Catégorie : Conseil Métropolitain du 06 octobre 2022

Conseil Métropolitain du 06 octobre 2022 – Intervention de Juliette Chesnel – Le Roux

Délibération 0.1 Plan de sobriété énergétique

Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

La sobriété, nous les écologistes, on connaît. Il n’y a encore pas si longtemps, on nous traitait de Amish. On nous caricaturait à grands traits en nous faisant passer pour des illuminés. 

Aujourd’hui, la roue a enfin tourné dans le sens de l’Histoire. Nous nous réjouissons de voir que la sobriété énergétique que nous défendons depuis tant d’années est enfin sur le point d’entrer dans nos habitudes. C’est une question de réalisme et de lucidité politique.

Comme vous le rappelez dans les considérants de ce Plan pour la Sobriété énergétique : “Nous nous trouvons dans un contexte d’urgence climatique et de forte vulnérabilité face à la multiplication des catastrophes naturelles, conformément au dernier rapport du GIEC sur l’évolution du climat publié le 4 avril 2022”.

Les élus du groupe écologiste accueillent donc favorablement votre démarche. Nous pouvons même vous assurer que nous accompagnerons toutes les actions qui permettront d’atteindre la sobriété énergétique sur notre territoire. Il en va de notre responsabilité face aux générations futures.

Vous l’avez compris, nous voterons pour cette délibération.

Toutefois, il existe une différence fondamentale entre ce qui est dit et ce qui est fait. 

Votre discours, plein de volontarisme, nous donne de grands espoirs quant à la future politique énergétique de la Métropole.

Malheureusement, la froide réalité des chiffres, nous fait tomber de bien haut.

Les autorisations de programme qui ont été présentées par M. PRADAL dans la délibération 2.9 aujourd’hui nous permettent de savoir où est affecté le budget de la Métropole. Ce sont des documents importants car il nous indique le montant affecté à chaque décision politique par cette assemblée.

Cela permet de voir de manière très concrète : ce qui est fait, ce qui est en retard et ce qui n’est pas fait. Et c’est là qu’on trouve les choses les plus intéressantes.

Il est indiqué des réductions drastiques en 2022 sur les budgets essentiels à la transition écologique. Malgré l’urgence écologique, on compte:

  • 500.000€ de moins pour les travaux sur les eaux pluviales, alors que nous n’avons toujours pas fini de nous remettre de la tempête Alex. 
  • 500.000€ de moins pour les travaux sur les eaux pluviales, alors que nous n’avons toujours pas fini de nous remettre de la tempête Alex. 
  • 500.000€ de moins pour les travaux sur les eaux pluviales, alors que nous n’avons toujours pas fini de nous remettre de la tempête Alex. 
  • Plus d’un million d’euros de moins pour l’agriculture métropolitaine et les actions de développement économiques pour le haut pays

Ce sont des faits ! Ils sont vérifiables dans les tableaux de mise à jour des autorisations de programme. Vous parlez d’apporter une réponse adaptée à la situation d’urgence climatique et à l’avenir économique mais vous procrastinez, dans des domaines essentiels à leur élaboration et leur exécution !  

Certes, faire fonctionner la nuit les canons à neige (tristes témoins de ce dérèglement climatique), c’est une économie d’énergie. Mais au lieu de réfléchir à des alternatives vous enlevez 1 million d’€ sur le développement économique de nos vallées.

Ce manque de prévoyance pourrait avoir des conséquences désastreuses. Il y en a déjà à l’heure actuelle. 

La frénésie du bétonnage et de l’artificialisation des sols ont transformé certains quartiers en sable-mouvant. J’en veux pour preuve l’enfoncement du bâtiment l’Avant-Scène dans le quartier de l’Arenas. Pourtant, le nom même de ce quartier aurait dû vous alerter. L’arena, en nissart, c’est le sable. 

Je vous remercie.

Délibération 0.3 Tempête Alex

Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Nous nous souvenons toutes et tous du drame qui a frappé notre Haut-Pays il y a deux ans presque jour pour jour. Le vendredi 2 octobre 2020, des pluies diluviennes se sont abattues sur les vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée.

Cette nuit-là, des crues exceptionnelles ont tout emporté sur leur passage. Infrastructures, habitations, jardins… Alex a parfois dévoré des vies entières.

Le bilan est lourd, très lourd. : dix morts, huit disparus, 13.000 sinistrés et des dégâts évalués à un milliard d’euros. Selon les experts, c’est la catastrophe naturelle qui a provoqué le plus de dégâts en France métropolitaine depuis la seconde guerre mondiale. Au total, 70 communes des Alpes-Maritimes ont été classées en zone de catastrophe naturelle.

