Auteur/autrice : elusecologistes

Contribution des élus écologistes à la procédure de révision du PLUm – Juin 2023

Au regard des nouveaux projets portés par les communes membres concernées, le PLUm doit à nouveau évoluer. Pour répondre à ces besoins, la Métropole Nice Côte d’Azur a engagé une procédure de révision du PLUm.

Après avoir pris connaissance du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain actuel, le groupe des élus écologistes souhaiterait attirer votre attention sur sept points qui nous semblent avoir été laissés de côté :

  • la mixité sociale,
  • la protection des zones agricoles et boisées,
  • la place des jeunes dans la métropole,
  • le potentiel photovoltaïque de notre région,
  • les risques environnementaux liés aux intempéries,
  • les économies d’eau,
  • l’adaptation aux changements climatiques

  1. Problème de mixité

En ce qui concerne la mixité sociale dans nos quartiers, nous souhaiterions rappeler que la poursuite de cet objectif ne se limite pas à l’obligation d’atteindre 25% de logements sociaux telle que définie par l’article 55 de la loi « Solidarité et Renouvellement Urbain » (loi SRU du 13.12.00). C’est en effet l’équilibre entre les logements sociaux et les logements intermédiaires ou privés existants qui doit être respecté, sans empiéter – bien évidemment – sur les terrains agricoles.

En réalité, notre objectif doit être de produire plus de logements sociaux sur les parties du territoire qui en manquent, tout en préservant et en organisant la répartition des logements sociaux, dans les programmes de logements. Ce faisant, notre politique doit être flexible et appropriée à chaque espace. Par exemple, dans les secteurs comprenant déjà une forte proportion de logements sociaux, la mixité sociale impose, au contraire, que l’on construise plus de logements intermédiaires ou privés.

Par ailleurs, le nouveau Plan devra renforcer l’ensemble des critères favorisant la mixité sociale. Le texte prévoit que « dans le périmètre de l’OIN, pour les programmes de logements dont la surface de plancher est supérieure à 1500 m² (à Nice), 35% minimum de la surface de plancher de ces programmes destinée au logement, doit être affectée à la réalisation de logements locatifs sociaux ». Nous demandons à ce que ce seuil soit diminué de moitié, soit 35% pour 750m2.

  1. Protection des zones agricoles, naturelles et boisées

Par ailleurs, les élus du groupe écologiste demandent une politique plus efficace en matière de protection des zones agricoles, naturelles et boisées. Le futur PLUm doit être un outil conçu pour préserver efficacement et valoriser nos espaces agricoles et naturels à enjeux. Il doit favoriser le maintien, le développement ou la reprise des activités agricoles partout où cela est possible.

Les espaces naturels et agricoles concernés sont des espaces situés à proximité des agglomérations et dont le devenir est menacé par la pression urbaine. Nous demandons à ce que la Métropole permette aux communes concernées :

– de créer des périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains ;

– d’adopter des programmes d’action correspondants

– de sacraliser les terres fertiles.

Nous attendons aussi que soit établi un schéma directeur agricole construit sur une politique foncière d’achat de terre pour y installer des agriculteurs sur toutes nos communes de la Métropole.

Par ailleurs, nous demandons :

  • La création de trames noires obscures (zones sans lumière nocturne) afin d’englober les animaux nocturnes, notamment les chauves-souris, dans la politique de préservation de la biodiversité métropolitaine. Ces trames noires pourraient également bénéficier aux insectes qui sont en perte de repères lorsqu’ils sont confrontés à des lumières artificielles permanentes.

  • L’interdiction de tous les travaux dans des zones où sont présentes des espèces protégées.

  • Le réaménagement des places publiques en les déminéralisant.

  1. La place des jeunes dans la métropole

Un autre point que notre Groupe souhaiterait mettre en lumière est la place accordée à notre jeunesse dans le PLUm. De fait, les jeunes semblent être les grands oubliés de la politique d’urbanisation de la Métropole Nice-Côte d’Azur. Pourtant, cette jeunesse est essentielle au dynamisme de nos territoires. Il faut que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour lui donner une place véritable dans l’espace public, en bonne intelligence avec les populations actuellement installées. Nous proposons deux pistes de réflexion qui pourraient servir d’étalon pour la suite de la programmation urbaine de la Métropole Nice-Côte d’Azur.

