Auteur/autrice : elusecologistes

Réseau de tramway – Ligne 4 – Bilan de la concertation.

Réseau de tramway – Ligne 4 – Bilan de la concertation.

Notre Groupe d’élus Ecologistes de la Métropole a participé à cette consultation publique. Nous sommes satisfaits de voir le succès de cette concertation, malgré les contraintes liées aux restrictions sanitaires.

Il est intéressant de noter que les contributeurs en ont profité pour rappeler les difficultés pour les personnes à mobilité réduite pour se déplacer sur la commune de Saint-Laurent du Var et notamment pour enjamber la voie ferrée au niveau de la gare. Il serait temps que la commune et la Région aménage un dispositif digne du XXIème siècle sur le lieu très fréquenté.

Il est aussi intéressant de noter l’engagement des contributeurs pour la défense des arbres dans le cadre du chantier, et nous espérons que les cèdres du Liban du quartier du Val Fleuri seront effectivement préservés.

La desserte du centre-ville de Cagnes par le Boulevard Maréchal Juin est aussi un signe fort en faveur de la préservation des petits commerces, plutôt que de favoriser la desserte de Polygone.

L’intérêt des contributeurs pour la complémentarité de ce projet avec les autres modes doux comme le vélo ou les dessertes en bus et la promesse du maitre d’ouvrage d’inclure les associations cyclistes dans les études à venir sont très positives.

Un tel chantier fait rêver mais nécessite aussi un pilotage au plus près des habitants et des riverains afin de répondre aux inquiétudes qui ont pu être soulevées.

Nous voterons donc pour la poursuite de la mise en œuvre du projet.

Categories: Consultations Publics

Requalification du boulevard Gambetta, à Nice : nous déposons une contribution

  • 20 janv. 2021

La ville de Nice a lancé une enquête publique sur la requalification du boulevard Gambetta. Dans ce cadre, les six élus du groupe écologiste ont déposé une contribution.

La ville de Nice a lancé, du 15 décembre 2020 au 20 janvier 2021 inclus, une enquête publique sur la requalification du boulevard Gambetta

Dans ce cadre, les six élus du groupe écologiste ont déposé la contribution suivante :

Les écologistes soutiennent le maintien de la piste cyclable sur le boulevard Gambetta. Si son tracé aurait dû se faire bien en amont en concertation avec les habitants du quartier, il est indéniable qu’elle entraîne une baisse de la pollution dans le quartier. Le vélo est une priorité : c’est un mode de transport non polluant, rapide, sain et bon marché. Il contribue à répondre à l’urgence écologique et à l’urgence sociale. Sur les axes structurants de la ville, la possibilité de s’en servir est une nécessité : c’est le cas du tracé de la piste cyclable Gambetta, puisqu’elle structure la ville sur un axe nord-sud, avec environ 2.000 usagers par jour.

Les élus écologistes de Nice soutiennent la première option, celle de la voie cyclable centrale. Cependant, nous demandons des garanties pour la sécurité des cyclistes avant et après le pont sur le Carrefour Gambetta Thiers. Nous demandons également une piste sécurisée pour Gambetta Nord, qui soit donc réellement séparée. Nous demandons également le prolongement de l’aménagement cyclable sur Gambetta au-delà du pont de la voie ferrée et jusqu’au boulevard de Cessole, afin de créer une vraie piste Nord-Sud pour les vélos.

Nous demandons à ce que les arbres existants soient conservés.
 
Par ailleurs, à travers le reste de la ville, iI faut absolument développer des pistes de vélo pérennes et réaliser des aménagements qui permettent de quadriller la ville avec des itinéraires sécurisés, cohérents, attractifs et confortables. Il est également judicieux de promouvoir la pratique du vélo, et ce, dès le plus jeune âge. 

Categories: Consultations Publics

Contribution des élus écologistes à l’enquête publique concernant la création de cheminement piéton à Levens

Contribution des élus écologistes à l’enquête publique concernant la création de cheminement piéton à Levens

Après examen du dossier établi en vue de l’enquête publique relative à la  continuité piétonne le long de la route métropolitaine 19 au centre du village de la commune de Levens, veuillez trouver ci-dessous la contribution des élus écologistes à la Métropole Nice Côte d’Azur. Merci de bien vouloir répondre à nos interrogations concernant les manquements du dossier.

L’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale[1] pointe un certain nombre de manques et des impacts notables s’agissant de la création du cheminement piéton. En effet, la MRAe recommande de compléter le dossier par les pièces manquantes ou mises à jour, à savoir: le résumé non technique (à présenter autant que possible sous la forme d’un document séparé), le plan global des aménagements, le phasage et la durée des travaux. Elle recommande également de préciser clairement le nombre de platanes devant être abattus ainsi que le cas échéant les modalités d’évacuation des arbres malades.

La réponse qui a été donné à cet avis[2] est particulièrement étonnante, puisqu’elle explique qu’il est prévu de remplacer 23 platanes centenaires par des arbres de 2cm de diamètre alors que l’on sait que le CO2 est mieux capté par des vieux arbres et que les platanes peuvent vivre 1000 ans : Le projet de continuité piétonne sur la RM19 induit l’abattage de 23 platanes. …/… il est prévu, pour compenser ces abattages, la replantation d’un alignement de 27 arbres, tout le long du linéaire sur le trottoir…/…. Cet alignement sera composé de jeunes arbres (de 2 m de hauteur et 2 cm de diamètre).

En outre, dans la réponse faite à l’autorité environnementale, en pages 6 à 8, les photos montrent le remplacement du trottoir actuel avec de gros troncs d’arbres bloquant le passage piétons, remplacées dans le projet par un trottoir tout neuf avec des arbres tout petits mais qui finiront bien par bloquer le passage des piétons dans quelques dizaines d’années.

Le projet ne fait donc que gommer le passé pour recommencer tout neuf. Ce n’est donc pas une solution durable.

Ensuite, quand on lit l’étude phytosanitaire[3], on remarque d’abord que les arbres qui présentent le plus fort déficit de croissance sont justement ceux situés en chaussée « Est », en face du projet de chemin. Ce sont les plus « à problème » et ce sont pourtant les seuls qui seront préservés.

Par ailleurs, qu’en est-il de l’impact sur la biodiversité de ce projet ? L’étude d’impact[4] mentionne l’importance de préserver ces platanes pour la population de petit-ducs scops qui sont des hiboux fort utiles pour la chasse aux insectes et dont la nidification dépend des creux des platanes. Idem pour les chauves-souris Noctule de Leisler, Classées NT sur la liste rouge nationale

Les élus écologistes soutiennent donc des solutions alternatives et s’interrogent : pourquoi les autres solutions préconisées, comme l’aménagement du GR5 pour accéder au centre-ville ne sont-elles pas sérieusement étudiées ? Cela coûterait moins cher, ne nécessiterait pas d’abattage de platane et serait plus bucolique.


[1] http://www.nicecotedazur.org/uploads/media_items/5-1-avisae.original.pdf

[2] http://www2.nice.fr/documents/5.2-Reponse-AvisAe.pdf

[3] (http://www2.nice.fr/documents/02b_EP_RM19_Levens_EI+RNT.pdf page 91)

[4] (http://www2.nice.fr/documents/02b_EP_RM19_Levens_EI+RNT.pdf page 79)

Categories: Consultations Publics

Contribution des élus écologistes sur le prolongement de la promenade du Paillon

Contribution des élus écologistes à la ville de Nice et à la Métropole Nice Côte d’Azur sur le prolongement de la promenade du Paillon

Le projet de la prolongation de la Coulée Verte ne se contente pas de porter sur la création d’un jardin dont le prétexte écologique cache avant tout d’autres projets d’envergure programmés selon un calendrier incohérent.

La délibération n° 0.1 votée le 31 juillet 2020 par le Conseil Municipal de Nice justifiait d’ailleurs la phase II de la Coulée verte par la relocalisation du TNN et la réalisation d’un nouveau Palais des Congrès et d’expositions à l’ouest de la ville. Cette délibération montre bien que tout est lié. Lors du conseil municipal du 25 mars 2021, les élus écologistes ont demandé plus de transparence et notamment d’expliquer tous les coûts induits par le projet soumis à concertation.

Cette opération s’inscrit, en effet, dans un projet global incluant la destruction du TNN et du Palais des Congrès Acropolis, ainsi que la reconstruction d’un nouveau Palais des Congrès à l’ouest de Nice et le déménagement du MIN vers la Gaude. Cela aurait constitué un projet à effet Domino si la logique avait été respectée, à savoir que l’on construit d’abord, on détruit après ; mais ce n’est pas le cas. Un retard de plusieurs années dans le déménagement du MIN rend toute l’opération caduque dans les délais annoncés, c’est-à-dire avant la fin du mandat actuel du Maire de Nice.

En réalité, la concertation qui nous est présentée manque de sincérité car elle est tronquée. Il y manque un élément essentiel, la destruction de 2 bâtiments, et la reconstruction d’un autre bâtiment. Et il manque aussi la chronologie entre la partie destruction, la partie construction et l’aménagement des jardins.

En demandant l’avis sur les essences d’arbres et l’emplacement des bancs, on cache donc aux niçoises et niçois l’impact réel de ce projet, financier, économique et écologique.

  1. Questions

Concernant le calendrier :

Le site de la concertation indique une date de début des travaux mi-2023 :

Question 1 : s’agit-il des 1ers coups de pelleteuses pour détruire le TNN et l’Acropolis ou des travaux de jardinage présentés dans la concertation ? Nous croyons savoir que le début de la destruction du TNN est planifiée début 2022 et celle d’Acropolis 2023 …

Or les travaux du Palais des Congrès à l’ouest de Nice (qui justifient la destruction de l’Acropolis) ne seront achevés, au mieux, qu’en 2025 ou 2026.

Question 2 : comment la ville de Nice compte-t-elle gérer les congrès de ces cinq prochaines années ? Quelle solution logistique, économique et commerciale et quels coûts additionnels seront alors engagés par la Collectivité ?

Concernant les coûts :

Les coûts du projet non plus ne sont pas détaillés. La presse indique une enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux dans le périmètre d’intervention global évaluée à 75.600.000 € TTC, hors honoraires de maîtrise d’œuvre.

Question 3 : S’agit-il de l’ensemble du projet avec destruction des 2 bâtiments ou simplement de la part proposée à la concertation ?

Question 4 : La ville de Nice ou la Métropole seront-elles amenées à devoir indemniser des organisateurs de congrès en cas d’annulation pour retard de calendrier et avant que le futur Palais des Congrès ne soit construit ?

Question 5 : Enfin, y aura-t-il des systèmes d’indemnisation pour pertes générées par les commerçants du quartier (comme cela a été fait lors des travaux du tramway) ? Pourrait-on en avoir une estimation ?  

Concernant l’impact écologique :

Le panneau n° 3 indique que le bénéfice écologique du projet est de 50 tonnes de CO2 par an. Il a aussi été avancé que la prolongation de la Coulée Verte permettrait d’abaisser la température moyenne estivale de plusieurs degrés … 

Question 6 : Comment sont calculés ces indices qui semblent bien fantaisistes et extrêmement optimistes ?

Question 7 : Pourquoi n’est-il pas fait mention du coût écologique de la destruction de 2 énormes bâtiments en béton, encore fonctionnels et dont la rénovation coûterait bien moins cher aux niçois que leur destruction ? 

C’est sans compter le coût écologique de la construction d’un palais des Congrès et le sacrifice de 25ha de terre fertile à La Gaude pour le déplacement du MIN.

