZAC parc Méridia – Le principe même de la charte est soumis à caution. Quid de l’avenir de ces terres déjà sacrifiées, de la préservation de l’agriculture maralpine, de la promesse de manger locavore : le mal est fait. Encore un pseudo drapeau vert brandi au nom d’une vallée désormais terre brûlée. Oui la maison brûle. Ce ne sont pas les riverains rencontrés, aux petites terres et aux revenus modestes appelés, incités à la quitter qui le contrediront : où pourront-ils trouver l’équivalent d’une maison et d’un terrain de deux ou 3000 m carrés ? pas plus dans un Ephad qu’ici, où foncier et immobilier sont inabordables.

Notre territoire, vous le rappeliez, paraît-il « durable et solidaire » ne survivra pas à un menu scandinave fût-il de la patrie de Greta Thunberg, en mangeant des armoires suédoises, quand le régime méditerranéen est, lui, loué pour ses bienfaits sur la santé, si chère à votre majorité. Prouvez-le. Les habitants, les milieux naturels, le fleuve Var supporteront-ils cette indigestion de béton et d’artificialisation. Vous en êtes déjà comptables.

10.3 Contrat sur les objectifs et orientations stratégiques de la Régie Eau d’Azur – Années 2022-2026.

Il est aussi ici question du « Contrat sur les orientations stratégiques d’Eau d’Azur Années 2022 – 2026 Service public de l’eau potable et de l’assainissement ».

Dans la 20aine de pages du contrat joint que j’ai parcouru, on ne trouve pas d’information sur la restructuration de la station d’épuration « Haliotis II » sur ses enjeux MAJEURS : rien sur les 400 millions prévus ni sur les travaux de raccordement des autres STEP du territoire, sur la continuité du service pendant les travaux ? qui des risques de perturbations des milieux terrestres et marins. Drap et St-Laurent du Var sont concernés tout comme l’unité de valorisation énergétique de l’Ariane. Cela fait-il l’objet d’un autre rapport ?

9.3 : Attribution d’une aide à destination des résidents métropolitains pour acquérir un vélo neuf à propulsion humaine – Renouvellement de l’aide métropolitaine – Année 2022.

Deux commentaires, une critique et un plébiscite, réservons le meilleur pour la fin. La critique d’abord émane, elle, des usagers du vélo locaux dont je suis depuis des décennies et du constat sanction d’associations pour lesquelles « les objectifs pour 2021 en termes de nouvelles pistes cyclables n’ont pas été atteints. Notamment NICE A VELO je cite déplore que « bientôt 8 mois après le lancement du plan vélo, seulement 2 réunions de travail ont eu lieu et que la concertation avec la mairie via l’interlocutrice en charge de ce dossier a tout de même du plomb dans l’aile. Et cite, par exemple l’axe Carabacel Desambrois, axe de circulation structurant entre Cimiez et le centre-ville, dont l’aménagement cyclable a été reporté sine-die (en violation de la loi LOM) et dont la réfection a pourtant bénéficié d’un financement spécifique de l’état.

Point deux. Vu le plébiscite et la multiplication des usagers du vélo proposition d’un vélo-bike truck itinérant (Nice étant cosmopolite pardon pour l’anglicisme) sur le modèle d’un foodtruck sans moteur thermique ça va de soi, qui proposerait, notamment pour les néophytes une action pédagogique et une sensibilisation : sensibilisation au code de la route, au civisme, ainsi que réparations légères, entretien des vélos + gonflage. Espérant vous croiser sur une petite reine, où la majorité se fait rare.

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021 – Sylvie Bonaldi

Intervention de Sylvie Bonaldi

8.2 Plan Local d’Urbanisme Métropolitain – Prescription de la déclaration de projet et fixation des modalités de la concertation – Projet de reconversion du site ENEDIS avenue Brancolar à Nice

Le projet est sans nul doute une bonne idée. D’abord parce que l’on construit la ville sur la ville. Sur un périmètre de 15.000 m2, dont 14 % seulement était pleine terre, soit 2.000 m2, le projet permettrait d’en regagner 9%. Cependant la zone UDc qu’il jouxte impose 35% de pleine terre…

Ce projet allie mixité fonctionnelle et mixité sociale. Il est beau au moins sur le papier. L’entreprise COVIVIO (précédemment Foncière des régions créée en 2000) a acheté le site en 2001. Elle a eu du flair… C’est probablement un des sites les plus prisés de la ville.  Il y aurait 30% de logement social, une résidence sénior, des maisons inclusives pour personnes en situation de handicap, une offre de commerces ou services, une crèche et un parc, tout cela en face du Conservatoire. 

Ce serait bien d’assurer une mixité aussi dans la résidence service sénior et dans l’offre pour personnes en situation de handicap. Projet ambitieux et modèle à suivre dans sa réalisation … 

9.1 Lancement de l’appel à projets Antoine Risso : Cap sur la transition écologique

L’initiative de vouloir reconquérir la nature et la biodiversité sur le territoire de la métropole est louable ! Enfin, dirions-nous, cap sur la transition écologique !