  • Réservation d’espaces pour des microsites (stades de foot à cinq ou de handball) ainsi que pour des pistes de skate. Notre Métropole ne dispose pas assez d’espaces sportifs et récréatifs pour la jeunesse.

  • Préservation du stade des Eucalyptus, dans le quartier Araucaria à Nice ouest, qui est très utilisé par les habitants du quartier. Ce lieu permet de dynamiser ma vie du quartier tout en permettant les rencontre entre populations aussi bien en semaine que le week-end. Il s’agirait de réaménager cet espace vieillissant afin qu’il demeure en accès libre et qu’il ne soit pas remplacé par un énième supermarché qui n’apportera aucune plus-value au quartier.

  1. Non prise en compte du potentiel photovoltaïque de notre région

Dans le cadre de la modification du Plan Local d’Urbanisme métropolitain, nous sommes également amenés à nous prononcer sur la méthode et les objectifs de la révision générale du PLUm.

Or, nous estimons que dans une région bien plus ensoleillée que le reste de la France, ne pas miser sur le solaire est une aberration. Pour rappel, la durée annuelle moyenne d’ensoleillement de PACA est d’environ 2600h, lorsqu’elle est de 1700h pour le reste de la France.

L’énergie solaire est donc une ressource fondamentale pour notre Métropole et ses besoins énergétiques.  Notre territoire est très en retard dans ce domaine par rapport à d’autres pourtant beaucoup moins ensoleillés. Grâce au nouveau Plan Local d’Urbanisme métropolitain, le photovoltaïque doit devenir incontournable sur tous les toits neufs.

Par ailleurs, nous sommes très favorables aux installations photovoltaïques sur sites anthropisés mais nous nous montrerons vigilants lorsque le choix se portera sur des centrales au sol. En effet, le développement du solaire photovoltaïque doit se faire en priorité sur les bâtiments et les terrains anthropisés et éviter les espaces naturels, forestiers et agricoles.

  1. Sous-estimation des risques environnementaux liés aux intempéries

Ces dernières années, notre région a durement été touchée par les aléas environnementaux. Un peu plus d’un an après la tempête Alex et ses conséquences désastreuses, nous devons tirer les leçons des erreurs qui ont été commises. 

Nous devons formaliser l’intérêt de la collectivité dans sa volonté de réduire la vulnérabilité du territoire au changement climatique. Il faut désormais aménager notre territoire de la façon la plus intelligente qui soit afin que ces catastrophes ne se reproduisent jamais.

Nous souhaitons attirer votre attention sur la sous-estimation des risques d’inondations sur notre Métropole. Nous devons connaître la vulnérabilité du territoire au changement climatique. Malgré la volonté affichée de réduire l’exposition à ce risque, aucun engagement concret n’est pris en ce sens. 

Les crues de 1994 ainsi que la tempête Alex nous rappellent que le risque d’inondation dans la vallée du Var est présent. Nous devons analyser plus finement les impacts du changement climatique sur le territoire. Il est important de s’approprier la notion d’adaptation au changement climatique.

Par conséquent, il nous paraît important :

  • De réaliser de nouvelles études sur le PPRI sur l’ensemble du PLUm
  • De ne pas construire dans une zone inondable, notamment dans le lit majeur du Var
  • D’installer des aménagements adéquats afin de protéger des crues centennales
  • L’intégration d’éléments de résilience climatique (trame verte et bleue, végétalisation, dispositif de rafraîchissement, …) dans le PLUM

  1. Intégration des économies d’eau aux politiques urbaines

Face à la pénurie d’eau qui frappe notre territoire de plus en plus régulièrement, les pouvoirs publics doivent urgemment repenser leurs modes de fonctionnement en ce qui concerne son usage. Aujourd’hui, le niveau des nappes phréatiques est dangereusement bas. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à urbaniser autant et de la même façon qu’il y a encore dix ans. Il y a urgence à faire des économies d’eau, le niveau des nappes phréatiques baisse de plus en plus. Pour pallier cela, nous proposons deux solutions concrètes :

  • Obligation pour les promoteurs et les architectes d’intégrer des systèmes de récupération et de recyclage des eaux usées dans les nouveaux immeubles. L’eau récupérée pourrait être utilisée afin d’arroser des jardins partagés et alimenter les chasses d’eau des WC comme cela existe déjà dans la ville de Grenoble.