Concernant les nuisances :

Question 8 : Comment seront gérées les pollutions visuelles, sonores et de particules atmosphériques dans le cadre des travaux de destruction ? Sans oublier la longue et délicate intervention de désamiantage sur les deux bâtiments, dont le simple diagnostic n’a pas encore commencé …

Question 9 : Comment seront gérées les rotations des camions, notamment pour l’évacuation des déchets de destruction ? Ce sont plusieurs dizaines de milliers de tonnes de gravats à évacuer, des milliers de rotations de camions polluants, qui vont asphyxier les Niçois et la sortie de la voie Malraux pendant plusieurs années, générant des embouteillages monstrueux dans une ville où la circulation est déjà complexe de par sa géographie.

Question 10 : Enfin, que deviendra la piste cyclable installée sur le Boulevard Galliéni ?

Ces points n’ont pas du tout été évoqués dans la concertation.

Concernant la culture et les loisirs :

Question 11 : Que vont devenir la cinémathèque et le bowling de Nice (situés sous l’Acropolis) ? Déplacés ? Supprimés ?

Question 12 : Quel sera l’impact sur la capacité d’accueil et de répétition du Théâtre National de Nice dont la jauge va être réduite (de 1200 places pour la grande salle à 800 places dans le futur projet, et même provisoirement moins de 400 places dans le projet du Couvent de la Place Saint François) ? A noter que le Théâtre de Nice, Centre Dramatique National, perdra probablement les subventions dont il dispose pendant les années « d’errance », avant qu’une salle définitive digne de ce nom puisse enfin être inaugurée.

Concernant le personnel :

Question 13 : Que vont devenir les agents du TNN et de la Régie Acropolis, qui risquent de se retrouver sans outil de travail donc partiellement ou totalement désœuvrés à partir de 2022 ou 2023 et pour plusieurs années ? Quel statut et pour quelles fonctions, auront-ils en attendant de retrouver un vrai Théâtre et un vrai Palais des Congrès ?

  • Propositions alternatives :

Enfin, le groupe des élus écologistes s’interroge : pourquoi d’autres surfaces qu’il faudrait végétaliser rapidement ne le sont-elles pas, alors que c’est un moyen crucial pour lutter contre le réchauffement des villes ? Comme par exemple, Le jardin Durandy, le parking devant le Palais des Expositions, le passage entre l’entrée de la Coulée verte et le TNN, le pourtour de l’église du Vœu, voire la Place Masséna…

Categories: Consultations Publics

Conseil métropolitain du 30 juin 2021

Intervention de Juliette Chesnel-Le-Roux :

Délibération 0.1 :

Monsieur le Président de la Métropole, mes chers collègues,

Je tiens bien sûr tout d’abord à féliciter et remercier tous les services pour ce remarquable travail. Ce fut un plaisir de pouvoir se replonger dans la riche et tumultueuse histoire de notre ville, si bien représentée par son patrimoine unique.

En ce sens, nous soutenons bien sûr toute initiative visant à le restaurer, le protéger, à le mettre en valeur. Parcourir les pages des différentes annexes de cette délibération permet de nous rappeler à quel point notre ville a su s’adapter, innover, être souvent à l’avant-garde notamment en termes architecturaux. Le développement urbain rapide en témoigne, sur notre littoral et nos collines.

Nous avons su nous adapter, il nous faut continuer à le faire. Protéger et valoriser ce beau patrimoine, c’est aussi anticiper l’avenir. En ce sens, nous saluons les objectifs environnementaux que vous listez et vous exhortons à les rendre effectifs au-delà des positions de principe. « Préserver les espaces verts, renforcer la présence du végétal, intégrer des dispositifs d’économie d’énergie … » très bien, mais concrètement comment allez-vous le faire ? Je rappelle que l’adaptation des villes aux effets climatiques et l’enjeu primordial des années à venir. Que protéger réellement notre patrimoine passe par le respect inconditionnel des objectifs environnementaux que nous nous fixons.

Enfin, mais cela concerne certainement un débat futur, il nous faut nous assurer que c’est bien toute notre ville que nous mettons à l’honneur. Souvent, nous avons justement tendance à privilégier le périmètre tel que défini dans l’aire de mise en valeur ici : le site de la Promenade des Anglais et des quartiers situés au nord de la Promenade, possédant un patrimoine architectural lié au tourisme hivernal et au début du tourisme estival. Rappelons-nous bien que l’ensemble de notre ville, tous ses habitantes et habitants doivent pouvoir vivre dans des aires qui bénéficient d’un maximum de protection et de valorisation.

Je salue encore une fois tous les services concernés pour la qualité de ce travail.

Conseil Métropolitain du 31 mai 2021

Les interventions des élus écologistes lors du Conseil Métropolitain du 31 mai 2021

● Interventions de Juliette Chesnel-Le Roux 

1.1 Réseau de tramway – Ligne 4 – Bilan de la concertation 

Notre Groupe d’élus Écologistes de la Métropole a participé à cette consultation publique. Malgré les contraintes liées aux restrictions sanitaires nous sommes satisfaits de voir le succès de cette concertation. 

Nous sommes particulièrement impressionnés par la qualité de la synthèse des avis des contributeurs ainsi que du souci évident du maître d’ouvrage à y apporter de vraies réponses précises. 

Une réserve d’importance néanmoins, il manque une réponse à la pétition et au souci de ceux qui doutent fort de la capacité de la N 7, des Vespins au Cros, à être suffisamment large pour accueillir les différents types de véhicules devant y passer en cas de nécessité ou urgences (convois militaires ou de sécurité, pompiers…) . Ce point serait à éclaircir. 

Il est intéressant de noter que les contributeurs en ont profité pour rappeler les difficultés pour les personnes à mobilité réduite pour se déplacer sur la commune de Saint-Laurent du Var et notamment pour enjamber la voie ferrée au niveau de la gare. Il serait temps que la commune et la Région aménage un dispositif digne du XXIème siècle sur le lieu très fréquenté. 

Il est aussi intéressant de noter l’engagement des contributeurs pour la défense des arbres dans le cadre du chantier. Rappelons que la commune de Cagnes-sur-Mer a abattu sans vergogne les lauriers de Maréchal Juin pour y mettre des palmiers, et que sur la place du Cros, des arbres centenaires ont été abattus. Nous espérons donc que les cèdres du Liban du quartier du Val Fleuri seront effectivement préservés. 

Nous soutenons la desserte du centre-ville de Cagnes par le Boulevard Maréchal Juin qui est un signe fort en faveur de la préservation des petits commerces, plutôt que de favoriser la desserte de Polygone. 

Nous soutenons le tracé 1, car les contributeurs l’ont bien compris, le littoral est trop fragile face aux mini-tsunamis réguliers et à la montée des eaux à prévoir. 

Nous soutenons aussi l’intérêt des contributeurs pour la complémentarité de ce projet avec les autres modes doux comme le vélo ou les dessertes en bus et la promesse du maître d’ouvrage d’inclure les associations cyclistes dans les études à venir sont très positives. 

La complémentarité est essentielle pour la population et il faut donc dès maintenant réfléchir à une éventuelle poursuite des connexions vers Vence. En attendant il est impératif d’assurer dès la rentrée prochaine des dessertes régulières de mini bus pour les sorties des lycéens qui ont des horaires décalés, ce pas seulement vers Cagnes mais aussi vers l’arrière-pays Gaudois, St Jeannet et Vence. Ceci diminuerait les flots de voitures privées qui viennent chercher les jeunes et cela servirait aussi aux habitants et travailleurs de l’arrière-pays.

Un tel chantier fait rêver mais nécessite aussi un pilotage au plus près des habitants et des riverains afin de répondre aux inquiétudes qui ont pu être soulevées. 

Nous voterons donc pour la poursuite de la mise en œuvre du projet et remercions les équipes en charge du dossier pour ce travail d’exception. 

5.2 Appel à projets innovants – Intelligence artificielle 

Merci Monsieur le président, 

Vous nous proposez un appel à projets innovants pour la mise en place de démonstrateurs dans le domaine de l’intelligence artificielle. 

C’est une initiative que nous soutenons. Cependant nous sommes surpris de la restriction aux seules entreprises. 

En effet vous mentionnez en page 2 de l’appel que seuls, je cite, : 

« Les candidats à cet appel à projets sont des personnes morales de droit privé françaises (entreprises sous forme sociétaire uniquement). 

Les associations sont également acceptées. » 

Nous pensons, que cet appel doit être aussi ouvert aux laboratoires de recherche. En effet, dans nombre de laboratoires de recherche sur notre territoire nous avons de jeunes docteurs et post doctorants qui sont à la pointe de la technologie qui seraient peut-être intéressés de pratiquer des transferts de technologie via cet appel. 

C’est pourquoi, nous vous proposons un amendement à l’appel en ajoutant dans le premier alinéa page 2 

« 1 – A qui s’adresse cet appel à projets ? 

Les candidats à cet appel à projets sont des personnes morales de droit privé françaises (entreprises sous forme sociétaire uniquement). Les associations sont acceptées ainsi que les laboratoires des EPST (établissements publics de sciences et technologie, INRIA, CNRS, INRA, INSERM, IRD…) et des laboratoires universitaires de notre université NCA. » 

9.2 Convention avec AtmoSud – Evaluation des émissions de gaz à effet de serre et de polluants en lien avec l’évolution du trafic routier et plusieurs projets de mobilité 

Cette convention avec Atmo-Sud est nécessaire et indispensable pour avoir les données sincères au fil de l’avancement du plan transports de la métropole. Il ne s’agit plus de communication mais de données pour permettre de progresser en faveur de la qualité de l’air de nos concitoyens. Il ne s’agit pas d’annoncer des baisses de niveau de pollution sur 900m le long de la ligne 2 du tramway. Il faut clairement se fixer un objectif de baisse des polluants pour tous les habitants de la métropole, et en mesurer l’évolution, pas seulement sur une portion du territoire, mais sur l’ensemble du territoire.

Il faut rappeler que Nice est classée 99ème sur 100 des villes de plus de 50000 habitants en terme de qualité de l’air (étude Prévair 2018), ce qui représente, d’après les études croisées de l’ARS et de l’ANS environ 500 décès et nombre de malades chaque année qui sont attribuables à une exposition chronique à la pollution particulaire 

C’est donc une excellente initiative de se faire accompagner par AtmoSud dans le projet de ZFE métropolitaine. 

Mais pour quelle raison limiter ce projet de ZFE aux poids lourds sur la Prom’ ? Pourquoi cette politique ZFE tarde t’elle tant alors que d’autres grandes villes l’ont déjà instaurée, Lille, Grenoble, Strasbourg, et même le Grand Paris …80 communes françaises sont couvertes et 247 zones existent en Europe. 

Alors oui, Il y a bien 1800 poids lourds chaque jour sur la Prom’, mais il y a aussi des dizaines de milliers de voitures… 

Et combien d’avions qui polluent encore bien plus que les poids lourds de la Prom’, et pourtant, vous continuez de vouloir d’un aéroport encore plus grand. 

Où est la logique ? Celle peut-être de ne pas froisser les automobilistes. 

Alors nous voterons cette délibération mais nous vous enjoignons à être plus ambitieux car l’objectif 2030 que notre collectivité s’est fixée est encore inatteignable. 

1.2 Approbation de la Charte de la Métropole Nice Côte d’Azur valant pacte de gouvernance 

Quelle est belle cette charte, quel lyrisme. Liberté, diversité, complémentarité, solidarité … Comme toute charte … 

Bref… 

Cette charte est ainsi soumise au vote pour y intégrer le pacte de gouvernance au sens de l’article 1er de la loi n° 2019-1461 du 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique. 

Permettez-moi de demander un amendement à cette charte. 

