Notre présidente Juliette Chesnel-Le Roux a écrit au Préfet des Alpes-Maritimes suite aux soupçons de violences policières afin de lui demander l’ouverture d’une enquête administrative.
Objet : Demande d’une enquête administrative sur la police municipale de Nice
Monsieur le Préfet,
Des événements très graves se sont déroulés dans la nuit 10 au 11 avril 2022. Cinq policiers municipaux sont soupçonnés d’enlèvement et de séquestration sur un Niçois de 21 ans. Selon les éléments rapportés par la presse, la victime aurait été frappée à plusieurs reprises dans le quartier du Vinaigrier.
Dans la mesure où ils impliqueraient plusieurs membres de la police municipale de Nice, nous vous demandons de mener une enquête administrative et de saisir l’IGPN pour manquements graves des forces de l’ordre.
Par ailleurs, nous vous sollicitons pour que soit mené un audit complet de la police municipale de Nice (formation, encadrement, conformité aux règlements et évaluation de ses modes de fonctionnement).
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
L’annulation de l’arrêté anti-mendicité est une victoire symbolique mais le symbole est très important. C’est une grande victoire pour la LDH, la Fondation Abbé Pierre et toutes les autres associations qui œuvrent contre la précarité à Nice.
Même caduc, cet arrêté faisait honte à la Ville de Nice. C’est un arrêté qui était discriminant. Il était une énième dérive de la « politique de la carte postale » défendue avec tant de zèle par Christian ESTROSI.
Le Maire préfère cacher la misère plutôt que d’y remédier. Cet arrêté est purement révoltant. Les inégalités sociales et la précarité sont le quotidien de nombreux citoyens. Rien qu’à Nice, 74.000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas en cachant cette réalité que l’on parviendra avancer. Plutôt que de promouvoir des arrêtés discriminants, il est important que la Mairie de Nice investisse dans des structures d’accueil ainsi que dans une véritable politique sociale.
Nous apprenons par voie de presse que la Métropole Nice-Côte-d’Azur (MNCA) a été désignée lauréate de l’Appel à Manifestation d’Intérêt “Territoire Zéro Artificialisation Nette” porté le Gouvernement et l’Agence de la transition écologique. Si cette annonce n’avait pas été faite aussi tardivement, nous aurions pu croire à un formidable poisson d’avril.
Au lendemain de la publication d’un rapport du GIEC qui pointe à nouveau le laxisme des gouvernements en matière de politiques climatiques, il est indécent de qualifier la MNCA de « bonne élève » lorsqu’il est question de désartificialisation des sols.
Nous rappelons que, malgré les apparences, la Coulée Verte n’est rien de plus qu’un jardin posé sur une plaque de béton. La transition écologique ne saurait se limiter à des actions cosmétiques pendant que notre territoire traverse l’un des pires épisodes de sécheresse de ces cinquante dernières années.
M. le Maire se félicite d’augmenter de 70 hectares le nombre de surfaces perméables et végétalisées alors que, dans le même temps, il artificialise et bétonne intensivement 300 hectares de terres fertiles à l’Ouest de la ville, dans la prétendue « écovallée ». Comme bien souvent avec cette majorité, toute cette opération n’est que poudre aux yeux. Mais nous ne sommes pas dupes et les Niçois non plus.
Non, la Métropole Nice-Côte-d’Azur n’est pas « championne de la désartificialisation » comme l’écrivent certains journaux mal informés. En revanche, elle est très certainement championne de la communication.
Le groupe des élus écologistes au conseil métropolitain Nice Côte d’Azur souhaite apporter une remarque à l’enquête publique concernant le règlement local de publicité métropolitain.
L’ensemble du dossier est très intéressant et un règlement publicitaire était nécessaire.
Le seul point très contestable concerne les panneaux numériques.
Trop de lieux sont encore ouverts aux publicités numériques de moins de 2m2, jusqu’à 6m2.
Nous demandons l’interdiction des panneaux lumineux sur tout le territoire et pas seulement sur les zones collinaires pavillonnaires tel que défini dans le règlement qui nous est proposé.
En effet, d’une part, l’impact environnemental de ces panneaux numériques est conséquent. Alors que nos engagements nationaux et sur le territoire métropolitain sur la diminution des gaz à effet de serre devrait nous obliger à considérer sérieusement cet impact :
Une étude de 2020 de l’ADEME propose une évaluation environnementale de panneaux publicitaires numériques (LCD 2m2) en terme d’indicateurs d’impacts, de consommation d’énergie cumulée, d’indicateurs d’utilisation de matière, d’analyse de sensibilité et d’utilisation de durée de vie. L’étude de ces produits a permis ainsi de déterminer leur impact total : 245 eqkgCO2, par année d’utilisation et 8000 kg de matériaux nécessaires pour produire un panneau de 200kg: https://www.ademe.fr/modelisation-evaluation-environnementale-panneaux-publicitaires-numeriques
D’autre part, il ne faut pas négliger l’impact en termes de nuisance sonore. Il est très facile de constater que les panneaux numériques en fonctionnement émettent un grésillement très désagréable pour les riverains notamment les soirs d’été.
Enfin, nous sommes sensibles à l’aspect visuel de ces panneaux numériques, en ville, comme ceux qui cassent la perspective de l’avenue Jean Médecin.
-L’effet perturbateur de ces panneaux, qui détournent l’attention des automobilistes comme celui à la sortie de la voie rapide, avenue Grinda.
-L’effet addictif pour nos plus jeunes enfants, comme à l’arrêt de tramway L2 CADAM.
Pour toutes ces raisons, nous demandons le retrait des panneaux numériques de notre territoire métropolitain.