  • Protection accrue des sources, qui sont nombreuses dans les collines (notamment sur celle de Rimiez) en contrebas du Mont Chauve et interdire l’urbanisation de ces zones.

  1. Adaptation des pratiques urbanistiques au changement climatique

Enfin, face à l’augmentation des températures et à l’impérieuse nécessité de préserver la santé publique, nous proposons :

  • D’intégrer des éléments de résilience climatique (trame verte et bleue, végétalisation, dispositif de rafraîchissement, …) dans le PLUm

  • Le remplacement systématique des sols sombres par des sols clairs. Cette initiative doit être couplée à une obligation de disposer d’un toit clair pour tous les nouveaux bâtiments. Le rafraîchissement de notre Métropole est un enjeu majeur face aux variations de températures qu’elle subit chaque été.

  • L’interdiction des haies artificielles et des brise-vues en plastique qui se décomposent en particules fines dans la mer et peuvent causer des problèmes respiratoires.
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Conseil Municipal du 14 juin 2023

Intervention de Juliette CHESNEL-LE ROUX,

Présidente du Groupe écologiste

21.1 Gare du Sud – Réouverture – Point sur l’avancement du projet Méditerranéo porté par le Groupe IT.

Le projet de Halle gourmande à la Gare du Sud est un échec et nous l’avions déjà dénoncé. 

Avec le projet Méditerraneo porté par le groupe IT, vous disiez avoir trouvé une solution à la crise qui paralysait ce vaste établissement. Sur BFM TV, vous garantissiez même une réouverture d’ici la fin de l’année 2022. 

Bon, nous arrivons à l’été 2023 et toujours rien. Enfin, si. On nous annonce que la réouverture aura bien lieu mais qu’elle se fera par vagues de 300 personnes par jour. 

J’ai d’abord cru que j’avais lu trop vite mais non, on nous parle bien d’une jauge d’à peine 300 personnes par jour dans la Gare du Sud la première semaine. C’est absolument ridicule ! Et cela montre à quel point vous avez confiance en ce projet…

Quel dommage d’ailleurs, de s’obstiner dans un projet exclusif de restauration, alors que nous aurions pu intégrer, le matin, les marchands des docks de la Riviera dont les locaux sont si vétustes. Cela aurait fait de la Gare du Sud une halle vivante du matin au soir.

Quel dommage aussi de ne pas mettre à disposition les locaux de l’étage pour les activités associatives, comme nous vous l’avions proposé. Notre ville manque tellement de salles pour accueillir les associations.

Quel dommage enfin de ne pas ouvrir cet espace à la Culture, par exemple au muséum d’histoire naturelle, dont les locaux boulevard Risso vont souffrir de la période de travaux, et dont les pièces restent dans les sous-sols, inconnus des Niçois.

Vous qui appréciez tant les concertations publiques, pourquoi ne pas avoir consulté les Niçois et Niçoises sur l’avenir de la Gare du Sud ? Il y a fort à parier qu’ils auraient eu d’autres idées que de multiplier la concurrence entre restaurateurs. Vous qui aimez vous comparer, regardez le succès de la halle de Lille ou de Toulon.

Comme vous, nous souhaitons sincèrement que le projet Méditerraneo soit un succès. Mais la Gare du Sud doit être aménagée comme une Halle populaire, au carrefour entre le marché de bouche, la restauration et les espaces associatifs. Ce n’est pas en favorisant la mono-activité et en multipliant la concurrence acharnée que nous parviendrons à faire de ce lieu un incontournable de la vie Niçoise.

Je vous remercie.

0.1 Euromed et sommet des océans 2025

Le Bassin méditerranéen est un écrin et notre mer est fragile. Elle qui se réchauffe deux fois plus vite que les autres océans et est aussi la mer la plus salée. Les impacts sur la biodiversité et l’élévation attendue auront – et ont déjà – des conséquences majeures pour l’économie, la pêche, le tourisme mais aussi pour nos modes de vie et de consommation. 