En effet, l’article 1er de la loi 2019-1461 du 27 décembre 2019 indique, dans son paragraphe II-8 que ce pacte de gouvernance peut prévoir, je cite, les « objectifs à poursuivre en matière d’égale représentation des femmes et des hommes au sein des organes de gouvernance et des commissions de l’établissement public » ; 

Comme les paragraphes II-1 à II-7 ont bien été intégrés à notre Charte, je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas le cas de ce paragraphe II-8. 

Qui n’est ni dans la charte qui nous est présentée, ni dans le règlement intérieur que nous avons voté en octobre dernier. Et le rapport égalité homme-femme présenté en novembre dernier ne mentionnait pas non plus la représentation des femmes dans les commissions de notre collectivité.

Je vous remercie de votre attention et souhaite que ma question soit entendue. 

● Intervention de Jean Marc Governatori 

14.1 – Politique agricole foncière et alimentaire métropolitaine – Mise en oeuvre d’un premier volet opérationnel pour préserver le foncier et encourager l’installation 

Monsieur le Président, mes chers collègues, 

Le groupe écologiste de la métropole présidé par Juliette Chesnel- Le Roux votera pour cette délibération mais elle manque d ‘ambition. Comme je vous l ‘ai dit l ‘an dernier, comme je l’ai rappelé par voie de presse, comme je l’ai dit à Catherine Moreau, l ‘heure est grave : les spécialistes de la sécurité alimentaire Arthur Grimonpont, Stéphane Linou, Alexandre Boisson et Philippe Desbrosses avec qui j ‘ai travaillé le sujet, rappellent que ni les habitants, ni l ‘État, ni les territoires, ni les magasins ne stockent. Et il y a de moins en moins de paysans. Même les territoires ruraux sont perfusés par la grande distribution ! Par exemple, la métropole niçoise a une autonomie de 4% selon eux. C’est à dire rien. Cette problématique est un thème majeur de la sécurité nationale selon le rapport de décembre 2019 de l ‘ex sénatrice Françoise Laborde. 

Monsieur le président, s’il vous-plaît, changez de braquet. Je vous avais dis aussi que l’impensable est possible : tous les ronds points de France bloqués des mois par des personnes vêtues de gilets jaunes ou tous les Français confinés chez eux par le Président de la République. Il y a un risque de défaut alimentaire pour les habitants de notre métropole. 

Monsieur le Président, le confinement nous a rappelé que les commerces essentiels sont les commerces alimentaires. La délibération essentielle aujourd’hui est celle-là. Nous avons à multiplier les terres cultivées, les paysans, la formation de celles et ceux qui veulent choisir cette activité, en 1965, il n’y avait aucun chômeur dans notre métropole mais 14% de la population active était paysanne. Nous vous demandons instamment de créer une maison des semences pour stocker des semences , et de stocker des vivres durables. Merci. 

● Intervention de Jean-Christophe Picard 

2.11 Compte Administratif – exercice 2020 – Budget principal – Approbation 

En 2020, nous avons eu la tempête Alex et la crise sanitaire. Il est évident que l’exécution budgétaire a été bouleversée par ces 2 évènements, ce qui nous incite à une certaine indulgence…

1/ Vous évoquez la baisse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, à partir de 2018. Et vous avez raison : c’est important de rappeler le contexte ! 

Vous annoncez avoir restitué plus de 19 millions d’euros de pouvoir d’achat aux habitants de la métropole. « Restituer », c’est le mot puisque la Chambre régionale des comptes avait relevé qu’une partie de cette taxe avait financé indûment le budget général : 53 millions entre 2014 et 2017. 

Et puisque vous évoquez les baisses de fiscalité, intervenues en 2018, vous auriez pu évoquer les hausses, comme la création, la même année, de la taxe métropolitaine sur le foncier bâti dont le produit représente quand même, en 2020, 66 millions, ce qui représente 14% de la fiscalité directe. 

Donc, on « restitue » 19 millions d’un côté, on prélève 66 millions de l’autre… 

2/ Avec 276,4 millions d’euros, les dépenses d’équipement chutent de 27% par-rapport à 2019. 

Sur le logement, vous évoquez la création de 882 logements locatifs sociaux dans le parc public et 136 logements dans le parc privé. Nous sommes bien loin des 3 902 logements que la métropole devrait produire chaque année, selon le calcul de la Chambre régionale des comptes, pour respecter les objectifs de la loi SRU. 

Quant au grand prix du Castellet qui se déroule à 200 km de Nice, nous dépensons 2 millions d’euros, soit 25% de plus qu’en 2019. Cette dépense est particulièrement inopportune car, avec cette somme, nous aurions pu doubler le soutien aux entreprises pendant la Covid-19. 

3/ On peut lire, dans le rapport, que « la métropole poursuit […] sa politique de baisse du recours de l’emprunt extérieur ». Pourtant, le remboursement en capital des emprunts n’était que de 149 millions d’euros, en 2020, tandis que, dans le même temps, nous avons contracté des nouveaux emprunts pour un montant de 171 millions d’euros. Donc, forcément, la dette augmente ! 

Au final, elle atteint 1,66 milliard, soit une augmentation de 4,4% par-rapport à 2019, étant entendu que la crise sanitaire nous avait coûté 66 millions d’euros. 

4/ Enfin, la Chambre régionale des comptes avait regretté que la métropole ne se soit « pas dotée de moyens en interne lui permettant de réaliser des évaluations de politique publique. » Le rapport n’évoque pas leur mise en place en 2020… Est-ce prévu pour 2021 ? 

● Interventions de Sylvie Bonaldi 

9.3 Forêt – Convention cadre avec l’ONF 

Transition écologique et reconquête de la nature. Un beau programme mais hélas il n’y a pas grand-chose de concret dans cette convention cadre ! C’est encore surtout de la communication verte.

Certes, cela permet à l’ONF de récupérer 60.000 euros dans cette période où l’Etat se désengage de la gestion publique de ses forêts, alors même que ce devrait être une priorité dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. 

La forêt couvre 60% de notre territoire quand la moyenne nationale est de 30 %. Celui-ci dispose donc d’un potentiel de séquestration du carbone intéressant. 

L’axe 1 de la convention : Définir le potentiel de séquestration carbone sur le territoire métropolitain dont l’actualisation du diagnostic de séquestration carbone du Plan Climat Air Energie Territorial et calculer le potentiel de stockage carbone du patrimoine végétal urbain associé aux projets de verdissement et de requalification en cours. 

Ne manque-t-il pas l’évaluation des pertes induites par l’artificialisation des sols sur la Plaine du Var notamment ? 

Toujours l’axe 1 : dimensionner ce que représente l’objectif d’une augmentation de +14% de la séquestration carbone du territoire, par la forêt et les arbres, qui est associé à l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. 

Or cela paraît peu ambitieux et peu cohérent avec le PCAET car l’avis délibéré de la mission régionale d’autorité environnementale sur ce PCAET note que « pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone en 2050 ce dernier propose de multiplier par 25 la quantité de carbone stocké mais ne définit pas les actions pour y parvenir. Aussi bien la stratégie que le programme d’actions ne traduisent pas cette possibilité et ne présentent pas de mesure en faveur de la préservation des surfaces forestières ni d’objectifs de gestion de la forêt afin de développer son rôle de fixation. Il ressort un décalage entre les potentiels d’amélioration concernant la gestion forestière et la mobilisation de la biomasse et le plan d’actions qui ne concrétise pas ces possibilités. »  

L’axe 2 évoque d’améliorer le stockage par des mesures de compensation et un paragraphe précise un objectif : « valoriser la séquestration carbone par la gestion volontariste des espaces naturels sans pour autant opter pour des plantations. » 

S’il n’est pas question de planter, il est question peut-être de récolter … mais de l’argent …car il est précisé ; « développer des solutions de valorisation financière pour les propriétaires des espaces naturels ». S’agit-il de récupérer des quotas carbone ? C’est ça le capitalisme écologique : se faire de l’argent sur un service rendu gratuitement par la nature… On ne devrait pas avoir besoin d’une incitation financière pour protéger et gérer convenablement une forêt … que l’on soit un particulier ou une collectivité. Une forêt ce devrait être sacré. 

Pourtant, des actions concrètes paraissent évidentes : développer la filière construction bois qui prolonge le stockage et privilégier les feuillus, plus performants dans le captage, aux conifères qui peuplent 60% de la forêt actuelle. De la même manière, en zone urbaine faire les bons choix d’espèces, éviter partout d’abattre des arbres à fort potentiel et essayer de limiter une tendance assez courante de taille ornementale en porte-manteaux ou bonzaï peu performante. 

Nous votons malgré tout POUR en espérant que ces 60.000 déboucheront sur des actions concrètes efficaces.

10.1 Aide financière à la rénovation énergétique et 10.4 Approbation de la stratégie de développement de l’énergie photovoltaïque de la Métropole Nice Côte d’Azur 

Dans une région bien plus ensoleillée que le reste de la France, ne pas miser sur le solaire est une aberration. Pour rappel, la durée annuelle moyenne d’ensoleillement de PACA est d’environ 2600 h, lorsqu’elle est de 1700 h pour le reste de la France. 

L’énergie solaire est donc une ressource fondamentale pour notre métropole et ses besoins énergétiques. Vous en avez d’ailleurs conscience puisque nous rappelons que le PCAET 2019-2025 prévoit de passer de 983 GWh (2016) à 1384 GWh (2026) en production EnR sur la Métropole, soit de 9% à 15% de la consommation territoriale. C’est insuffisant, mais au moins, ça va dans le bon sens. 

Notre territoire est très en retard dans ce domaine par rapport à d’autres pourtant beaucoup moins ensoleillés. 

Pourquoi dans l’évocation des différents gisements d’énergies renouvelables, le solaire thermique est-il absent de la stratégie de développement ? 

Les Grenelles de l’environnement ont eu lieu en 2007 …Nous sommes en 2021, il a donc fallu 10 ans après sa création à la Métropole pour qu’elle s’intéresse à l’énergie solaire (la région Auvergne – Rhône – Alpes est beaucoup plus efficace sur ce sujet : Les énergies renouvelables ont couvert 45 % de la consommation en électricité, soit le double de la moyenne nationale, à 23 %). 

Il est malheureux d’invoquer « actuellement » la crise climatique, … Les sonnettes d’alarme ont commencé à sonner en 1995 (COP1 à Berlin) et Jean Jouzel à découvert l’implication du CO2 comme facteur principal du réchauffement climatique en 1985 ! 

Décréter l’urgence climatique est cohérent … Mais il aurait été plus pertinent de le faire lorsque les scientifiques avaient lancé l’alerte (Divers rapports du GIEC). 

Pour satisfaire aux ambitions des futures RT (La RT 2020 a pour objectif la mise en œuvre du concept de BEPOS, pour bâtiments à énergie positive, pensé dans le cadre du Plan bâtiment durable), le photovoltaïque est incontournable sur tous les toits neufs. 

La métropole réalise des études sur des sujets déjà résolus, le photovoltaïque doit s’imposer massivement sur tous les toits neufs et dès la moindre rénovation. 

Nous sommes très favorables aux installations photovoltaïques sur sites anthropisés mais nous nous montrerons vigilants lorsque le choix se portera sur des centrales au sol. Nous serons attentifs aussi au choix des opérateurs. 

Nous vous demandons de privilégier des structures juridiques en SCIC, comme PEP2A, et privilégier des implications et participations citoyennes avec également Energie Partagée.

8.1 Déclaration de projet de centrale photovoltaïque à Levens 

Lorsque vous nous présentez des projets qui vont dans le bon sens, forcément on s’y penche de près. Et que découvrons-nous ? 

Vous visez en fait à rendre constructibles 20 hectares de zone naturelle. 

