Plan de Prévention du Bruit :

Concertation publique portant sur le Plan de Prévention du Bruit :

Contribution des élus écologistes à la Métropole Nice Côte d’Azur au quatrième Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE-4)

Nous avons pris connaissance de ce plan de prévention du bruit dans l’environnement avec un intérêt particulier car il touche un enjeu majeur : la santé de nos concitoyens. Toutefois, au vu du périmètre retenu pour l’évaluation des impacts du bruit sur la santé, il est évident qu’une partie significative de notre population (qui vit dans les zones du moyen et du haut pays) est moins affectée par les nuisances sonores que la zone littorale de la métropole. Cela ne doit pas nous pousser à sous-estimer la réalité de l’exposition de nombreux habitants, notamment ceux de Nice, Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer, qui subissent un environnement sonore particulièrement perturbant (comme les axes de la voie Mathis, de l’A8, de la pénétrante du Paillon, de la RN202 et 202 bis, ou encore la Promenade des Anglais).

D’autre part, le bruit aérien constitue la troisième source de nuisances sonores, en termes d’impact sur les populations, liées à l’activité de l’aéroport de Nice Côte d’Azur. Enfin, selon les données de la métropole Nice Côte d’Azur, en 2022, huit établissements éducatifs et un EHPAD sont encore exposés à des niveaux de bruit excessifs. 

Les élus écologistes de Nice formulent plusieurs recommandations afin d’améliorer la gestion du bruit dans notre métropole et d’assurer une meilleure protection de la santé de nos concitoyens :

  • L’opposition à l’extension du terminal 2 de l’Aéroport Nice Côte d’Azur et l’augmentation de 50% de la fréquentation et les impacts sonores que cette extension implique. En effet, 100% des habitants résidant à proximité de l’aéroport sont et seront affectés par le bruit, avec des conséquences prévisibles sur leur santé ; 
  • L’instauration d’une zone de circulation à 30 km/h devant toutes les écoles de la métropole. Une mesure de bon sens qui permettrait de protéger nos enfants, de réduire les risques d’accidents, de diminuer le bruit et de rendre l’air plus sain ; 
  • L’installation d’enrobés phoniques sur les routes : c’est une mesure essentielle pour réduire le bruit généré par le trafic routier. Ces revêtements spécifiques permettent d’absorber les vibrations et de limiter la propagation des nuisances sonores, particulièrement dans les zones à forte circulation. Nous recommandons de les privilégier dans les secteurs urbains denses ainsi qu’aux abords des infrastructures sensibles telles que les écoles et les hôpitaux. Afin d’assurer leur efficacité sur le long terme, un suivi régulier de leur état et un entretien adéquat doivent être mis en place ;
  • La mise en place de subventions pour l’isolation des bâtiments exposés constitue une autre solution clé pour atténuer les nuisances sonores. Ces aides financières devraient encourager l’installation de fenêtres à double vitrage, l’utilisation d’isolants phoniques performants ainsi que d’autres dispositifs réduisant la transmission du bruit. Les logements situés à proximité des axes routiers, ferroviaires ou des zones industrielles doivent être prioritaires pour bénéficier de ces aides. Par ailleurs, simplifier les démarches administratives permettrait d’accélérer l’accès à ces subventions et de garantir une mise en œuvre plus efficace.
  • L’obligation d’intégrer des normes acoustiques dans les nouvelles constructions est également une mesure nécessaire pour assurer un cadre de vie plus serein. Il est impératif de renforcer la réglementation en matière d’isolation phonique pour toutes les nouvelles constructions résidentielles et tertiaires. L’utilisation de matériaux absorbants et de techniques de construction limitant la réverbération sonore devrait être systématiquement exigée. De plus, conditionner l’octroi des permis de construire à la prise en compte d’une étude d’impact acoustique garantirait une meilleure anticipation des enjeux liés au bruit dès la conception des projets immobiliers ; 
  • La poursuite du renouvellement des flottes de bus avec des modèles électriques ou hybrides : dans le secteur des transports, il est crucial de continuer le renouvellement des flottes de bus avec des modèles électriques ou hybrides afin de réduire la pollution sonore en milieu urbain. L’accélération du remplacement des bus thermiques par des véhicules plus silencieux contribuera à améliorer la qualité de vie des habitants, notamment dans les centres-villes et les quartiers résidentiels. Par ailleurs, le déploiement d’infrastructures de recharge rapide adaptées au réseau de bus est essentiel pour garantir un fonctionnement optimal et une transition fluide vers ces nouvelles technologies ; 
  • Le contrôle du volume sonore en ville par la police municipale : le contrôle du volume sonore en ville par la police municipale est une action indispensable pour lutter contre les nuisances quotidiennes. Il est recommandé d’intensifier les patrouilles et les contrôles des infractions liées aux nuisances sonores. Par ailleurs, un dispositif de médiation pourrait être instauré pour favoriser la résolution des conflits liés au bruit de manière préventive, avant d’en arriver aux sanctions ;
  • L’intégration d’objectifs de réduction du bruit dans les politiques d’urbanisme : enfin, l’intégration d’objectifs de réduction du bruit dans les politiques d’urbanisme doit être une priorité pour garantir un développement durable et harmonieux des villes. Nous recommandons de favoriser la création de zones calmes, telles que des parcs urbains et des murs végétalisés, pour offrir des espaces de tranquillité aux habitants. Par ailleurs, encourager la mixité fonctionnelle permettrait de limiter les déplacements bruyants et de promouvoir les mobilités douces, telles que la marche et le vélo, réduisant ainsi l’exposition au bruit.
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