Mais la nature n’est pas seule responsable de ce qui est arrivé. Les élus et les promoteurs ont également leur part de responsabilité.

Vous le savez bien, vous qui partagez notre amour du Haut-Pays, les vallées de la Vésubie, de la Tinée et de la Roya ont connu un impressionnant développement urbain depuis les années 70. Les constructions se sont multipliées, les infrastructures ont poussé comme des champignons. Et les risques ont suivi cette tendance. Ces territoires sont devenus extrêmement vulnérables face aux crues. La tempête Alex nous l’a tristement rappelé.

L’enjeu est trop grave. Le risque de catastrophe naturelle ne doit plus jamais être ignoré par les projets d’aménagement du territoire.

Après ce drame, on aurait pu croire que tout serait fait pour que rien de similaire ne puisse jamais se reproduire. Hélas, tout le monde n’a pas compris la leçon. Il y a encore des décideurs politiques qui, soutenus par certains membres de cette assemblée, croient qu’il est encore possible de bâtir sans conséquence dans le lit d’un fleuve.

On pourrait parler de naïveté, si seulement tout cela n’était pas si grave. Des gens ont perdu la vie sur ce terrain à cause d’une crue incontrôlable. Aujourd’hui, à l’heure où tout se reconstruit petit à petit, certains nous vantent la création d’un bassin artificiel de 4.000m2 dans le lit de la Vésubie. Et il pourra accueillir jusqu’à 45.000 participants ! 45.000 ! C’est plus qu’à l’Allianz Riviera. Ce projet de bassin artificiel dans le lit de la Vésubie collé à Vesubia park est une folie.

C’est insensé, c’est un délire, je n’ai pas de mot pour qualifier cette irresponsabilité. Ce sont ceux-là mêmes, prophètes de la sécurité sur tous les plateaux télé, qui osent imaginer un projet aussi fou, aussi dangereux pour les habitants de la Vallée. N’ayons pas peur des mots, ce projet, c’est une mise en danger de la vie d’autrui.

2 ans après, tout est déjà oublié ?… Dix morts, huit disparus, 13.000 sinistrés et des dégâts incommensurables…  Et certains veulent aménager, artificialiser le lit de la rivière… Le projet de Monsieur CIOTTI est le projet de l’insécurité. 

Nous comptons sur l’assemblée métropolitaine pour empêcher cette folie de se réaliser.

Merci,

Délibération 100.2 – MODIFICATION DU PÉRIMÈTRE D’EXPLOITATION DE LA REGIE DES PARCS D’AZUR – AVENANT N°6 AU CONTRAT D’OBJECTIFS

Monsieur le Président,

Chers collègues,

Mon intervention sera très courte mais elle aura le mérite d’être également très claire.

On nous demande de voter la modification du périmètre d’exploitation d’un parking afin de prolonger la Promenade du Paillon. Pardonnez-moi mais c’est cocasse.

En fait, on le garde, ce parking !

Depuis l’annonce de cette prolongation, et de toutes les démolitions qu’elle a engendrées, on nous promet un véritable poumon vert au cœur de la ville, une forêt urbaine, une mangrove dans la cité… Mais on garde le parking. On prévoit de bâtir tout ça sur un parking et une dalle en béton.

En tant qu’écologistes nous trouvons très paradoxal d’insister sur le caractère naturel d’un jardin qui pousse littéralement sur un parking.

Enfin, nous l’avons suffisamment rappelé dans cette assemblée, il existe une terre bien plus adéquate pour être aménagée en poumon vert. Cette terre c’est la Plaine du Var.

C’est pourquoi nous voterons contre cette délibération.

Conseil Métropolitain du 06 octobre 2022 – Intervention de Hélène Granouillac

10.1 à 10.5

Energie, eau, je regroupe mon intervention sur les délibérations allant de 10.1 à 10.5 pour être plus synthétique. En 2015 on pouvait lire vos mots dans la presse : nous préparons « l’avenir économique du territoire », notamment en créant des emplois et en augmentant le confort de vie des habitants. On fait mieux en termes de préparation ! Le mois dernier voici l’ébaubissant outil que vous proposez à vos administré·e·s : une cartographie du potentiel solaire ?! Comment ignorer que notre territoire a la particularité de bénéficier de beaucoup, beaucoup de SOLEIL depuis beaucoup, beaucoup d’années, en fait depuis toujours, de beaucoup de touristes, et d’avoir connu une sécheresse historique dès janvier. Alors oui, cette crise était prévisible, la stratégie énergétique ici est en souffrance comme le pouvoir d’achat de vos administré·e·s et pourtant, quelle impréparation. Plus de 500000€/an dans une nouvelle édition du Transition Forum qui brasse beaucoup de vent hélas sans revalorisation. Le plan de sobriété du TitaNice coule.