Aux côtés des Levensois, nous nous demandons : pourquoi n’a-t-il pas été prioritairement choisi d’implanter des panneaux photovoltaïques sur les toitures, sur les parkings et dans les friches alors que cela est préconisé dans toutes les doctrines officielles ? Votre projet n’est pas conforme à la charte photovoltaïque de la région Paca qui stipule clairement que “le développement du solaire photovoltaïque doit se faire en priorité sur les bâtiments et les terrains anthropisés et éviter les espaces naturels, forestiers et agricoles” ! 

Mais ce n’est pas tout : l’avis de la commission départementale des paysages et des sites est nécessaire pour déroger au principe de discontinuité de l’urbanisme et donc implanter des panneaux sur cette zone, or il n’y en a pas eu ! De plus, l’avis de la commission départementale des espaces naturels agricoles et forestiers, pour le PLUm était négatif pour implanter une zone photovoltaïque sur ce lieu. 

Quid du projet lui-même ? Quid de l’évaluation des impacts environnementaux et visuels ? Quelle est l’entreprise choisie ? Quels sont les bénéfices clairs pour le territoire ? Pourquoi ne pas avoir choisi un mode de fonctionnement où la commune et la métropole seraient réellement co-acteurs et co-gestionnaire ? 

Alors, nous voterons contre ce projet. En revanche, nous vous demandons de prospecter et faire installer urgemment des panneaux solaires sur les toits déjà construits des bâtiments publics sur la Métropole, sur les zones commerciales, sportives et d’activité et leurs parkings. 

14.3 Politique agricole métropolitaine – Création d’un lieu test agricole 

Vous nous demandez d’approuver l’acquisition par la Métropole de 3 parcelles agricoles totalisant 17.087 m2 au prix de 1.708.000. 

Cet achat se fait dans le cadre de la nouvelle politique foncière et agricole considérant, je cite « la volonté de renforcer les mesures prises visant à freiner la réduction du nombre d’exploitations agricoles ». 

Or il ne s’agit pas ici de récupérer et pérenniser une exploitation agricole car le terrain appartenait déjà à la collectivité, à la ville de Nice plus précisément. Et ce terrain classé agricole, est pollué car il a servi de dépôt au chantier du tramway ! 

L’enveloppe globale allouée à cette politique foncière et agricole, nous l’avions trouvé insuffisante : 18 millions d’euros sur 6 ans. Cette enveloppe sera donc amputée des 1.708.000 plus les 300.000 qui correspondent en toute vraisemblance à la dépollution du terrain, l’acquisition d’une terre compatible avec l’usage ciblé et les aménagements prévus. Voilà qui

n’est ni ambitieux ni prometteur, et c’est montrer peu d’égard pour accueillir des candidats à l’installation sur un espace précédemment pollué. La ville de Nice cependant ne fait pas une mauvaise opération. 

Les deux agriculteurs auront 3 ans pour se former et devront ensuite poursuivre leur activité ailleurs. Nous pensons qu’il faudrait privilégier des expériences de couveuse où le terrain resterait acquis aux candidats à l’installation. 

Nous nous abstenons car le lieu sur lequel s’est porté votre choix manque de respect envers la profession agricole !

Conseil municipal du 27 mai 2021

Les interventions des élus écologistes lors du Conseil municipal du 27 mai 2021

● Interventions de Juliette Chesnel-Le Roux 

0.3 Nice Méridia – Réalisation de l’opération Pôle Santé Plaine du Var – Approbation du principe de vente d’une unité foncière quartier des Arboras. 

Cette délibération nous a tous surpris. Encore un nouveau projet dans cette Eco-Vallée, ou plutôt devrait-on dire, « zone à urbaniser ». Décidément, l’EPA est l’occasion de bien des affaires. Certes, un centre de santé plus proche des Vallées, il fallait y penser et il y a certainement un besoin. 

Mais pourquoi si grand ? 2,3 ha quand même. Quand l’hôpital Lenval tient sur 2350 m2 . 

Pourquoi là ? Sur les terres des espaces verts de la Ville de Nice, sur nos serres … Sur des terres agricoles, donc. 

On a l’impression dans le projet EPA et avec la Métropole que cette immense zone de plaine est un terrain pour tous les projets d’urbanisme. 

Pourquoi Kantys ? On nous dit que c’est du gré à gré, pas d’appel d’offre ? N’est-ce pas plutôt pour Kantys l’opportunité de réorganiser ses cliniques en un seul pôle ? Et du coup, que vont devenir les cliniques St Georges, St Antoine et la Séréna ? Vont-ils rester en centre ville ou vont-ils fermer ? 

Alors oui, pour répondre à un besoin d’accès aux soins pour les habitants des vallées et des 2 rives du Var. 

Mais réfléchissons avec l’ARS sur des structures moins invasives en termes de foncier. Faire un bilan de l’état des structures médicales sur le haut pays et la vallée du Var. Comprendre le projet global du Groupe Kantys sur la ville de Nice. 

Et enfin nous demandons que le projet ne soit pas implanté sur une zone de terre fertile. Nous votons donc CONTRE ce projet.

Monsieur le Maire, chers collègues, notre décision de vote CONTRE relève de la nuance nécessaire à toute décision politique. 

L’enjeu climatique et l’engagement de notre collectivité à réduire les gaz à effet de serre et à protéger la biodiversité nous oblige à un tant soit peu de cohérence. 

Oui, il faut certainement de nouveaux pôles de santé sur notre territoire, l’ARS en décidera. 

Mais notre Plaine du Var et surtout les terres fertiles ne doivent pas être transformées en béton et bitume. 

Votre engagement maintes fois répété pour être une collectivité exemplaire en termes d’écologie, et notamment sur cette éco-vallée doit faire montre de cohérence. 

On ne peut pas installer un agriculteur ici, et imperméabiliser une terre là. Nous votons CONTRE votre délibération. 

Nous ne votons pas CONTRE un projet de santé, mais CONTRE ce choix de lieu . 

0.4 Candidature de la Ville de Nice pour l’obtention du label Capitale Européenne de la Culture en 2028 

Le label Capitale Européenne de la culture est une belle occasion pour notre ville de Nice de faire un bilan de notre patrimoine culturel et de nos politiques culturelles. 

Nous avons vu pour Marseille, comme pour Lille, les effets bénéfiques pour la mise en valeur du patrimoine, pour la population locale et pour la notoriété de ces villes. J’ai moi-même eu l’occasion de visiter Pecs, en Hongrie, en 2010 alors qu’elle était capitale européenne de la culture et j’en ai été saisie. 

Maintenant, permettez-moi un pas de côté et penser 2028. 2028-2030 et notre engagement à réduire de 50% nos gaz à effet de serre.

Du coup, et pour permettre à Nice d’être innovante et responsable dans les enjeux climatiques qui engagent toute l’humanité, il nous faut travailler le sujet du dossier Nice Capitale Européenne de la Culture au travers du prisme du Plan Climat Air Energie Territorial. Quel est le bilan carbone de nos activités culturelles ? De nos bâtiments ? De nos projets de construction ou de destruction ? 

Quel public voulons-nous toucher ? Les gros porteurs et leurs touristes du bout du monde ou notre territoire régional pour leur faire découvrir la culture niçoise ? 

Quels événements voulons-nous organiser ? 

Qui en seront les acteurs ? 

Le dossier de Nice, en 2013 n’avait pas été retenu. 

Pour faire la différence, mettons le paquet sur notre éco-responsabilité, y compris dans des projets de rêves et des nombreux emplois directes ou indirects qui sont liés aux activités culturelles. 

A cet égard, je recommande à l’équipe qui sera chargée de monter le dossier de s’inspirer du dossier « décarbonons la culture » du Shift Project, dossier élaboré par des pointures scientifiques. 

Nous voterons pour cette délibération. 

3.31 Actualisation des tarifs de la taxe locale sur la publicité extérieure pour l’année 2022 

Vous le savez, monsieur le Maire chers collègues, ce type de délibération fait partie de mes marronniers. 

Mais tant que nous serons envahis par des panneaux publicitaires, numériques ou papiers, je ne lâcherai pas. 

La publicité est un outil pour pousser les citoyens à consommer plus. 

En outre, les panneaux numériques, ainsi que les enseignes lumineuses, sont une pollution visuelle et énergétique de jour comme de nuit. Ils ont un impact de consommation

énergétique et un impact sur la vie animale nocturne (prenez exemple de l’immense panneau publicitaire à la descente du Mont Boron vers la moyenne corniche) 

Le PCAET nous engage à réduire notre impact énergétique et à respecter la biodiversité. 

Alors il faut être plus contraignant et mettre les tarifs dissuasifs, pour petit à petit supprimer tout affichage publicitaire . 

Nous voterons contre cette délibération qui se contente de maintenir les tarifs. 

8.2 Attributions de subventions aux associations relevant du domaine des droits des femmes au titre du budget primitif 2021 

Bravo mes chers collègues, il faut soutenir les associations de soutien aux droits des femmes. 

Rappelons-le : déjà 44 femmes sont mortes, en France, sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, en 2021. 90 sont mortes en 2020, 146 en 2019. Et ce sont les associations qui sont en première ligne, pour accompagner les femmes avant le drame. Car la mort ne vient le plus souvent qu’après de longues années de souffrance et de harcèlement. C’est là le rôle du CIDFF et de Accueil Femmes Solidarité et notre collectivité s’honore à les soutenir. 

N’oublions pas non plus le travail indispensable prodigué par le Planning Familial, car en 2021 encore, nombre de jeunes gens, jeunes filles ou des femmes en détresse ont besoin d’appui pour éviter les grossesses non désirées ou pour apprendre à connaitre leur corps. 

Ce travail pédagogique et d’accompagnement est ici bien peu soutenu. 

Qu’est-ce que 2000€ pour une telle mission et ses 4 salariées ? Insuffisant pour le loyer de ce local devenu bien trop petit. 

C’est autant que ce que l’on donne à une amicale de boulistes niçois. C’est presqu’autant que ce que l’on donne à une association qui s’occupe des chats. 

Alors nous voterons POUR cette délibération mais nous demandons que la subvention au Planning Familial soit ajustée ou au moins que leurs attentes soient exaucées en ce qui concerne leur local.

● Intervention de Jean Marc Governatori 

11.1 Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine – Attribution de subventions pour les rénovations de façades selon le régime périmètre – Renouvellement du dispositif 

M. Estrosi, mes chers collègues, 

Nous sommes fiers de disposer à Nice d’un patrimoine unique. Ce patrimoine est aussi bien sûr immobilier. Il est primordial de le préserver, de le valoriser : c’est notre mémoire commune. 

Dans ce sens, ces subventions sont essentielles. Mais elles doivent aussi permettre une réelle mise en œuvre de l’isolation thermique du bâtiment chaque fois que c’est possible pour agir contre les déperditions thermiques. Mettre en valeur notre patrimoine, notre mémoire, c’est aussi l’inscrire dans l’avenir, en améliorant sa performance énergétique, pour permettre un meilleur confort thermique, en protégeant les ressources de notre planète. 

La rénovation énergétique est d’ailleurs tant une priorité nationale avec le Plan climat qu’une des priorités affichées de notre ville et de notre Métropole avec, par exemple, le dispositif « habiter mieux » ou encore le programme SARE pour les entreprises du petit tertiaire. La Métropole Nice Côte d’Azur a aussi mis en place un Programme d’Intérêt Général de septembre 2020 à septembre 2023, avec le soutien financier de l’Anah, l’État et la Région Sud, qui doit offrir aux propriétaires la possibilité de réhabiliter leur logement, grâce à un accompagnement et des aides financières. Alors, M. Le Maire, M. Le Président de la Métropole, nous regrettons que la métropole Nice Côte d’Azur compte encore 26 000 logements passoires. Le Plan Climat Energie territorial indique que 4 500 à 5 800 rénovations doivent être réalisées par an pour atteindre l’objectif fixé dans ce même Plan. Hors seul l’objectif de 500 rénovations par an, réévalué à 1 500 par an en février 2021 a été retenu par le conseil d’agglomération. Il faudra donc 17 ans pour respecter la réglementation ! C’est inacceptable.