 Dans l’article 1 du règlement de cet appel à projet on peut lire que « la Métropole est pleinement engagée dans le défi climatique et environnemental auquel le monde se trouve confronté. Elle est particulièrement investie dans le soutien aux initiatives et à la mise en œuvre de modèles et de solutions pérennes. » Permettez-nous de vous dire, malgré la volonté d’aller dans ce sens que nous pouvons vous prêter M CHEMLA, que le compte n’y est pas ! Toujours dans cet article du règlement, vous faites référence à la nécessité que chaque citoyen adhère aux solutions allant dans ce sens, les intègre et modifie ses comportements. 

Mais que l’exécutif de la Métropole commence par donner l’exemple ! 

 Vous ne pouvez pas cautionner le MIN à La Baronne et la perte de biodiversité que cela induit, mise en évidence cet été par l’avis défavorable donné par la Commission Nationale de Protection de la Nature  à la demande de dérogation de destruction d’espèces protégées. ! Ce projet n’est pas non plus de nature à répondre au défi climatique, de même que l’extension de l’aéroport ! 

Non, nous ne pouvons nous satisfaire de ce greenwashing à 100.000 euros, même si nous n’en doutons pas, il en sortira des solutions intéressantes qui récompenseront des acteurs engagés. Ces derniers auront dû prendre beaucoup de temps à la constitution de leur dossier, quand il vous suffit pour aller dans le bon sens de seulement écouter et prendre en considération les avis de l’autorité environnementale dans les projets auxquels la Métropole est impliquée !

7.1 Charte partenariale Public/Privé – Référentiel de qualité de construction du logement et du cadre de vie  

La charte est vertueuse. Elle reprend notamment certains fondamentaux comme la ventilation naturelle et la captation des vents rafraîchissants que des architectes d’antan pratiquaient. Nous pouvons avoir des doutes sur les réelles garanties de son application notamment dans l’usage de matériaux biosourcés.  

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021 – Jean Marc Governatori

Interventions du groupe écologistes

Conseil métropolitain du 16 décembre 2021

 

Intervention de Jean Marc Governatori

9.7 Communication du rapport d’activité et de développement durable de la Métropole Nice Côte d’Azur pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2020.

Le sujet de cette délibération est vraiment très intéressant car en fait il montre la différence entre un projet de société écologiste et un projet de société qui se voudrait sensible à l ‘écologie . Je rappelle comme je l ai démontré dans mes ouvrages , que Écologie = Santé et Écologie = Plein Emploi . Ecologie = même survie de l ‘humanité si on en croît maints scientifiques . La thématique du développement-durable fait l’objet d’une large appropriation par le personnel politique et les dirigeants économiques au point de devenir une référence constitutionnelle depuis le vote de la Charte de l’environnement par le Congrès le 28 février 2005. En première approche, on pourrait se féliciter d’un tel mouvement d’appropriation de cette idée par les politiques .  Toutefois la récupération verbale dans de nombreux discours, notamment ceux de grandes entreprises ou de politiques conventionnels , n’a pas conduit à dépolluer la société et a même suscité un  processus d’affadissement qui conduit au rejet de cette référence au développement-durable.

Cette notion s’est affadie au fil du temps car elle tend à être présentée de plus en plus comme un moyen de relativiser les exigences et les urgences résultant de la crise de l’environnement et faire croire qu elle est la solution à des problèmes graves . Ces exigences et urgences conduisent à remettre en cause les hypothèses propres à  la croissance économique perpétuelle dont les conséquences sont  incompatibles avec une planète qui fera toujours 12800 kms de diamètre. Ce que vous proposez et ce que vous faites ne contribuent pas à régler les problématiques de la raréfaction des matières premières, la chute de la biodiversité , des pollutions de l air et de l eau ni celle du dérèglement climatique. La métropole et ses nombreux touristes devraient être les témoins d une ville verte, non d une ville vert pale, bétonnée et digitale.  Oui il y a des mesures qui vont dans le bon sens mais non proportionnées à ce que nous affrontons . Et incompatibles avec l extension de l aéroport et les travaux titanesques liés au Min , au Théâtre et à Acropolis . Une fois digéré par les discours d’accompagnement de l’action publique , le développement-durable devient le moyen de la continuation globale plus que celui de la réorientation dans les manières de faire .  En fait , la nouvelle donne qui s’impose est celle du renforcement de la mondialisation financière , des grands travaux inutiles et ruineux et des automobiles , des  publicités , polluantes et omniprésentes . Alors que vous pourriez engager un vrai débat public et de fond avec les métropolitains sur comment bâtir ensemble une vraie société durable et saine . Nôtre mission est l ‘ harmonisation au sein d’un projet de bien être du vivant , entre composantes économiques, sociales et environnementales. Qui ne peut être frappé de l’écart de langage entre la description des problèmes à affronter , l habitabilité de la planète et la survie de notre espèce , avec celle des actions engagées et, plus profondément encore, entre ce que ces actions sont supposées capables de réaliser et ce qu’elles sont en réalité, c’est-à-dire peu de chose face aux désastres . D’où le constat  de la part des ONG attachées à la protection de l’environnement et de la vie ,  de voir le développement-durable être le cheval de Troie de politiques mortifères .

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