Entendu en commission préparatoire à ce conseil : « on doit se mobiliser pour l’EAU » ! 

Ce n’est pas en accueillant plus de 3 nouveaux millions de passagers à l’aéroport aux 14,5 existants que la situation va s’arranger pour les locaux. Vous le savez, les écologistes forment un groupe à énergie positive d’où ces solutions. Proposons des récupérateurs d’EAU en aidant financièrement les habitations susceptibles d’en installer + encourageons l’aide de fermes hydrovoltaïques. Nouveau et prometteur. Par exemple, un système de cultures maraîchères hors sol est installé au pied de panneaux solaires. L’idée est d’être autonome grâce à l’eau de pluie s’écoulant sur les panneaux et récupérée dans un bassin. L’irrigation de ces plantations hors sol se fait en continu grâce à une pompe qui fait tourner l’eau en circuit fermée. Energie-eau, voilà du gagnant-gagnant. En attendant des nouvelles de votre  réseau géothermique urbain et le smartgrid lancés en… 2014. Le réseau local d’énergie renouvelable, situé sur « l’éco-quartier » de Nice Meridia qui prend l’eau. 540.000m² de surface de plancher desservie. cinq thermo-frigos pompes puisant dans les alluvions du Var pour chauffer l’ensemble des bâtiments l’hiver ou refroidir les immeubles accueillant des activités tertiaires l’été. Les cours d’eau sont A SEC ! le lac du Broc aussi comme les lacs de montagne. Les immeubles anciens et nouveaux s’affaissent. Votre stratégie énergétique du territoire n’en est pas une, elle est un aveu d’échec pour le Plan Climat2025 qu’elle ne peut, en l’état, respecter.

4.2 Commune de Nice – Création d’un parking public sous la place Wilson – Approbation du principe de délégation de service public pour la construction et ‘ exploitation du parking. 

Nous nous battons contre chaque projet « arboricide ». Ici celui d’un parking sur 5 à 6 niveaux et non 4 niveaux comme annoncé en commission, sacrifie un jardin incluant celui d’enfants. Un arbre stocke environ 167 kg de CO2 par an, soit 1 tonne de CO2 pour 6 arbres arrivés à maturité. Il faut planter de nouveaux arbres et entretenir ceux qui existent. Pour séquestrer le CO2, l’alliance des jeunes arbres et des vieux est indispensable. Ici pour les arbres du jardin place WILSON d’enfants et de la contre-allée avec ces arbres anciens (ginko notamment), nous sommes en attente du choix du délégataire et d’un sort qui ne fait hélas aucun doute comme les eucalyptus, figuiers, magnolia et autres ficus de l’ancien hôpital St Roch voués à disparaître à moins d’un miracle. (J’ai par ailleurs récemment interpellé M. BORRE sur leur sauvetage dans le projet de réhabilitation de l’ancien hôpital St Roch en Hôtel de Polices). Un bétonnage à tout crin à l’ouest, une pseudo forêt urbaine et des grandes jardinières ne doivent pas vous exonérer de préserver le végétal existant. Comme il est triste de voir que vos choix privilégient toujours PLUS de matières manufacturées (bâtiments, véhicules, cf. extension de l’aéroport, plus de Co2) plutôt qu’un patrimoine végétal si précieux pour notre santé, nos poumons. N’oubliez pas. Les mêmes qui nous avertissaient il y a 10, 30, 50 ans contre ce libéralisme frénétique, contre cette arrogance de pousser dans ses ultimes retranchements une planète finie aux ressources limitées, prédisent aussi un effondrement de nos (éco)systèmes, environnement, biodiversité. Il s’agirait de cesser cette cynique condescendance. Pour tous ces arguments de bon sens, nous votons contre ce projet.

0.5– Candidature au titre de Capitale Européenne de la Culture 2028 – Adoption de la Charte d adhésion.