Je rappelle qu’investir dans la rénovation énergétique, agir contre la précarité énergétique, est une politique sociale cruciale, dont la possibilité doit être facilitée. Elle permet aussi de mobiliser et entraîner nos territoires et notre filière locale du bâtiment, pour rénover davantage, mieux et moins cher. Nous vous demandons de faire de la rénovation énergétique une priorité locale, en co-construction avec les Niçoises et Niçois et d’améliorer le suivi de la rénovation énergétique. Nous demandons l’accès aux données de rénovation et la massification des aides vers les ménages les plus précaires. 

● Interventions de Jean-Christophe Picard 

0.6 : Aménagement du boulevard Gambetta et de son débouché sur la Promenade des Anglais – Bilan de la concertation publique 

Ce projet de requalification est bienvenu et cette concertation a été un succès, notamment parce qu’on a permis les contributions par mail qui représentent 68% des messages (je vous remercie d’avoir pris en compte la remarque que j’avais faite à ce sujet). 

Le groupe écologiste a déposé une contribution. 

L’ensemble des avis et observations formulés montre que la majorité des habitants veut plus de place pour les piétons, les vélos et les transports en commun. 

Surtout, les avis sont très majoritairement (72%) en faveur du prolongement d’un aménagement cyclable en direction des quartiers de Nice-nord. C’est bien entendu l’option que nous avons défendue. 

On peut également relever des idées intéressantes telle la mise en place de racks à l’arrière des bus, pour faciliter l’usage des vélos en ville, notamment pour les personnes en provenance des collines. 

Donc bravo pour ce projet et bravo pour cette concertation !

3.6 : CA 2020 

Ce CA 2020 est évidemment impacté par la crise sanitaire… 

D’ailleurs, selon vous, quand les recettes diminuent, c’est exclusivement à cause de la Covid. Et quand les dépenses diminuent, c’est un peu, je cite, grâce à « la poursuite des économies engagées au cours des dernières années ». C’est de bonne guerre ! 

Mais il est indéniable que 2020 n’a pas été une année budgétaire sereine. Ceci étant dit, permettez-moi de décrypter un peu votre note de présentation… 

1/ Lors du dernier conseil métropolitain, j’avais rappelé la création, en 2018, de la taxe métropolitaine sur le foncier bâti. Et pour vous, 2018, c’était loin et vous aviez ironisé sur le fait qu’un jour, je vous parlerai de la gestion de François Malausséna… 

Dans votre rapport de présentation, vous allez pourtant plus loin que moi puisque vous déclarez : « Au cours des dix dernières années et malgré la baisse des dotations, la ville de Nice n’a pas majoré ses taux de fiscalité. » Alors c’est dommage que vous ne commenciez pas par l’année 2008, date de votre élection à la mairie de Nice. On aurait pu parler de 2009 qui est l’année où vous aviez augmenté de 15% les 3 taxes communales. Mais avec un peu de chance, les contribuables ont oublié… 

Mais puisque on doit se contenter des 10 dernières années, il aurait été honnête de votre part de rappeler qu’en 2015, le produit de la taxe d’habitation a augmenté de 4,5%, selon le calcul de la Chambre régionale des comptes, du fait de votre décision de réduire les abattements sur les bases. 

2/ Dans votre rapport, vous dites qu’« en 2020, la ville de Nice a remboursé plus d’emprunts qu’elle n’en a souscrit.” Il conviendra de féliciter l’auteur de cette jolie formule qui sonne

bien. Certes, mais au final, quel que soient les éléments de langage utilisés, le capital restant dû a quand même augmenté de plus de 7 millions d’euros ! 

Notons que la vente des « bijoux de famille » (c’est-à-dire la vente de biens immobiliers appartenant à la ville) a rapporté 10,7 millions. 

Nous relevons que les intérêts moratoires et pénalités payés par la ville (à hauteur 20 356 euros) ont baissé de 57% par-rapport à 2019 et ça c’est bien ! Je suppose qu’un meilleur suivi des factures a été mis en place pour obtenir ce résultat. 

3/ Vous ne vous étonnerez pas d’apprendre que le groupe écologiste regrette que les dépenses d’équipement portant sur le logement et la rénovation urbaine chutent de 13 % (elles passent de 5,7 à 4,96 millions) tandis que les dépenses liées à l’aménagement urbain et à l’environnement s’effondrent de 40 % (elles passent de 22,4 à 13,44 millions). 

3.28 : Convention constitutive d’un groupement de commandes avec la Métropole et le Centre Communal d’Action Sociale relative à la fourniture de chèques cadeaux pour les agents à l’occasion de Noël. 

Cette délibération est très curieuse… 

Elle ne parle pas du tout du CESAN, qui est le comité d’entraide sociale de la ville, qui distribue déjà des chèques cadeaux d’un montant de 50 euros aux enfants des agents. Certes, il faut que l’un des 2 parents soit adhérent mais la cotisation n’est que d’un euro par an. 

En commission des finances, on m’a dit qu’on ne savait pas si le CESAN distribuerait des chèques cadeaux cette année. Donc, la ville décide de distribuer des chèques cadeaux sans savoir si l’association qu’elle subventionne ne l’a pas déjà prévu ? 

Tout cela manque de cohérence, de concertation, de coordination. Et pourquoi l’exécutif cherche-t-elle à récupérer l’action sociale à destination de ses agents qui est exerçait, actuellement, par les agents eux-mêmes dans le cadre associatif ?

Par ailleurs, pourquoi prévoir un mini et un maxi ? La DRH ne connaît pas le nombre de bénéficiaires ? 

Je vous remercie pour vos éclaircissements… 

10.2 : Approbation du principe de concession de service public pour l’exploitation et la gestion de cinq toilettes publiques sur la commune de Nice. 

Le rapport nous propose d’écarter la gestion en régie au motif que « Cette gestion de personnels qui s’avère lourde nécessite d’avoir un service dédié pour ce faire ». Nous pensons que la ville de Nice qui gère en régie l’eau, l’assainissement, la restauration scolaire pourrait, à terme, parvenir à gérer 5 toilettes publics malgré la lourde gestion que cela implique ! 

En outre, la ville va verser aux délégataires entre 300 et 1000 euros par mois en contrepartie des contraintes de service public qu’elle impose. Certes, elle est censée percevoir 5% du CA des délégataires mais nous sommes dans un domaine où le contrôle des recettes n’est pas évident. 

Pour ces raisons mais aussi et surtout pour des raisons d’hygiène, il conviendrait de rendre gratuit l’accès aux toilettes publics, quitte à augmenter le prix des prestations annexes comme la vente de bouteilles d’eau ou de shampoing. 

● Interventions de Sylvie Bonaldi 

7.1 acquisition terrain Grand Parc paysager de la Plaine du Var 

Il s’agit dans cette délibération de l’acquisition d’un terrain de moins de 1.500 m2 pour 480.000 euros constituant une partie du pompeusement appelé « Grand parc paysager de la Plaine du Var », un morceau sur les 30 hectares de prévus. Sur ce terrain il y avait une petite

maison avec un jardin. La maison est, ou sera détruite. L’objectif affiché est la reconquête de la nature, et comme le rappelait en commission M Leonelli, de « poursuivre le verdissement de la ville ». Coluche en ferait un sketch : plus vert que vert ! 

En réalité, c’est surtout de la communication car il ne s’agit que d’épargner au moins 30 hectares de la bétonisation ! 

Cette reconquête de la nature, vous pourriez la faire à moindre frais si vous en aviez la volonté : la Plaine du Var connaît depuis des décennies des infractions à la destination agricole des parcelles et voit fleurir des parcs paysagers de parkings à camions ou des entrepôts. Or vous êtes en tant que maire garant du respect de la réglementation sur le territoire de la commune. Que faites-vous ? Qu’avez-vous fait ? 

Le Corbusier affirmait que « les matériaux de l’urbanisme sont le soleil, l’espace, les arbres, l’acier et le ciment armé dans cet ordre et dans cette hiérarchie ». Il poursuivait en précisant « là où naît l’ordre, naît, le bien être. » Et bien il est temps de mettre de l’ordre dans cette vallée qui était verte, dussiez-vous le faire à l’aide de drones pour constater la délinquance ! 

1.2 Avis sur le projet de nouveau règlement des changements d’usage intégrant un dispositif permettant la location mixte étudiants/touristes 

Nous vous félicitons de ce dispositif qui devrait avoir pour effet de générer une augmentation de l’offre de logements étudiants et de permettre aux propriétaires de compenser sur la saison estivale une perte de revenu sur les autres mois de l’année. Toutefois le règlement est perfectible et gagnerait sans-doute à proposer également un plafond de loyer hors charges. En effet, certains propriétaires préfèrent facturer les charges réelles aux locataires étudiants, afin de les responsabiliser, plutôt que prendre des risques sur le montant de celles-ci. 

Je précise que pour la 1.3, je ne prendrai pas part au vote. 

12.1 et 12.2 Création et réalisation d’un espace test agricole 

Le fait d’initier un espace test agricole est plutôt louable. Ce dispositif a vu le jour au milieu des années 2000 répondant à un besoin car 30 % des candidats à l’installation n’étaient pas issus du monde agricole. Il s’inspire du principe du « test d’activité » de l’industrie.

Cependant à la différence de ce dernier, le lieu du test n’est pas anodin. Certains espaces tests agricoles voient se succéder les candidats à une activité agricole qui vont poursuivre ailleurs si le test est concluant. Ce sera le cas ici, si j’ai bien compris. D’autres, comme « Pays’ en graines » sur la communauté d’agglomération de Périgueux permettent aux candidats de pérenniser leur activité sur le site même du test. Cela me semble préférable. Un terrain, c’est un écosystème, avec ses particularités. Une fois que l’agriculteur se l’est approprié, c’est dommage de devoir le quitter. 

Mais il y a un autre inconvénient et pas des moindres qui est relatif au lieu sur lequel s’est porté votre choix : un terrain pollué, qui ressemble actuellement à un terrain vague dont la bonne terre arable de surface a dû être vendue avant que d’y stocker des matériaux du chantier du tramway et pour le choix duquel les partenaires associés ne semblent pas avoir été consultés ! Je pense qu’un agriculteur, orienté plutôt agro-écologie rêverait d’autres espaces pour débuter son activité ! Je ne doute pas que Mme Moreau et M Chemla, vous n’imaginiez pas vous aussi un cadre plus bucolique pour le lancement de cette première expérience ! Ce terrain n’est pas à la hauteur de la prétention avancée par la ville et la métropole dans le cadre de sa politique agricole. Si vous cherchez d’autres espaces tests de cet acabit, nous pouvons vous en trouver sur les parcelles classées agricoles de la plaine du Var qui sont peu à peu détournées de leur usage en vue de devenir parkings à camions … 

Mais si vous cherchez de belles parcelles en friche, nous pouvons aussi vous en trouver, sur lesquelles les propriétaires refusent des baux agricoles car ils spéculent pour un autre usage … 

Aussi il faudrait envisager de multiplier des zones agricoles protégées pour une politique agricole digne de ce nom sur le territoire de la Plaine du Var, qui je le rappelle est parmi les plus fertiles d’Europe ! 

