Conseil Municipal du 30/06/2022 – Intervention de Juliette Chesnel-Le-Roux

Interventions de Juliette en Conseil Municipal du Jeudi 30 juin 2022 

Droit à l’avortement :

“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question”, écrivait Simone de Beauvoir en 1949

La Cour Suprême des Etats-Unis a rendu ce vendredi 24 juin 2022 une décision qui remet en cause le droit à l’avortement, droit fondamental acquis depuis près d’un demi-siècle suite à l’arrêt Roe vs Wade. Cette décision constitue une nouvelle attaque inquiétante à l’encontre du droit de toutes les femmes à disposer de leur corps. Ce recul doit constituer une alerte pour les femmes et leurs droits. 

Partout dans le monde, et même en Europe, nous observons des atteintes aux droits et libertés fondamentales des femmes. 

Il y a ceux qui sont à la hauteur de la France et de son histoire, de ses avancées sociétales

Et il y a ceux qui sont à côté de leurs pompes, fanatiques d’un passé qui n’a plus cours. Ils pourraient remettre en question des droits que nous pensions acquis. 

Nous saluons la volonté portée par la Présidence Française de l’Union Européenne d’intégrer le droit à l’avortement à la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne. 

Nous saluons la volonté affichée de parlementaires de demander l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française.

Monsieur le Maire, nous partageons votre profonde indignation et condamnons fermement une décision qui constitue un recul dramatique pour les droits des femmes aux Etats-Unis.

Aucune femme n’a recourt à l’avortement de gaieté de coeur, c’est toujours un drame. C’est ainsi que Mme Simone Veil, notre boussole, a défendu en 1974 le droit à l’avortement.

A-t-on le droit, dans un pays que l’on dit « civilisé », de condamner des femmes pour avoir disposé d’elles-mêmes ou pour avoir aidé l’une d’entre elles à disposer d’elle-même ?

Le droit à la vie, c’est le droit des femmes à ne pas mourir de leur maternité, c’est le droit de choisir sa maternité, c’est le droit à disposer de son corps.

17.1 Attribution de subvention culturelles et cultuelles

Chers collègues, cette délibération est grave car elle acte la fin de l’existence du Centre de Création Musicale de Nice.

Eh oui chers collègues. Nous votons une subvention de 75000€, pour solde de tout compte, puisque aujourd’hui sera décidée en Conseil d’Administration, la cessation d’activité de l’association CIRM.

Ce Requiem pour la Fin de la Musique Contemporaine à Nice nous accable. 

Nous vous l’avions demandé, le 3 février dernier, dans un vœu que vous aviez retoqué.

Encore une preuve de l’incohérence de votre projet pour Nice Capitale Européenne de la Culture.

Cette association, à Nice depuis 1978, fondée dans la lignée de son grand frère, l’IRCAM, a cette année encore montré son talent de production et de création avec ses multiples participations au festival Présence à Paris en février dernier.

Les CNCM constituent des points nodaux de la création musicale en France et permettent à de nombreux compositeurs et compositrices de mener à bien leur activité artistique. Cette suppression décidée au niveau local aura un impact négatif sur l’ensemble de l’écosystème de la création musicale en France.

Quel gâchis et surtout quel sabordage.

Quelle incohérence dans votre projet culturel.

Vous communiquez sur Nice Capitale de la Culture, mais vous êtes le fossoyeur d’un Théâtre National et maintenant d’un Centre National pour la Musique Contemporaine.

15.1 Charte documentaire de la Bibliothèque Municipale à vocation régionale

Je vous ai demandé une minute d’intervention Monsieur Gagliolo, non pas pour critiquer en quoi que ce soit cette Charte qui nous est proposée, mais pour vous interroger sur le sort de la section Musique et Vidéothèque de la BMVR Louis Nucéra . 

Les travaux d’extension de la Coulée Verte, côté Est, ont prévu d’entamer cette partie du bâtiment . Les partitions de musique ne seraient donc plus proposées à l’emprunt ?

Savez-vous combien de musiciens amateurs fréquentent ce rayon ?

Encore une fois, je crains que la Culture amateure à Nice fasse les frais d’une politique incohérente.

Je vous demande donc de nous rassurer sur ce point.

0.4 Gare du Sud – Agrément du cessionnaire du bail emphytéotique administratif de la halle

Monsieur le Maire,

Le projet de Halle gourmande à la Gare du Sud est un fiasco depuis le début, un concept inadapté. Un promoteur trop gourmand et des prix trop élevés ont mis un coup d’arrêt à ce qui devait être un lieu festif et populaire.

Avec le projet Méditerraneo, vous avez dévoilé ce que vous appelez une « solution » à la crise qui est venue paralyser ce vaste établissement.

Malheureusement, bien que vous ayez pris la décision de changer de promoteur, il y a fort à parier que vous n’endiguerez pas les problèmes structurels de la Gare du Sud.

Ce nouveau projet a très visiblement été monté dans l’urgence. Vous proposez simplement de renouveler un système qui ne marche pas. Au mépris de tout bon sens, vous avez fait le choix de persévérer dans l’échec.

Nous, écologistes, insistons sur le fait qu’il aurait fallu rompre le contrat avec le précédent bailleur afin que la Mairie reprenne le contrôle de la Gare du Sud.

Comme nous l’avons expliqué dans notre proposition de réaménagement, nous avons la conviction que la Halle de la Gare du Sud ne doit pas être cédée aveuglément à un tiers. Sa gestion doit être confiée à un organisme sur lequel la commune aurait un droit de regard, comme c’est le cas dans nombre de villes en France. Et ça marche.

La Gare du Sud doit être une Halle populaire, au carrefour entre le marché de bouche, la restauration et les espaces associatifs. Ce n’est pas en favorisant la mono-activité et en multipliant la concurrence entre restaurateurs que nous parviendrons à faire de ce lieu un incontournable de la vie Niçoise.

C’est pourquoi nous voterons contre la cession du bail emphytéotique.

Je vous remercie.

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