« Il est urgent d’agir pour atténuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter à la nouvelle réalité d’une mer en surchauffe ». Je cite ici le directeur de l’initiative marine de Méditerranée du WWF, Monsieur DI CARLO.

Alors permettez-nous de vous confier une mission au sein de Euromed, monsieur ESTROSI. Avancez sur le sujet du traffic maritime et de l’impact des bateaux de croisières en termes de pollutions de l’air, de pollution marine et de perturbation de la faune et la flore.

Je vous remercie.

3.2 Nice Climat Summit

Monsieur le maire, vous êtes une sorte de LAVOISIER du greenwashing : avec vous « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Exit le Transition Forum de 2022 et bonjour le Nice Climate Summit de 2023.

Alors grosso modo on reprend les mêmes et on recommence, mais avec un nouvel emballage. Remarquez, c’est une forme de recyclage. Mais c’est le plus coûteux et le plus inutile qu’on n’ait jamais vu.

L’événement reçoit 150.000€ d’aides directes de la Métropole Nice Côte d’Azur, auxquelles s’ajoutent 205.000€ d’aides indirectes de la Ville et encore 171.000€ d’aides indirectes de la Métropole. 

Encore une fois, les prestations assurées par La Tribune coûtent fort cher au contribuable, plus de 500.000€ pour brasser du vent et du kérosène, comme l’an passé pour le Transition Forum.

Ce Forum est une mascarade écologique. C’est un grand show en tournée dans toute la France où l’on vient se pavaner avant de retourner vaquer à ses occupations. Et pendant ce temps, le climat se réchauffe et les avions volent toujours plus nombreux dans notre ciel azuréen.

Alors, non, nous ne voterons pas cette convention.

17. Culture de Robert Roux

Monsieur l’adjoint à la Culture, dans cette longue liste de délibérations consacrées aux arts plastiques et aux musées, on ne parle pas du 109.

Or nous, élus municipaux, aimerions savoir ce qu’il en est de ce Pôle des Cultures Contemporaines. En effet, nous avons appris que 14 des 25 artistes hébergés dans des ateliers du 109 se voient mis dehors sans solution alternative. M le Directeur Aillagon avait pourtant garanti à ces artistes des propositions de relogement.

Je vous remercie de nous éclairer.

Interventions de Jean-Christophe PICARD

16.5 –  Compte administratif – Exercice 2022 – Budget principal – Approbation. 

Mais quelle panique !

Alors, c’était déjà la panique en début d’année. Monsieur le maire avait reconnu, le 16 janvier dernier, que nous frôlions le plafond d’endettement. Peut-être aviez-vous vous lu l’article de la Gazette des communes, paru une semaine avant, plaçant Nice en première position des communes les plus endettées de France…

C’était encore la panique, hier, au point que vous avez fait une conférence de presse, la veille du conseil municipal censé examiner les comptes administratifs de la ville.

Nous compatissons à votre détresse de devoir vous farcir des séances plénières avec des élus d’opposition qui ne vivent pas dans votre réalité alternative.

Sans surprise, votre rapport sur le compte administratif du budget principal est en mode « tout va très bien, Madame la Marquise ».

Dans ce document, en effet, vous vantez « le déploiement d’une nouvelle ambition culturelle ». Effectivement, tout le monde avait remarqué cette nouvelle ambition. Raser un théâtre national en bon état, raser le Palais Acropolis qui possédait d’excellentes salles de spectacle, c’est une nouvelle ambition. Mais comme vos chiffres le montrent, tout cela coûte cher : le théâtre éphémère La Cuisine a couté plus de 10 millions tandis que le démarrage des travaux d’extension de la Promenade du Paillons a coûté 5,4 millions.

On peut comparer ces montants aux crédits affectés à la rénovation des bâtiments culturels (578 000 euros) et le plan musée (358 000 euros). Heureusement que le pôle culturel Saint-François a été embelli pour 8 millions.

Concernant la régie du Palais Acropolis et Nikaïa, nous avons un résultat négatif de 263 000 euros alors même que le résultat était positif en 2021. Certes, comme vous le soulignez, nous n’avons pas eu à verser de subvention d’équilibre en 2022.  Sauf que nous en verserons une en 2023 d’un montant de 6 millions d’euros. Pour être clair, nous allons désormais devoir renflouer, chaque année, une régie qui nous rapportait deux millions d’euros si on prend comme référence l’année 2019, donc avant la Covid.