Nous votons pour la 12.1 et nous abstenons sur la 12.2 

● Interventions d’Hélène Granouillac 

35.2 mutualisation de la Diacosmie : Opéra de Nice & TNN

Souvent mutualisation rime avec fusion qui elle-même rime avec réduction de moyens et fatalement, d’effectifs. Derrière ce mot trivial se cache le quotidien d’équipes, de troupes, d’artistes, de musiciens et l’exigence de ces professionnels affaiblis, surtout quand employés non contractuels. Déménager dans un bâtiment à l’acoustique contestable et contestée est-il la seule alternative ? Bien qu’enthousiastes à l’annonce de la nouvelle programmation, certains sont inquiets de voir une formation déjà en sous-effectifs, réduite ; d’autres sont préoccupés que les précaires statuts de « permittents » ne disparaissent ou que les jeunes postulants ne boudent Nice. Le choix de cette mutualisation touche aux personnels du TNN et de l’Opéra et ne doit pas entraver la qualité du travail fourni. A la seule prise en compte logistique et comptable, nous demandons celle d’une concertation avec les musiciens, techniciens, troupes qui doivent être impliqués et associés à cette décision. Pouvez-vous vous y engager ? Ces femmes et ses hommes essentiels incarnent le rayonnement de ces deux piliers de la culture que vous revendiquez a fortiori à l’heure où Nice candidate au titre de capitale européenne de cette discipline. Donnez-leurs en les moyens. 

35.6 – Convention constitutive d’un groupement de commandes avec la Métropole Nice Côte d’Azur et le Centre Communal d’Action Sociale relative à la formation télé pilote de drone 

Former des télé-pilotes de drones pour des vues aériennes époustouflantes, pour la surveillance de la faune, soit. Mais que comprendre, je cite de « …l’amélioration de l’attractivité de nos processus d’achat ». C’est donc officiel, la « Nice smart-technico-vigilance » est née ! Quel avenir augure cette acquisition de drones pour, je cite « la ligne sécuritaire de la protection des biens et des personnes » pour quels biens, quelles personnes ? Rappelons que l’utilisation de drones par les collectivités locales fait à ce jour encore l’objet d’un flou juridique. Entre renforcer l’action des forces de l’ordre et protéger la vie privée, un juste milieu doit être trouvé. D’où ces légitimes questions pour nos libertés : disposeront-ils de caméra embarquée ou de capteurs susceptibles d’enregistrer des données ? si oui, lesquelles, à quelles fins ? Les niçoises et niçoises que nous appelons au réveil, pourront-ils lire torse nu dans leur salon, ou encore simplement jouir de l’espace public sans devenir les acteurs malgré eux de cette militaro-téléréalité glaçante ? De la Victorine au terrain d’opération, Nice ne s’élève pas, elle franchit le Rubicon.

Conseil Métropolitain du 09 avril 2021

Vous trouverez l’ordre du jour du conseil métropolitain du 09 avril 2021 et toutes les interventions des élu.e.s du groupe écologistes :

Interventions des élus écologistes en Conseil métropolitain du 9 avril 2021 

Interventions de Juliette Chesnel-Le Roux 

0.2 : Mobilités métropolitaines de demain 

M. Estrosi, mes chers collègues, 

Un rappel s’impose. L’année 2020 a été la plus chaude jamais enregistrée. Dans notre métropole, chaque année, des centaines d’habitants meurent prématurément de la pollution de l’air. Ce qui se joue aujourd’hui c’est la santé de nos enfants et de nos petits-enfants. 

D’irresponsable, l’inaction devient désormais criminelle. L’urgence est sanitaire, sociale, budgétaire, vitale. Vous en avez conscience, puisque vous avez fixé vous-même comme objectif -55% de baisse des GES d’ici 2030 ! 

Mais que faisons-nous concrètement aujourd’hui pour y parvenir ? Pour réparer et préserver notre territoire ? Serons-nous capables de relever le défi climatique ? 

Ces mobilités métropolitaines ‘de demain’, vos mesures, ne sont qu’une goutte dans l’océan de pollution auquel doit faire face notre métropole. Auquel nos concitoyens sont confrontés chaque jour. Elles sont insuffisantes. 

M. Estrosi, sur notre territoire, les transports représentent 51,7% des émissions de GES alors qu’ils s’élèvent à 30% sur la France métropolitaine : 51,7% ! Nous payons les fantasmes passés, de politique qui pensaient que le tout voiture serait l’avenir. Rendez-vous compte chers collègues, malgré le PCAET, les émissions de GES du transport routier, ont augmenté entre 2012 et 2018 de 0.9% ! De manière générale, la baisse des GES entre 2012 et 2018 n’a été que de 1,1% par an. 

L’effort de réduction doit désormais être multiplié par 4 ! 

Alors, je le dis avec tristesse, mais ce n’est pas vraiment surprenant : toutes les études concourent à dire que nous n’atteindrons pas cette baisse de 55%. Selon AtmoSud, si l’on part du bilan de 1.732 millions de tonnes de CO2 émis sur notre territoire en 2018, il faut, pour atteindre cet objectif, réduire de 742,000 tonnes les gaz à effet de serre sur notre territoire. 742,000 tonnes, alors que le tramway ligne 2 nous permet de réduire de 12,000 tonnes. 

C’est bien, mais encore tellement loin de l’objectif. 

Tellement loin de l’objectif … Et que dire de votre soutien affirmé à l’extension du terminal 2 de l‘aéroport Nice Côte d’Azur et de la volonté de multiplier le tourisme d’affaire par 4 ? Extension qui va ajouter plus de 200 000 tonnes de CO2 par an ! 

Et parallèlement dans la presse, vous vous prévalez de discours très offensif, vous parlez de « rupture écologique » : avec des annonces sur les déchets, les fermes solaires, le logement… 

Je le répète : l’effort de réduction doit désormais être multiplié par 4 ! 

Et, plus que dans d’autres villes, l’effort doit porter sur les transports. Il faut d’urgence repenser nos moyens de déplacement : le tramway, les zones à faibles émission, les navettes maritimes, les téléphériques, le plan

vélo, l’aménagement du Boulevard Gambetta, la logistique du dernier kilomètre. Toutes ces mesures, tous ces projets étaient dans les programmes des écologistes. 

Lorsque l’on regarde de plus près ce rapport, on voit que cela est une formidable liste d’actions isolées, beaucoup d’actions qui aurait dû être faites il y a bien des années. Une belle présentation, une belle communication mais il nous manque le compte, l’objectif réduction de GES de ces 33 fiches. 

Prenons le tram à l’Ariane et à Cagnes sur Mer, je vous en parlerai plus lors de la délibération 2.27, mais le tramway, seul ne peut pas produire tout l’effort de réduction des gaz à effet de serre. La Ligne T2 a permis 12000 tonnes de réduction, soit 3.5% de l’objectif. Une étape, utile, nécessaire, indispensable pour la vie des habitants, mais cela ne peut pas être l’arme unique que l’on brandit pour dire que l’on lutte contre le réchauffement climatique. 

Il en est de même pour les zones à faible émission. C’est une autre façon de penser la ville, une ville où la voiture n’est plus prioritaire. Où les habitants, piétons, vélos, enfants, où nos anciens peuvent circuler paisiblement et en toute sécurité pour leur santé. Or, je suis surprise de voir que notre collectivité ne respecte pas l’article 86 de la loi D’orientation des Mobilité de décembre 2019 qui oblige la Métropole de Nice Côte d’Azur (parmi 7 collectivités) à mettre en place ses ZFE avant fin 2021. Les engagements proposés dans cette délibération sont reportés à 2022-2023, et ne touchent pas aux 75000 véhicules jour qui polluent notre belle promenade des Anglais et ses habitants, que vous voudriez par ailleurs voir classée au patrimoine de l’Unesco. 

Parlons de l’hydrogène. Cette énergie ne pourra être considérée comme propre que si elle est produite avec de l’électricité propre. Or 95% de l’hydrogène mondial est produit à partir de ressources fossiles, donc émettrices de gaz à effet de serre. Et le prix d’un bus à hydrogène, selon l’ADEME, est de 2 à 3 fois plus cher (en coût global) qu’un bus électrique. Donc oui, pour une expérimentation mais cela ne pourra pas être une solution viable pour la flotte de bus de la Métropole. 

Non l’écologie ce n’est pas de mettre une petite navette électrique, toute mignonne dans un centre-ville. 

L’écologie c’est de permettre une refonte totale de nos lignes de transports publics afin qu’aucun territoire ne soit abandonné. L’écologie c’est une volonté courageuse et inversement. 

Le premier Plan Climat Energie Territorial 2012-2018, s’est soldé par un échec concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Pour le PCAET en cours, nous vous demandons des bilans annuels. De telles ambitions méritent des points de mesure. 

Les petits pas ne peuvent pas suffire, ils seront perçus demain comme des reculs. Ne soyez pas timorés, nous devons faire des pas de géants. Pas seulement des sauts technologiques, mais des sauts de conscience. 

2.27 : Réseau de tramway Ligne 5 – Modalités de concertation – Définition des objectifs Mesdames et messieurs les élus de la Métropole. Enfin ! 

C’est une victoire pour les mouvements de citoyens, une victoire pour les trinitaires, pour les Arianencs que je tiens à féliciter pour leur mobilisation toutes ces années où ils ont tenu bon……. 

Mais c’est une victoire douce-amère, cela aurait dû être fait il y a déjà bien des années. Combien d’années avez-vous perdues depuis la promesse faite par le maire de Nice au ministère des transports et aux habitants de l’Est de Nice en 2007 ? Combien de fois dans cette assemblée ou en conseil municipal, nous avons demandé le prolongement de cette ligne vers les quartiers Est de Nice, vers les habitants des vallées

du Paillon ? Les naufragés de la Ligne 7 (ex Ligne 16), les automobilistes bloqués chaque matin dans les bouchons de la pénétrante, seront nombreux à se mobiliser pour la consultation publique. 

Et déjà nous pouvons vous dire ce qui va remonter, car nous avons participé à de nombreuses réunions avec les citoyens qui partageaient d’incroyables niveaux expertises sur le sujet. 

Notamment la rupture de charge. Ce terme barbare pour dire qu’à Pont Michel, il faudra descendre de la Ligne 1 pour prendre la Ligne 5. 

Ceci doublé d’un cadencement annoncé de 8 minutes, on risque d’être en saturation compte tenu de la population desservie. Vous envisagez 17,000 passagers jour, soyez plus ambitieux, il faudrait compter 30,000 passagers jour et donc un cadencement bien plus serré. 

Nous votons bien sûr cette délibération et vous demandons de lancer la consultation publique au plus tôt, avant l’été. 

5.3 : Appel à projets – Démonstrateurs Innovation Industrielle 

Cette délibération va permettre à des entrepreneurs de tester leur projet. 

C’est une excellente idée. Et il est indiqué dans l’appel à projet une liste de critères de sélections. 

Cependant, les 2 critères créations d’emplois et impact social et environnemental restent assez flous dans la façon dont les entreprises seront présélectionnées. On indique que ces critères seront évalués. Comment ? Sur combien d’emplois, quel axe environnemental ? D’ailleurs, le paragraphe sur les dispositions générales rend ce tableau de critères finalement caduc en disant que la décision finale sera prise en fonction des axes politiques de la métropole. Ceci est tout de même étonnant. Les axes politiques vont décider de quelle entreprise est digne de tester son projet industriel ? Ceci indique clairement que ces critères ne sont pas assez ciblés. 