 – Favoriser le rôle de la Culture dans le développement durable des territoires, – Favoriser la participation des habitants dans la construction de la capitale européenne, – Promouvoir la diversité et la richesse culturelle en Europe, – Promouvoir les liens qui unissent les Européens, – Renforcer les capacités du secteur culturel, – Améliorer l’image et le rayonnement d’une ville et d’un territoire, – Être un levier pour un développement durable et inclusif.

Quelle belle saison d’autant plus délectable après une pandémie restrictive. Succès pour l’exposition Hockney-Matisse, les festivals et scènes musicales. Une élection, ça se mérite a fortiori quand on brigue une telle reconnaissance capitale européenne de la culture. Or la culture, c’est un tout, complexe, tantôt  élitiste, populaire, ou de masse. Cette complexité peut impliquer des erreurs impardonnables notamment par les choix hasardeux que vous avez pris en détruisant la scène nationale du TNN au calamiteux bilan carbone, feu notre théâtre  » éparpillé façon puzzle » comme diraient Audiard et Lautner le Niçois, pères des Tontons Flingueur, gardons-nous qu’ils n’inspirent  des « Tontons Fossoyeurs » eux qui regretteraient certainement la destruction de la médiathèque. Nous souhaitons en toute transparence savoir si cette politique de la démolition est culturellement porteuse et gagnante pour les Niçois·es. Un théâtre national en baisse d’abonnements n’entraverait-il pas la course à l’éligibilité de Nice au titre de capitale européenne de la Culture, lui, l’un de ses plus ardents représentants ? Nous souhaitons connaître sinon les chiffres de la fréquentation (évidemment prématuré en début de saison) à tout le moins ceux des abonnements du TNN : sont-ils stables, en augmentation ou en perte de vitesse, rumeur que vous ferez sans doute taire  ? Cela présente-t-il selon vous un motif d’inquiétude ?

Conseil Métropolitain du 06 octobre 2022 – Intervention de Jean Christophe Picard

12.1 – Communication du rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur et sa réponse sur la gestion de la politique de prévention et de gestion des déchets ménagers et assimilés de la Métropole Nice Côte d’Azur pour les exercices 2015 et suivants.

Il nous ait demandé de prendre acte de la communication du rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur sur la gestion de la politique de prévention et de gestion des déchets ménagers de la métropole, depuis 2015…

Dans vos rapports annuels sur la qualité et le prix du service public de prévention et de gestion des déchets, vous nous expliquiez que tout va bien… Vous annoncez régulièrement que la métropole respecte les objectifs. Il y a même parfois des smileys souriants.

La Chambre régionale des comptes ne dit pas tout à fait la même chose…

Elle commence par critiquer votre rapport sur la qualité et le prix du service qui, selon elle, ne remplit pas la vocation qui est la sienne « à savoir de diffuser aux élus et aux citoyens-contribuables des indicateurs financiers fiables, calculées selon une méthode explicitée, transparente et stable ». Sans surprise, dans son propre rapport, la Chambre ne met pas de smileys souriants… Mais elle donne des chiffres :

La quantité de déchets ménagers produite (collectés et apportés en déchetterie par les particuliers) a augmenté de 1,2 % de 2015 à 2019 alors que les lois imposent une diminution constante et échelonnée. Non seulement la production des déchets a augmenté pendant cette période, mais elle est supérieure à la moyenne nationale (de 18 % en 2018, par exemple).

La Chambre nous dit également que 96 % des déchets sont valorisés − ce qui est bien − mais la valorisation matière n’est que de 33 % alors que l’objectif fixé par la loi était de 55 % en 2020.

Et le coût complet du service, en 2016, était supérieur de 11 % à la moyenne nationale.

Au-delà de ces mauvais ratios, nous souhaitons revenir plus particulièrement sur 2 aspects du rapport :

1/ Lors du conseil métropolitain du 27 novembre 2020, nous vous avions demandé la mise en place d’une tarification incitative, qui consiste à faire payer les usagers du service de gestion des déchets selon les quantités d’ordures ménagères qu’ils produisent.

Force est de constater que la Chambre abonde dans notre sens. Elle relève que la métropole n’a pas encore mis en place la tarification incitative. Elle rappelle que sa mise en place permet de réduire de 8 % la quantité de déchets ménagers, de 41 % la quantité d’ordure ménagère résiduelle et d’augmenter de 40 % la collecte des déchets recyclables.