Regardons la situation financière de la ville… On peut lire dans votre rapport, accrochez-vous tous : « la Ville de Nice aura également parfaitement maîtrisé son encours de dette ». Donc, le rapport contredit les déclarations faites par le maire de Nice en début d’année !

Cela va tellement bien qu’en 2022, la ville a souscrit 50 millions d’euros d’emprunts nouveaux essentiellement en taux variable. En 2021, vous vantiez les mérites du taux fixe. En 2022, nous vous faisons confiance pour nous vanter les mérites du taux variable.

La dette pour 2022 est de 524 millions d’euros contre 514 millions en 2021. Soit une dette par habitant de 1 517 euros, alors que la moyenne nationale de la strate est de 1 088.

Le produit des impositions directs par habitant est lui aussi supérieur à la moyenne nationale de la strate (900 euros contre 698).

En ce qui concerne les dépenses d’équipement par habitant, nous devons reconnaitre qu’elles sont supérieures à la moyenne nationale de la strate. Nous tenons à vous en féliciter et vous savez que nous n’avons pas le compliment facile. Oui, nous sommes à 236 euros par habitants, soit un euro de plus que la moyenne nationale de la strate.

Donc résumons : 39 % de dette en plus, 29 % de produit d’impositions direct en plus pour 0,42 % de dépense d’équipement en plus ! Cela valait le coup.

Comme vous le savez, la durée de vie de la dette ne doit pas dépasser 15 ans. Sans surprise, celle de la ville dépasse cette durée malgré nos appels répétés à une gestion raisonnable. Vous pouvez faire toutes les conférences de presse que vous voulez, vous n’éviterez pas le poids des maux et le choc de ratios : Nice est, aujourd’hui, une ville surendettée.

Depuis votre élection, en 2008, la dette par habitant a augmenté de 43 % alors même que les compétences de la ville ont été massivement transférées à l’échelon intercommunal.

Alors nous savons que vous allez nous dire que c’est de la bonne dette, de la dette qui permet d’augmenter le patrimoine de la ville, une gestion en bon père de famille…

Nous tenons à préciser que les emprunts portent forcément sur des dépenses d’investissement. C’est la règle. Donc la dette de Nice n’est pas meilleure que celle des autres. Quant à la gestion d’un bon père de famille, parlons-en ! Imaginons un père qui annonce à sa famille qu’il a rasé la maison mais qu’il va la reconstruire plus tard, plus petite, avec un bout dans un quartier, un autre bout ailleurs. Ce serait curieux mais c’est ce qui vous faites avec le Palais des congrès. Vous avez rasé celui qui fonctionnait. Vous allez construire un espace exposition au MIN, peut-être un espace congrès au Port. Tout est éparpillé façon puzzle et il n’y aura pas d’espace de restauration.

Alors non, vous n’agissez pas en bon père de famille mais en enfant capricieux qui s’amuse à casser ses jouets !

23.1Présentation du rapport d exploitation annuel des recours administratifs préalables obligatoires concernant le stationnement payant sur voirie pour l année 2022.

Vous nous présenter le rapport annuel sur le traitement des recours administratifs préalables obligatoires (RAPO)…

Il y a eu 19 979 recours contre 3 503 l’an dernier, soit 470 % de plus.

Il y a eu 10 023 recours admis, c’est-à-dire 10 023 cas où les contraventions ont été annulées ou rectifiées, ce qui représente quand même la moitié des recours totaux. Dans 192 cas, l’usager avait bien un justificatif de paiement et dans 7 674 cas, l’usager avait été verbalisé malgré une période de gratuité temporaire…

Depuis deux ans je demande que l’on fixe l’objectif raisonnable de répondre à tous les requérants. Or, cette année, il y a eu 957 décisions implicites, c’est-à-dire des décisions qui résultaient d’une absence de réponse. C’est dommage car tous les usagers ont le droit d’avoir une réponse à leur demande, parfois légitime.