Enfin, les entreprises concernées ne sont pas limitées dans leur chiffre d’affaires ou dans leur taille. La métropole pourrait donc aider une société dont le siège social est au Luxembourg ayant un établissement sur notre territoire et dont le chiffre d’affaires dépasse le million d’€. L’argent des contribuables azuréens doit être utilisé pour lancer des projets innovants, oui, bien sûr, mais portés par des entreprises qui ne pourraient le faire sans notre aide. Nous vous demandons de revoir votre copie. 

Et nous nous abstiendrons.

Interventions de Jean Marc Governatori 

5.1 : Relance du dispositif d’aides aux loyers professionnels pour le commerce, l’artisanat, et les très petites entreprises pour faire face aux mesures de fermeture administrative mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 

M. le Maire, mes chers collègues, 

Nous saluons votre volonté d’aider nos commerçants, artisans et fondateurs, gérants de TPE en cette période si précaire et incertaine. 

Vous le savez, la pandémie a d’autant plus frappé notre territoire, que vos mandats ont rendu notre économie dépendantes des services, que la survie d’entreprises et d’emplois dépendent du soutien que nous pouvons apporter à ces acteurs du Commerce et de l’Artisanat, du Tourisme et de la Culture. 

Cette démarche est cruciale, urgente. Voilà des semaines que je vous alerte, par conférence de presse, par courrier. Des semaines, des mois, que je vais à leur rencontre, que j’écoute leurs souffrances. Leurs souffrances, mais aussi leur courage, leur inventivité, leur résilience. Des mois que nous demandons une mobilisation massive de nos instances pour les soutenir. Ils et elles sont la force vive de notre territoire, ils le font vivre et le réinventent chaque jour. Les protéger et les soutenir doit être notre priorité. Ce, d’autant plus qu’ils n’ont pas le filet de sécurité qu’offrent les plus grosses structures, qu’ils n’ont souvent que la force de leur courage pour tenir bon en cette crise économique. Or, pour l’instant ce que j’ai pu entendre au fil de mes échanges est tristement sans appel : une majorité d’entre eux n’ont bénéficié d’aucune aide, les condamnant à une situation catastrophique tant sur le plan professionnel qu’humain. 

Alors, votre dispositif d’aides est bienvenu. Mais il est gravement insuffisant. Comme je vous l’ai demandé à plusieurs reprises, et déjà lors du Conseil métropolitain du 27 novembre (!), nous devons en faire plus. Nous demandons que la métropole centralise les dossiers assurance de nos entreprises pour négocier la perte d’exploitation en leur nom. Nous demandons que la Métropole prenne totalement en charge, avec l’Etat, les loyers des restaurateurs, commerces de moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 350 000 euros. A l’époque déjà, la Métropole de Douai avait su le faire. Pourquoi pas nous ? C’est bien une question d’allocation des ressources ! Priorisons l’aide aux petites structures et non les grands travaux inutiles et ruineux. 

M. Le Maire, pour le bien de nos concitoyens, pour le dynamisme de notre territoire, entendez enfin notre demande.

Délibérations 9.2 et 9.3 : Attribution d’une subvention aux acquéreurs particuliers d’un véhicule 100 % électrique neuf résidant sur le territoire de la Métropole Nice Côte d’Azur – Augmentation de l’aide métropolitaine – Année 2021. Attribution d’une subvention pour l’implantation de bornes de recharge en copropriété pour les véhicules électriques ou hybrides rechargeables – Année 2021. 

M. Le Président, mes chers collègues, 

Cette délibération part d’une bonne intention. Une voiture électrique semble économe en CO2, mais, à l’heure actuelle, si on analyse l’ensemble du cycle de vie du véhicule électrique, elle a au moins autant d’inconvénient pour l’environnement et la santé que la voiture thermique. 

La puissance publique peut contribuer à sortir du réflexe de la voiture individuelle. Je rappelle la limite, le danger et le coût de l’énergie nucléaire. Je rappelle que voiture électrique = cuivre + uranium. Je rappelle que la plupart des experts prévoient la fin de ces 2 minerais en 2040. Je rappelle que les freinages et l’usure des pneus sont émissifs de microparticules nocives pour la santé. Ma collègue Juliette Chesnel-Le Roux l’a rappelé : les transports représentent 51,7% des émissions de GES sur notre territoire ! En proportion des différents modes de déplacement principal domicile-travail des salariés près de 50% utilisent la voiture à Nice ! 27% utilisent les transports en commun alors qu’ils sont 70% à Paris ou 40% à Lyon ! 

Alors M. Estrosi, pour agir contre la pollution liées aux transports, notamment à l’usage de la voiture individuelle – nous vous appelons surtout : 

A subventionner les petites voitures citadines électriques, celle roulant au GPL ou biocarburant 3e génération ; 

à stimuler le co-voiturage et à réserver des places de parkings réservées aux personnes qui co-voiturent (plus de 200.000 automobiles roulent dans la métropole) ; 

Proposer des alternatives au tout-voiture notamment par la mise en place d’un réel plan vélo ambitieux, dense, sécurisé, cohérent à travers la métropole, là où c’est bien sûr possible, à accroître le cadencement et les horaires de desserte des transports collectifs et à en densifier le réseau. C’est aussi une mesure de justice sociale. Le droit à la mobilité propre et facile doit s’appliquer à tous nos concitoyens. 

Ces mesures sont nécessaires pour la santé et le porte-monnaie de nos concitoyens.

Interventions de Fabrice Decoupigny 

2.23 – Mise à jour du recueil des tarifs des services publics de la Métropole Nice Côte d’Azur 

Vous augmentez les tarifs de l’eau, en pleine crise covid. 

Ce qui ne manquera pas d’impacter le budget des familles, cela n’est pas acceptable. 

Si vous êtes berger dans le haut pays, le prix de l’eau augmente 

Si vous êtes maraîcher à St Martin, le prix de l’eau augmente 

Si vous êtes un boulanger à Saint Laurent, le prix de l’eau augmente 

Si vous êtes agriculteur à Lantosque, le prix de l’eau augmente 

Si vous êtes une famille avec 2 enfants à cagnes sur mer , le prix de l’eau augmente Si vous êtes sinistrés de la Vésubie et de la tinée, le prix de l’eau augmente 

Si vous habitez à l’ariane et les quartiers Est, c’est la double peine l’eau et le chauffage augmentent 

Par contre si vous consommez plus de 120M3 (c’est-à-dire pour remplir des piscines) à St Jean cap ferrat, à Villefranche, à Beaulieu, à Eze……… là , le prix de l’eau ne va pas augmenter ! La facture en eau va augmenter sur tout le territoire métropolitain sauf pour les grandes consommations dans les communes les plus riches de la côte d’Azur. 

C’est tout bonnement scandaleux ! 

Scandaleux ! 

C’est un scandale écologique, alors que l’eau se fait rare et que notre région est touchée par des stress hydrique. 

C’est encourager les grandes consommations pour des usages récréatifs, c’est inacceptable ! 

C’est une inégalité sociale ! L’eau augmente pour tous sauf pour les plus riches qui remplissent leur piscine dans des villa à plusieurs millions d’euros, c’est inadmissible ! 

Nous voterons contre cette délibération. 

2.1 – Reprise anticipée des résultats – Exercice 2020 – Budget principal et budgets annexes 

Comme à votre habitude, vous nous présentez un budget qui pourrait sembler vertueux. Mais à y regarder de plus près la situation est alarmante 

Je me suis attaché à regarder les chiffres des ratios page 4. Et un chiffre m’a interpellé : 545 730 

545 730 c’est la population totale que nous donne l’INSEE, alors je suis allé regarder les chiffres des précédents budgets. 

Il était de de plus de 602 236 en 2016 . Soit une baisse de 9 % de l’estimation de notre population de l’INSEE. 

L’insee a donc acté que la métropole est sur une baisse démographique, ce que confirme, la récente étude publiée le 2 février dernier sur le site officiel de l’INSEE en mettant en ligne un dossier complet sur l’évolution de la population depuis 2007.

On y apprend bien sûr que la population a baissé entre 2007 et 2017, mais surtout on nous livre les tranches d’âge des habitants qui sont partis ou bien qui ne sont pas venus s’installer sur notre territoire 

Plus de 20 000 métropolitains de moins de 44 ans ont quitté notre métropole ces 10 dernières années, cela veut dire une seule chose : les familles et nos jeunes ont fui la métropole. 

C’est presque 10 000 habitants de moins pour la classe d’âge des 30 et 44 ans, autant de jeunes actifs, de jeunes entrepreneurs, de jeunes diplômés qui préfèrent s’installer et vivre ailleurs. 

Les chiffres sont durs : notre métropole n’est pas attractive pour les jeunes, peut-être pour certains touristes et les classes d’âge plus âgées mais surement pas pour les jeunes actifs. 

Alors bien sûr la première conséquence est l’augmentation de la pression fiscale sur les habitants comme on peut le constater avec l’encours de la dette par habitant qui est passée de 1062 euros en 2016 à 1158 en 2021, soit une hausse de 9%. 

En bétonnant la plaine du Var, Vous nous promettiez un big bang économique avec 50 000 emplois, en réalité c’est le big crunch. Le Fiasco total… 

C’est 20 000 jeunes et familles qui sont partis et qui ne sont pas près de revenir tant vous avez sacrifié leur cadre de vie au profit d’un modèle économique abscons : construire des bureaux en pensant qu’il se rempliront, et développer l’économie résidentielle … 

Comment voulez-vous créer une « start up métropole », si les jeunes diplômés et entrepreneurs quittent notre territoire ? Vous rêviez d’une ville intelligente vous vous retrouvez avec une ville désertée par les jeunes. 

Alors où faut-il aller chercher la cause : à la fatalité, ou bien au « ce n’est pas de chance ! », « c’est la faute à la crise » 

Toutes les études de l’INSEE, montrent qu’un territoire est attractif premièrement pour le salaire, et deuxièmement pour des prix immobiliers abordables 

C’est-à-dire que le développement économique d’un territoire est dépendant de son marché immobilier : pas de logements, pas de développement… 

Or A Nice, les salaires moyens sont inférieurs à la moyenne nationale quelques soient les CSP mais en plus les prix de l’immobilier sont parmi les plus forts de la France métropolitaine. 

C’est la double peine. Mal payés et mal logés, nous connaissons tous autour de nous, de jeunes couples qui sont allés s’installer ailleurs parce que le niveau de vie était trop élevé. 

Comment voulez vous qu’un ménage avec deux enfants gagnant 4500 euros net par mois puissent acquérir un logement neuf quand le prix au M2 est de plus de 6000 euros, dans les quartiers de niçois moyens ? 

Comme c’est le cas dans le nouvel ensemble du Ray. Comment peut-on demander à une famille de 4 personnes de vivre dans moins de 40 m2 ??? 

Généreusement, vous octroyez un budget de 8.4 millions à l’habitat social.

Mais en réalité il faudrait décupler ce chiffre. La métropole lilloise possède un budget de 65 millions pour l’habitat alors que son taux de logement social est de 24 %. 

Je vous rappelle, à toute fin utile, nous avons à construire 1721 logements sociaux par an et ce, uniquement pour ne pas être carencée, alors que nous devrions être au double comme le rappelle le PLH. 

Nous connaissons une crise du logement, on pourrait penser que l’habitat soit une priorité lorsque vous faites apparaître dans vos autorisations de programme 100 000 millions pour l’habitat 

Mais en réalité, vous divisez par 4 les autorisations de programme pour le programme local de l’habitat en reportant presque la moitié des budgets aux calandres grecques. 

Pour les acquisitions foncières, c’est pire, vous ne prévoyez même pas d’achats de terrains ces deux prochaines années pour faire des logements sociaux ??? 