2/ Lors du conseil métropolitain du 9 avril 2021, nous étions intervenus sur la redevance spéciale qui s’applique aux producteurs de déchets non ménagers qui ont fait le choix d’utiliser le service de collecte et de traitement des déchets assuré par la métropole (plutôt que de passer par un prestataire privé). Nous avions déploré les exonérations que vous avez mis en place car elles n’étaient pas de nature à inciter les entreprises à réduire la production de leurs déchets. Vous nous aviez répondu, avec une touchante franchise : « Je n’ai rien compris ». Vous avez une 2e chance pour comprendre puisque la Chambre régionale des comptes dit exactement la même chose que nous…

En effet, le rapport d’observations définitives rappelle qu’aucune exonération n’est possible pour les entreprises. Surtout, elle déplore le faible impact de la redevance spéciale, chez nous : elle n’est payée que par 1,2 % des 50 000 entreprises qui produisent des déchets sur le territoire métropolitain ! La Chambre rappelle que l’objectif est que toutes les entreprises soient assujetties à la redevance spéciale, sauf évidement celle qui décident de passer par un prestataire privé. En attendant cette généralisation de la redevance spéciale, c’est la taxe d’enlèvement des ordures ménagères qui financent l’essentiel des dépenses d’élimination des déchets des professionnels.

10.4 – Déclaration de projet centrale photovoltaïque à Levens – Bilan de la concertation.

Vous souhaitez implanter une centrale solaire photovoltaïque au sol sur
la commune de Levens dans le but de favoriser le développement des énergies renouvelables.

Pour ce faire une concertation préalable est requise. Vous rappelez vous-même qu’un des objectifs de cette concertation est de « permettre au public de formuler des observations et propositions »

Mais, au final, il n’y a eu que 57 avis en 10 mois, dont 54 sur le registre de la mairie de Levens et seulement 2 déposés sur le formulaire de concertation publique.

Justement, cette concertation ne figurait pas avec les autres concertations dans la rubrique intitulée « Avis de concertations et enquêtes publiques » mais dans la rubrique « Habitat & Urbanisme ».

Nous suggérons de regrouper toutes les concertations et enquêtes publiques dans une même rubrique et que cette dernière soit directement accessible par la page d’accueil, sans passer par la rubrique « Publications et marchés » comme c’est le cas aujourd’hui. Et pourquoi ne pas faire la publicité de ces concertations via les réseaux sociaux de la métropole ?

4.2 – Commune de Nice – Création d’un parking public sous la place Wilson – Approbation du principe de délégation de service public pour la construction et l’exploitation du parking.

Sur la forme, nous sommes étonnés de votre idée de déléguer au privé la réalisation et l’exploitation du parking Wilson.

Or, les parkings rapportent de l’argent. Par exemple, le parking Marshall a généré, en 2019, 1,5 millions d’euros de recette et un résultat avant impôt de 444 692 euros. Le futur parking Wilson de 550 places sera forcément plein puisque vous allez supprimer 603 places juste à côté ! Il n’y a pas d’aléa, pas de risque. Ce parking sera une mine d’or !

Dès lors, pourquoi vouloir le confier, pendant 40 ans, au privé ? D’autant que vous envisagez, en plus, la possibilité de verser au délégataire une subvention d’investissement et des compensations pour contraintes tarifaires…

En commission, M. NOFFRI m’a indiqué que la Régie Parc Azur était une petite régie et qu’elle n’avait pas les moyens de construire ce nouveau parking. 

Nous sommes un peu dubitatifs… La Régie Parc Azur gère 16 parkings, soit 5 676 places. Et elle ne pourrait pas prendre en charge 550 places supplémentaires, alors même que le parking Marshall va être vendu à l’État ? C’est curieux.

Bref, dans ce projet, rien ne va : ni le fond, ni la forme.

2.16 – Fixation des indemnités des élus.

Lors du conseil métropolitain du 3 février 2022, nous déplorions le manque de transparence dans la délibération portant fixation des indemnités des élus…

Vous parvenez à nous proposer, aujourd’hui, une délibération encore pire que la précédente et ce n’était pas facile !

Certes, vous donnez – enfin ! – le montant des indemnités versées en euros (et plus un taux applicable à l’indice terminal de la fonction publique territoriale). 

Mais cette fois, et contrairement au tableau fourni le 3 février dernier, vous ne donnez plus les noms des élus bénéficiaires des différents montants.

En plus, vous ajoutez des catégories… Outre le président, nous avons des vice-présidents, des conseillers avec délégation de fonction thématique, des présidents de commission avec délégation, des conseillers avec délégation de proximité et, enfin, des conseillers sans délégation. Bon courage pour ceux qui voudraient savoir qui touchent quoi parmi les 130 membres du conseil métropolitain !