Intervention de Hélène GRANOUILLAC

2.3 Requalification des abords de l’Hôtel des Polices

Nos inquiétudes d’hier, sociales, sanitaires, économiques, environnementales, semblent de plus en plus fondées. Occulté par un barrage de palissades totalement fermé, pour des raisons de sécurité et d’indiscrétion aussi (?), le chantier garde ses secrets qui pourtant intéressent au plus haut degré la santé des riverains et de nos administrés. Surtout récemment : tout d’abord la présence de poussières dans l’école Rothschild et hier, l’évacuation toute la journée de cette même établissement pour émanation toxique (dont on ignore la nature à ce jour  le gaz ayant été éliminé) provenant de ce même chantier. Au vu de l’importance des faits et sans explication formelle, je demande la suspension temporaire des travaux, le passage d’une commission de sécurité et un diagnostic plus complet des raccordements, conduits, gaines techniques existants pour assurer la santé des personnes. Les vacances scolaires approchent avec la fermeture de l’école, mais les riverains et commerçants restent exposés.

Cette délibération propose de « requalifier les aménagements vieillissants de la Place Marshall ». Par vieillissants, outre la partie minérale, entendez-vous les arbres vigoureux existants ? Et plus loin, je cite « la création d’espaces paysagers plantés, leur mise en lumière, les travaux et équipements liés à la mise en place de mobilier et serrureries dans le cadre de la création de ces espaces verts, les travaux et équipements liés à l’arrosage secondaire (retard dans la réut des eaux usées traitées à Nice que j’aborderai tout à l’heure) la mise en place des caméras de vidéosurveillance… ».

M. Borré s’était engagé lors du jury d’attribution du dossier à préserver un patrimoine végétal bénéfique à la santé – arbres à l’intérieur du bâtiment et ceux à l’extérieur – or, nous attendons de savoir si sa parole est tenue.

Quant à l’activité économique et commerciale de ce grand pâté de maison, comme nous le redoutions avec celui concomitant à proximité de la coulée verte et de la destruction d’Acropolis, l’accès aux voies de circulation et aux flux la ralentit et la pénalise lourdement : rendez-vous rue hôtel des postes à partir du bd Carabacel pour en juger. Sans oublier le gymkhana dangereux auxquels piétons et cyclistes doivent se livrer.

Enfin, je me tourne vers le cabinet du maire, que je relance sans succès. Nous attendons toujours le rapport d’études des sondages géotechniques et archéologiques de la place Wilson vouée à devenir un parking de 6 niveaux, à moins que son sous-sol ne le permette… Cette opacité, ce manque de transparence, cette absence de réponse pourtant élémentaire en démocratie, ne nous permettent pas d’approuver cette convention en l’état.

Vouloir passer du système de vélos en libre-service (VLS) à des vélos en libre-service sans station ni borne d’attache, dits « en free-floating» (VFF), pourquoi pas ? De nouveaux vélos oui, encore faut-il des pistes cyclables sécurisées AUSSI et une voirie praticable et apaisée ! Brièvement car mon temps de parole demandé de 3’ est à partager soit 1’30, singulière démocratie à la Ville de Nice. QUESTIONS donc : s’agissant de l’occupation de l’espace public et compte tenu de la densité de ses flux, ce principe de free floating offre la liberté aux usagers de prendre et déposer à leur guise les vélos mais provoquera-t-il des entraves : vélos jetés, abandonnés, comme constaté ailleurs, donc se détériorant plus vite ? Quelle continuité de contrat et quel coût d’abonnement prévu pour nouveaux contrats ? la location se fera-t-elle à l’année ? Ed plus les vélos bleus seront-ils recyclés ou vendus ? Une version vélo cargo en location est-elle envisagée ? A Paris ou encore à Nantes l’abonnement inclut l’entretien et la réparation, possibilité d’acheter le vélo. Nice le proposera-t-elle aussi ? Bref, des questions qu’usagers et associations vous posent.

3.1 : stratégie de mise en œuvre de la réutilisation des eau usées traitées

Quelle n’a pas été ma surprise d’entendre le consensuel et incorrigiblement partial M. Chemla cette semaine en commission proclamer « notre maire a été le premier ». 1er en tout, champion en rien, AQUAbon ? Ni capitale européenne de la culture, des finances essoufflées, un seuil de pauvreté inquiétant, une transition écologique à la peine ? On ne fait pas de la politique avec une communication de tirs en rafales… à blanc. (CHEMLA en commission 12.06.2023…).