Notre métropole s’éteint, les jeunes quittent le navire et vous trouvez qu’il n’y a pas d’urgence !!!! 

Cela fait des années qu’on vous alerte sur le faible investissement concernant l’habitat social, et depuis des années vous nous avez toujours dit qu’atteindre ces 25 % de logement sociaux était absurde. 

Aujourd’hui, On a l’air fin avec nos 11,5 % de logements sociaux. Mais ce n’est pas fini, non seulement ils nous manquent des logements sociaux, mais la part des résidences principales baissent drastiquement. 

Le nombre de Résidences secondaires est passé de 54 000 à 61 000, soit presque 10 % de hausse et le nombre de Logements vacants, 11% du parc, de 32 000 à 41 000 soit 28 % de hausse. 

Sur un parc total aujourd’hui, de 359 000 logements presque 30 % de logements sont hors marché pour les Niçois. 

Ce qui est incroyable dans cette affaire, c’est que cette politique a un coût : 

Le 25 janvier dernier l’état a publié la liste des communes carencées et le montant des pénalités 5 communes de la métropole sont carencées pour un montant total de 1 488 108 euros Vous vous êtes bien gardé de communiquer ce chiffre 

1 488 108 euros !!!, c’est pas rien sur notre budget, cela représente 16 % du budget alloué à l’habitat. 

Aujourd’hui nous sommes au pied du mur, vous avez foncé droit devant lui en klaxonnant en espérant qu’il se déplacerait, et c’est bizarre il ne s’est pas déplacé. 

La faute de notre déclin, n’est pas à rechercher dans une quelconque fatalité, mais bien à la conduite d’une politique de l’habitat mortifère, en pensant qu’une métropole comme Nice pourrait se contenter d’une économie résidentielle. 

Vous avez laissé une situation se pourrir, car les chiffres de l’INSEE ne laissent aucun doute. 

Soyez assuré que cette baisse de population de nos actifs va continuer, nous sommes sur des tendances structurelles et non conjoncturelles. 

Et bien sûr, vous continuez à version vos deux petits millions au Grand Prix du Castellet,

On a bien compris vos priorités : la F1 avant le logement des métropolitains…. 

Interventions de Jean-Christophe Picard 

2.24 : Vote des taux de fiscalité directe locale 2021 

Je lis dans cette délibération : « Considérant que la Métropole entend poursuivre son objectif de modération fiscale, en maintenant ses taux de fiscalité directe locale, afin de préserver le pouvoir d’achat de ses habitants »… 

J’ai cru que c’était Pierre-Jean Chalençon qui avait rédigé la délibération et que c’était un poisson d’avril ! 

Vous avez créé, en 2018, une nouvelle taxe : la taxe métropolitaine sur le foncier bâti. Cette initiative avait d’ailleurs suscité le commentaire suivant de la part d’un certain Éric Ciotti : « Nice est aujourd’hui la métropole la plus endettée de France et celle où les impôts ont le plus augmenté en 2018. » (Le Point, le 23 février 2019). 

Et dans la délibération que vous nous présentez aujourd’hui, juste après votre ode au pouvoir d’achat, vous annoncer fièrement « maintenir le taux intercommunal de la taxe foncière sur les propriétés bâties à 6,40 %, pour l’année 2021 ». 

Et comme cette augmentation maintenue depuis 3 ans s’accompagne d’une hausse des tarifs des service publics, nous ne sommes pas bien sûr que le pouvoir d’achat des habitants de la métropole soit si préservé que cela ! 

12.1 : Prise en compte des périodes de confinement dans le cadre de la facturation de la redevance spéciale pour l’exercice 2020 et modalités d’application de la TEOM pour les locaux professionnels éloignés d’une tournée de collecte 

L’article 6 du règlement de la redevance spéciale que vous proposez prévoit l’exonération des entreprises dont le bac à ordures ménagères est inférieur à 240 litres… 

Or, l’article L2333-78 du code général des collectivités territoriales précise que la redevance spéciale est en principe « calculée en fonction de l’importance du service rendu, notamment de la quantité des déchets gérés. » 

Par conséquent, nous ne pensons pas qu’une telle exonération soit dans l’esprit de la loi dont le double objectif est : 

1/ de s’assurer que les particuliers ne financent pas le service offert aux professionnels 2/ d’inciter les professionnels à réduire leur production de déchets. 

Nous rappelons à toutes fins utiles que l’article 1521 du code général des impôts prévoit que les professionnelles qui payent la redevance spéciale peuvent être exonérés de la taxe

d’enlèvement des ordures ménagères qui elle, comme nous l’avons déploré en séance, le 27 novembre 2020, n’est pas dotée d’une tarification incitative. 

4.1 : Convention de projet urbain partenarial à Nice sis 9 chemin des Serres 

Vous nous demandez d’approuver la signature d’une convention relative à la construction de 17 logements avec la société Loremag… 

Le PLUM prévoit que « dans le périmètre de l’OIN, pour les programmes de logements dont la surface de plancher est supérieure à 1500 m², 35% minimum de la surface de plancher de ces programmes destinée au logement, doit être affectée à la réalisation de logements locatifs sociaux ». 

Or, le projet de la société Loremag porte sur seulement 997 m² de surface de plancher… Au final, sur 17 nouveaux logements, il n’y aura donc aucun logement social. 

Nous vous rappelons qu’au 31 décembre 2019, le territoire comptait 22 027 demandes de logement social pour 1 828 attributions, soit environ une attribution pour 12 demandes. 

Il serait donc judicieux de baisser, à terme, le seuil de 1 500 m2 applicable à Nice afin de développer la production de logements sociaux tout en favorisant la mixité sociale. 

2.30 : Rapport d’activité annuel 2019-2020 du Médiateur de la Métropole Nice Côte d’Azur 

Je suis déjà intervenu sur ce rapport lors du conseil municipal de Nice. Je vais donc ramasser mon propos… 

En 2018, le délai de traitement des saisines par la médiatrice était de 73 jours. En 2020, il est de 86 jours… 

Ce délai de traitement est d’autant moins satisfaisant que les demandes des requérants semblent souvent fondées puisque 35% des décisions leur sont favorables tandis que 22 % aboutissent à des solutions médianes. 

Lors du conseil municipal du 29 janvier 2021, la médiatrice m’avait répondu, d’une part, que certains dossiers étaient traités en 15 jours et que, d’autre part, le délai de 86 jours n’était pas long comparé à une procédure devant le tribunal administratif. 

C’est peu dire qu’elle ne m’a pas convaincu… 

1/ Le délai de 3 mois est un délai moyen… Si certains dossiers sont traités en 15 jours, cela veut automatiquement dire que d’autres sont traités en 157 jours, soit plus de 5 mois ! 

2/ Le délai moyen de 3 mois intervient forcément après une réclamation préalable qui, soit n’a pas eu de réponse favorable, soit n’a pas obtenu de réponse dans le délai de 2 mois. À ces 3 mois peut donc s’ajouter un autre délai de 2 mois !

3/ La comparaison avec le délai d’un recours devant le tribunal administratif n’est pas pertinente. Il existe, en effet, des procédures en référé : le juge se prononce alors dans un délai compris entre 48 heures et un mois ! 

Par conséquent, nous demandons au conseil métropolitain de fixer comme objectif un délai moyen de traitement d’un mois et de mettre à la disposition de la médiatrice les moyens nécessaires à la réalisation de cet objectif.

Intervention de Sylvie Bonaldi 

0.1 : Point d’étape de la stratégie vaccinale menée sur le territoire pour lutter contre la Covid-19 et mesures complémentaires pour accompagner son accélération 

M Le Président, chers collègues, la stratégie vaccinale fait partie du bouquet de soins. 

En la matière, l’expérience de ces dernières semaines montre peut-être qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et qu’avec le temps un plus large éventail de vaccins sera disponible. Il serait peut-être aussi raisonnable de faire pratiquer un test de sérologie avant toute vaccination. 

Mais la vaccination n’est probablement pas l’unique moyen de limiter le développement de COVID lourde, de limiter l’accès à l’hôpital. Aussi, comme le déni de solutions est encore trop fréquent dans la population, une communication sur la prévention primaire, sur des traitements précoces prophylactiques serait la bienvenue. On entend trop souvent qu’il n’y a rien à faire sauf prendre du paracétamol. Et hors contexte actuel, une communication de santé préventive ne peut qu’être vertueuse.

Intervention d’Hélène Granouillac 

7.1 Tempête Alex – Aides complémentaires de la Métropole Nice Côte d’Azur pour la réhabilitation de logements de propriétaires sinistrés 

Je me fais la porte-parole d’une requête urgente d’habitants de la Vésubie, plus précisément de Saint-Martin Vésubie. Ce SOS concerne l’assainissement et la gestion des eaux usées. Outre le remarquable travail de reconstruction mené depuis la Tempête Alex, certains riverains ne sont pas raccordés aux deux micros stations de St Nicolas et de la Pinio situées en aval. Aussi témoignent-ils qu’en haut du village tout part à l’air libre et dans l’eau vive de la rivière. Avec les beaux jours et la chaleur, les nuisances olfactives même visuelles se font ressentir. Les micros stations ne couvriraient que les besoins de 100 riverains chacune soit 200 donc à peine un quart de la population actuelle hors fréquentation touristique que l’on espère prochaine. Pour d’évidentes raisons de salubrité publique et environnementales certains, à défaut d’un raccordement rapide sont prêts à recourir à des toilettes sèches. Pouvez-vous y subvenir et intégrer cet investissement dans les aides financières ?

Subventions aux sportifs : Il est indécent de donner 30,000€ à des millionnaires en cette période de crise

Intervention de Fabrice Decoupigny et Juliette Chesnel Le Roux à propos de l’intervention sur les subventions aux sportifs :

  • délibération 19.1 : Attribution de subventions et d’aides indirectes à divers organismes sportifs.

M. Estrosi, 

Nous sommes très fiers à Nice de compter des champions de renommée internationale.

Il est normal que la collectivité soutienne les sportifs de haut niveau dont les ressources financières leur permettent difficilement de vivre de leurs performances.

Parmi les 28 sportifs cités, il en est de grands, très grands champions, certains sont les Spartacus des temps modernes, et ils font la fierté de notre cité.

Toutefois, nous estimons que lorsque certains sportifs gagnent plus de quelques centaines de milliers d’Euros par an, voire plusieurs millions d’Euros, il est indécent de solliciter une aide financière de la Mairie de Nice.

Nous sommes en temps de crise. La plupart des associations sportives, culturelles et même nos commerçants sont en grande souffrance.

Il est indécent de donner 20,000€, 30,000€ à des millionnaires. Même en l’échange d’un logo sur leur T-shirt, d’une séance photo et de la participation à la soirée des Victoires du Sport.

C’est pour cela que nous vous proposons un amendement à cette délibération :

« Considérant que les aides sollicitées doivent être estimées en regard des revenus des sportifs concernés. Ils ne pourront pas être attribués à des sportifs dont les revenus dépassent 100,000€ bruts par an. »

Nice Matin du 26/03/2021 :

Article dans CNEWS du 26/03/2021 :

https://www.cnews.fr/france/2021-03-26/nice-les-ecologistes-refusent-de-voter-les-subventions-pour-les-sportifs

Article dans l’Equipe du 25/03/2021 :

https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/La-ville-de-nice-est-critiquee-par-l-opposition-apres-avoir-accorde-des-subventions-a-des-sportifs-de-haut-niveau/1236181

RMC Sport:

https://rmcsport.bfmtv.com/tennis/nice-des-elus-s-opposent-aux-subventions-pour-les-millionnaires-cornet-et-quartararo_VN-202103250147.html

Categories: Mars 2021
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