Par ailleurs, vous aviez admis, toujours le 3 février dernier, ne pas appliquer la diminution des indemnités des élus en cas d’absence injustifiée… Mais, au moins, la délibération du 3 février faisait explicitement référence à ces modalités en vigueur depuis le 23 juillet 2020. 

La délibération que vous proposez aujourd’hui n’évoque plus cette modulation. Pouvez-vous nous confirmer qu’elle est toujours d’actualité et nous préciser quand elle sera effectivement appliquée ?

1.5 – Présentation du rapport d’activité 2021 du médiateur métropolitain.

Du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021, le service médiation a reçu 482 demandes de médiation.

Le délai de traitement est passé de 86 jours à 40. Nous nous en réjouissons mais nous nous en étonnons aussi… Nous sommes plusieurs fois intervenus sur ce délai de 86 jours qui nous semblait trop long, d’autant entendu que le recours au médiateur intervient nécessairement après une réclamation préalable faite auprès de l’administration.

On nous avait expliqué que c’était un délai incompressible. Et là, subitement, le délai est divisé par deux… alors que le nombre de demandes a augmenté de 93 % depuis l’exercice précédent ! Pourrions-nous avons une explication puisqu’elle ne figure pas dans le rapport.

Comme d’habitude, ce rapport contient d’intéressantes recommandations. Nous aimons assez celle qui préconise de répondre systématiquement aux administrés. Ce serait bien, en effet.

Sur les recommandations passées, certaines sont hélas toujours d’actualité, comme la verbalisation indue des véhicules des personnes titulaires de la carte mobilité inclusion.

Mais certaines anciennes recommandations sont en train d’être en compte, comme l’application du délai de 48h dérogatoire pour le paiement des contraventions dressées à l’égard de mineurs. Nous nous réjouissons de ces améliorations qui vont dans le bon sens.

Conseil Métropolitain du 06 octobre 2022 – Intervention de Sylvie Bonaldi

10.1 Stratégie énergétique du territoire – Lancement du schéma d’accélération des énergies renouvelables

Il y a parfois et hélas souvent des annonces qui désespèrent, hier, comme la tenue des jeux asiatiques d’hiver en Arabie Saoudite et d’autres qui rassurent comme le vote du Parlement européen pour un chargeur universel. Il y a longtemps que l’on aurait dû agir pour se préparer au prévisible et plus encore (cette crise actuelle à la fois structurelle mais aussi artificielle). Ce schéma que vous avez souhaité lancer prévoit je cite « de mobiliser les acteurs majeurs du territoire sur des objectifs à long terme ».  Pourtant il y urgence. Qu’avez-vous prévu s’il y a une rupture d’approvisionnement cet hiver qui pourrait être très froid ? Il faut faire feu de tout bois et vite. 

Si on peut espérer que la hausse du prix de l’énergie sera pour des foyers régulée, qu’en sera-t-il notamment pour les professionnels dont le contrat arrive à échéance ? Plusieurs pistes pour cela. Certaines s’adressent plutôt aux maires de l’arrière-pays. Un exemple : le boulanger. Pourra-t-il pérenniser son activité sans devoir appliquer un tarif prohibitif à sa baguette ? J’ai lu tout récemment un article à propos d’un boulanger qui a fait l’acquisition d’un four solaire pour 20.000 euros. 

On peut aussi envisager des réflecteurs solaires qui renvoient la lumière pour chauffer des pièces qui ne bénéficieraient pas de ces rayons. Voilà des moyens moins connus pour profiter d’une énergie plutôt abondante dans notre région avec une technologie simpliste et bon marché. 

J’ai eu la chance d’entrer au Forum de la Transition même si comme pour d’autres personnalités locales connues pour leur engagement militant un problème technique avec le QR code m’en empêchait… J’ai pu y rencontrer des représentants de la société MDI. Nous avons dans notre métropole un inventeur de génie, visionnaire quant à son concept commercial aussi, car il rend les territoires autonomes. Guy Nègre est décédé avant d’avoir pu voir aboutir ses projets mais la relève est assurée. Outre le véhicule à air comprimé, la société commence à commercialiser des batteries pour stocker de l’énergie renouvelable (solaire, éolien). 

Notre territoire a donc des ressources mais il faut aussi un plan de rénovation thermique des bâtiments ambitieux car le mieux c’est encore l’énergie que l’on ne consomme pas !  Le col roulé, c’est surtout aux bâtiments qu’il faut le mettre avec des aides massives. Voilà où notre territoire doit investir et non dans des projets inutiles !

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