L’intitulé « stratégie » laisse songeur : quid de la vision, de l’anticipation d’une ressource, l’EAU qui n’est pas une NOUVEAUTé ici ! Sècheresses récurrentes, étés caniculaires, manque de pluie, nappes phréatiques en baisse et records de chaleur en 2022. Alors que seulement 1 % des eaux sont, au niveau national, réutilisées, atteindre 10 % d’ici 2030 est une gageure. La France fait partie des mauvais élèves dans ce traitement des eaux usées. Espagne : 14 % Italie : 8 %.

Les restrictions que nos administrées subissent, un coût de l’eau proportionnel à sa rareté, comment justifiez-vous un tel retard ? Regardez nos voisins d’Antibes ou de Cannes qui ont mieux anticipé ce contexte prévisible. Dès 2019, l’agglomération Cannes Lérins a amorcé un projet de réutilisation des eaux usées traitées

A Nice on vise un arrosage timoré « des espaces verts de la station Haliotis (en réhabilitation pour des années) et des espaces publics du parc Carras attenant. On étudie la faisabilité d’un branchement sur les espaces verts du parc Phoenix ».

Vous écrivez « la ville de Nice … doit amplifier encore ses actions en faveur de la préservation de la

ressource en eau afin d’accroître sa résilience face aux chocs climatiques et garantir à tous l’accès à une eau de qualité et en quantité suffisante », autant de promesses avalées de travers, la gorge sèche.

Clarifiez votre stratégie : est-elle ambitieuse ? quel sera son périmètre ? êtes-vous en mesure de présenter aux usagers un calendrier ? Les besoins croissants exposant les populations locales à des mesures restrictives pesantes. Lors de votre présentation exaltée de « Mon été à Nice » le 5 juin dernier, vous vantiez les 3 vols quotidiens pleins vers NY, ainsi que ceux de l’A380 gros porteur, réfutant publiquement le terme de « territoire victime du surtourisme ». Propos très préoccupants, les besoins des touristes en EAU pèsent significativement sur les locaux. Ne soyez pas dans le déni, notre territoire, ses humains et non-humains, vont au-devant de souffrances. Vivre ici devient de plus en plus inabordable à bien des égards. L’eau, son accès, son coût maîtrisé, doivent être une priorité pour les Niçois·ses. Avec tout le respect pour ce sportif, ne soyez pas le Poulidor de cette stratégie.

5.1-2  Gratuité parc Phoenix 16 et 17 septembre 2023 « ensemble face aux risques majeurs ».

Quel site plus idéalement exposé pour évoquer les risques majeurs à proximité d’un aéroport international où transitent de plus en plus de passagers, bientôt 20 millions. Il est inquiétant de vous confier les clefs de la ville dont les plus éminents spécialistes présagent un scénario que vous semblez négliger, minorer ou pire, ignorer, pour encourager un surtourisme et une économie de baudruche, au détriment de la population locale qui a du mal à se loger, jeunes et moins jeunes, à se déplacer, à vivre qualitativement. L’aéroport de Nice ne survivra pas (du tout) à la montée des eaux, parole de scientifiques. (cf. chercheurs de CLIMATE CENRAL organisme indépendant).

Saint-Augustin, Promenade des Anglais, engloutis, jardin Albert-1er cours Saleya immergés, comme la totalité du port et une partie du cap de Nice. 

Votre dispositif SMS – collecte de données (précieuses !) ne suffira pas surtout si les téléphones sont éteints la nuit… Nous parlons ici d’incendies, inondations, secousses sismiques, glissements de terrain.

Un seul demi-degré de plus et 200 millions de citadins seront régulièrement affectés par des inondations. Pourquoi sous-estimer que Nice y échappera ? Les projections nous propulsent à plus 4°.

Plus que, hélas, la destruction délibérée d’un barrage en Ukraine, le changement climatique est là. Ici la très stratégique station HALIOTIS pourrait être aussi touchée. AGISSEZ concrètement. Connaissant la vulnérabilité de notre territoire aux tsunamis (BRGM) il est temps M. ESTROSI de créer des zones refuges avec des PLANS D’EVACUATION, d’organiser des secours, des exercices de simulation grandeur nature.

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